PARACHA HAYE SARAH 5785 – vendredi 22 novembre 2024, 21 Hechvan 5785
NETANYA – 16h16 – 17h16
JERUSALEM – 15h56 – 17h16
HAIFA – 16h15 – 17h15
EILAT – 16h22 – 17h20
TEL AVIV- ASHDOD – 16h18 – 17h18
BEER SHEVA – 16h19 – 17h18
PARIS – 16h44 – 17h54
MARSEILLE – 16h50 – 17h54
LOS ANGELES – 16h27 – 17h26
MIAMI – 17h11 – 18h07
NEW YORK – 16h14 – 17h17
Une autre étude commence aujourd’hui avec l’analyse des dix épreuves d’Abraham que nous mettrons en parallèle au long de quelques semaines avec les dix épreuves que traversa Jacob/Israël/Yeshouroun….
SARAH LA MATRIARCHE EXEMPLAIRE……
Abraham a subi depuis sa jeunesse/enfance (selon les différents commentateurs) dix sortes d’épreuves qu’il a pu surmonter grâce à sa croyance et à son amour pour l’Eternel dont il découvrit l’existence malgré un environnement fort peu enclin à découvrir lui aussi le monothéisme.
Les deux premiers versets de cette parabole comportent tous deux les deux mots : hayé Sarah (la vie de Sarah). Le mot HAYIM qui désigne la vie, se trouve au pluriel et comporte deux fois la lettre youd ce qui indique que tout être vivant homme ou femme possède en lui la possibilité de vivre dans ce monde-ci tout comme dans le monde futur mais tout dépend de nous : pourrons-nous, de par nos choix et notre conduite, accéder aux deux mondes ?
Il n’y a que quelques semaines, en lisant la parasha : bereshith, nous avons compris que ce serpent de la Création qui avait su, de par sa duplicité et son caractère charmeur, envouter, et entraîné avec lui dans la faute la première femme de l’Humanité et non seulement il l’avait profanée et de cette profanation, était le premier couple de « faux-jumeaux » ou jumeaux dizygotes que furent Abel et Caïn car, d’après le Zohar, de « l’impureté » du serpent qui se projeta en Hava (Eve) naquit Caïn et le mot « vatossef » pour la naissance d’Abel indique que le second bébé était bien d’Adam.
Revenons-en au premier verset de cette portion hebdomadaire de Torah qui comporte une répétition : il y est inscrit à deux reprises : Hayé Sarah – שרה חיי, la vie de Sarah. Les exégètes sont partagés, à ce propos, les uns pensant que si les deux mots concernant la vie de notre Matriarche sont répétés dans le même verset c’est pour signifier que cette femme était pure et sans pêchés ce qui fait comprendre au lecteur qu’elle était aussi exemplaire dans la vie en ce monde-ci que dans le monde à venir.
D’autres pensent différemment : Abraham et Sarah vécurent ensemble une vie harmonieuse, d’amour et de respect et ils partagèrent tous deux une vie de crainte de D. Pour démontrer ceci, les Sages utilisent des chiffres : Abraham vécut jusqu’à 175 ans. Peu importe l’âge auquel il a véritablement « découvert » l’existence du Saint béni soit-IL, ce qui compte c’est à quel âge il a commencé à être efficient et il a commencé à influer sur son entourage et entraîner ses contemporains à abandonner l’idolâtre et à se consacrer au culte d’HaShem. C’est ainsi que les Sages sont parvenus au raisonnement suivant : à quel âge peut-on dire qu’un homme est suffisamment mûr pour pouvoir aborder les grands thèmes de la vie avec sagesse ? La réponse est 48 ans car 48 en guématriya c’est ח »מ ou moah et donc, esprit, cerveau. En ôtant de l’âge qu’atteignit Abraham : 175 ans, l’âge auquel il a véritablement commencé à vivre selon la volonté divine on obtient 127 ans c’est-à-dire, qu’Abraham a vécu comme le désirait D pendant 127 ans tout comme Sarah iménou, car, Sarah, au contraire d’Abraham dont le père fabriquait des idoles, évolua dans un monde beaucoup plus « pur » ; c’est la raison pour laquelle elle a vécu purement dès sa naissance.
Abraham se retrouve, à la mort de son épouse, Sarah, totalement désorienté et cette épreuve représente, pour le Tana Rabbi Yona, la véritable dixième épreuve d’Abraham car, pour lui, c’est la ligature d’Isaac qui a véritablement causé la mort de Sarah. Le midrash raconte que le Satan, rendit visite à Sarah et lui apprit que son mari avait « bien failli » sacrifier son fils Isaac sur le Mont Moriah, en omettant d’insister sur le fait qu’Isaac était bien vivant ! C’est ainsi que Sarah rendit son âme au Créateur !
Abraham, sait qu’il est âgé et qu’il doit consacrer ses efforts à marier son fils le plus vite possible. Il charge donc son serviteur Eliezer de la mission délicate de ramener d’un voyage lointain une épouse dont le comportement correspondrait à la Maison d’Abraham.
