PARACHA VAYERA 5785 – vendredi 8 novembre 2024, 7 Hechvan 5785
Nous lisons demain, la paracha VAYERA, la quatrième du livre BERECHIT, est très riche en évènements et en enseignements…
HORAIRES DE SHABBAT- VAYERA
NETANYA – 16h20 – 17h19
JERUSALEM – 15h59 – 17h18
HAIFA – 16h18 – 17h17
EILAT – 16h24 – 17h22
TEL AVIV – ASHDOD – 16h21 – 17h20
BEER SHEVA – 16h22 – 17h20
PARIS – 16h51 – 18h00
MARSEILLE – 16h55 – 17h59
LOS ANGELES – 16h30 – 17h28
MIAMI – 17h13 – 18h08
NEW YORK – 16h19 – 17h21
La paracha Vayera, tirée du livre de la Genèse, commence avec l’apparition de trois anges à Abraham alors qu’il se repose devant sa tente. Abraham les accueille avec hospitalité, et les anges annoncent la naissance prochaine d’Isaac malgré l’âge avancé d’Abraham et de Sarah.
Ensuite, Dieu informe Abraham de sa décision de détruire les villes de Sodome et Gomorrhe en raison de leur grande perversité. Abraham, dans un acte de compassion, plaide pour que la ville soit épargnée si l’on y trouve des justes. Finalement, Sodome est détruite, mais Lot, le neveu d’Abraham, est sauvé avec ses filles. L’épouse de Lot, cependant, est transformée en statue de sel pour s’être retournée vers la ville en flammes.
La paracha se termine avec l’une des épreuves les plus significatives de la foi d’Abraham : la ligature d’Isaac (Akéda). Dieu demande à Abraham de sacrifier son fils bien-aimé, et bien qu’Abraham soit prêt à obéir, un ange intervient au dernier moment, épargnant Isaac et réaffirmant la promesse divine faite à Abraham.
Ainsi, Vayera explore des thèmes profonds de foi, d’hospitalité, de justice et de confiance en Dieu.
LES PLAINES DE MAMRE
Le verbe voir (lir’oth en hébreu) et le verbe désignant la crainte révérencielle partagent deux consonnes communes dans leur racine qui pour le verbe voir est resh-alef-‘hé alors que pour le verbe craindre D la racine est youd-resh-alef.
Le sens de la vue se différencie de la crainte qui étreint notre cœur et s’empare de tous nos sens par un ‘hé et l’autre par un youd. Les deux vocables contiennent des consonnent qui toutes deux symbolisent HaShem : youd et ‘hé. Cette fameuse lettre qui symbolise la shekhina entre l’homme et la femme et ce même ‘hé qui va faire fructifier la descendance sainte d’Abraham et Sarah…
La vue fit comprendre à Adam et Eve qu’ils étaient nus. La vue permit à Abraham de comprendre où est D. C’est toujours grâce à ce même sens que l’homme quel qu’il soit peut s’imprégner de la grandeur et de la Toute Puissance d’HaShem et, en faisant sienne cette vision elle finira par générer une crainte révérencielle qui le propulsera au-dessus, vers le haut. C’est en faisant fonctionner trois organes bien particuliers que l’homme pourra se hisser haut, très haut et se situer audessus : « méâl » מעלavec le « mem » comme moah ou cerveau/esprit, avec le « ayine » comme âyine ou œil,et avec un « lamed » comme lev ou cœur c’est-àdire qu’en se servant des yeux l’homme perçoit, il enregistre (inscrit dans son cœur) et en usant de sa réflexion il comprend qu’en appliquant les mitsvoth d’HaShem, il se hisse toujours plus haut et pourrait arriver à se situer au-dessus
des autres hommes en termes de spiritualité….
Vayéra signifie donc en quelque sorte IL S’est révélé ou IL S’est fait voir mais en même temps l’on comprend qu’Abraham était empli de crainte du ciel.
Cette section est très dense en évènements puisqu’il y est question de la destruction de Sodome et Gomorrhe, de la disparition d’Edith, épouse de Loth, de la fatale erreur d’interprétation des filles de Loth (1) , puis, ,la naissance d’Isaac et Hagar et son fils seront chassés….
La scène décrite ici, se passe le troisième jour (2) qui suivit l’acte de la circoncision.
Abraham, sa femme, son neveu et tous ceux qui constituaient l’assemblée des
disciples d’Abraham. Cette alliance qui est pratiquée sur un homme/garçon est
une marque indélébile qui signifie que désormais cette personne a le potentiel en
lui de faire partie de ce peuple choisi pour représenter la Loi divine. Cette Loi qui
contient 613 commandements. Le mot qui signifie alliance entre HaShem et
l’homme est « brith » beith-resh-youd-tav soit un total de 612 qui alliée à la crainte
de D (soit 1) fait un total de 613 !!!
Abraham reçoit la visite éminente d’HaShem lorsque tout-à-coup, le patriarche souffrant aperçoit des voyageurs et, sans autre égard, il s’excuse auprès d’HaShem de suspendre l’entretien pour accueillir et recevoir ces voyageurs…
Le récit rapporté de cette visite comporte quelques bizarreries de texte pourrait-on dire lorsqu’Abraham s’adressent à ces voyageurs parfois au singulier et passe subitement au pluriel…..En fait, dès qu’il les aperçoit il se précipite à leur rencontre mais il se demande qui peuvent-ils être et leur apparence « supérieure