Eliezer propose sa fille à Abraham pour la marier à Isaac. Pour quelles raisons, Abraham refuse-t-il cette proposition au lieu d’avoir à entreprendre un si long voyage jusqu’à Haran ? La réponse est très claire et très logique et va permettre d’élucider un certain nombre de problèmes. Pour quels motifs Abraham préfère-t-il prendre une fille d’Aram Naharayim plutôt qu’une Cananéenne ? Pourquoi Abraham préfère-t-il envoyer Eliezer au lieu de faire le voyage par lui même ? Certains exégètes éclairent ce récit de manière très claire même si, pour ce faire, il faut aller chercher bien loin l’origine des raisonnements.
A propos des mots « Et Abraham était vieux », Ovadia Sforno (1475-1550) exprime le fait qu’étant déjà très âgé, le patriarche voulut économiser ses forces pour pouvoir être encore en vie et voir son fils prendre épouse. Toujours d’après Sforno, bien qu’Eliezer fut le serviteur du Patriarche, celui-ci ne lui fait pas entièrement confiance et c’est pourquoi il lui fait prêter serment de manière à être certain que ne sera point choisie une fille cananéenne.
Car, les Cananéens ne connaissent pas HaShem : l’allusion à ceci est claire d’après Rashi car tant qu’Abraham se trouve à Aram, il s’exprime ainsi pour désigner D : « Eloké hashamayim » (le D du Ciel) étant donné que dans le pays vers lequel Abraham va être dirigé ce n’est qu’après la venue du Patriarche et de son entourage qu’Abraham emploiera l’expression « Eloké HaShamayim veHaAretz » (le D du Ciel et de la Terre) enseigne Rashi.
Pourquoi Abraham préfère-t-il demander en mariage une fille d’Aram plutôt qu’une Cananéenne ? Car, pour un mariage, on doit considérer deux choses en particulier : les « midoth » et la « hashkafa » que l’on traduira par comportement et morale, pour les raisons suivantes : le comportement passe de génération en génération comme quelque chose de génétique, de génération en génération tandis que la morale peut se modifier/rectifier, c’est ce qu’écrit le Ran (Rabbi Nissim ha Guérondi 1320-1380). Nous reviendrons plus bas sur ce sujet.
Afin de confirmer l’opinion du Ran, nous nous appuierons sur un midrash à propos de Ketoura/Agar. La servante égyptienne qui donna le jour à Ishmaël s’appelait Hagar. Elle venait d’Egypte et était la fille du Pharaon. Elle avait donc acquis les habitudes des idolâtres. Le midrash explique le deuxième nom qu’elle avait lorsqu’elle ré-épousa Abraham : elle s’appelait Kétoura en référence au fait que, bien qu’elle refusait tous les hommes car elle était déterminée à n’épouser qu’Abraham, elle continuait à utiliser de l’encens (ketoreth) pour les idoles égyptiennes et elle éduqua et éleva son fils dans ce sens et lui-même, Ishmaël, n’épousa que des femmes idolâtres tel que nous le verrons plus tard pour Esaü.
Ceci démontrerait le fait qu’elle (Hagar) sacrifiait à ses midoth qu’elle avait reçu en héritage. Ceci nous ramène au principe suivant pour lequel nous reviendrons en arrière dans le texte de la Torah : lorsque cessa le déluge et que Noé (Noah) planta une vigne et qu’il s’enivra, il y eut un épisode inconvenant de Ham vis-à-vis de son père ainsi qu’en copulant dans l’Arche pendant le déluge enfreignant l’interdiction d’avoir des relations intimes.
Cette mauvaise conduite entraîna la malédiction de Noé sur Ham et tous ses descendants jusqu’à la fin des temps et, en conséquence, les Cananéens, descendants de Canaân petit-fils de Noé, furent mis au ban de la société.
La morale/moralité, en revanche, peut changer en s’abreuvant à la source de la Torah comme on s’abreuve à un puits et l’étude de la Torah peut changer la moralité de quelqu’un. Pour illustrer cette affirmation nous retiendrons que guer (le converti) est d’une valeur numérique de 203 tout comme le mot puits (be’er) qui représente l’étude de la Torah comme source d’eau vive.
Nehouniya « hofer sihim » est cité dans la guemara car il avait coutume de creuser des puits et de les enduire de chaux un peu partout, dirons-nous, afin de permettre à ceux qui en auraient l’utilité de puiser pour s’abreuver eux mêmes et abreuver leurs bêtes. Ce cas est cité pour illustrer le « hessed shel emeth » dont faisait preuve Abraham Avinou qui ne s’était pas contenté de planter sa tente à un carrefour mais il allait chercher des voyageurs pour les « obliger » à venir chez lui et il ne se contentait pas d’accueillir les voyageurs et de les entendre formuler leurs désirs comme l’a fait Job mais Abraham devançait la demande.
La prière qu’Eliezer adresse à D n’est pas le signe d’un manque de confiance mais, il demande au Créateur de lui adresser la jeune-fille qui présentera la même hashkafa (morale) que ce qui a cours dans la « Maison d’Abraham » et c’est, en effet ce qui se produit car Rivka ne se limite pas à donner à boire à Eliezer mais, elle s’engage à puiser de l’eau non seulement pour lui mais pour les gens et les chameaux : elle va au-devant de la demande !
Le Hessed, la grâce, la guemilout hassadim, sont des comportements qui deviennent un comportement de très haute teneur lorsqu’il est pratiqué sans attendre de retour tout comme le font des personnes qui donnent de leur temps pour ce que l’on désigne par « le dernier devoir ».
Ashdodcafe.com
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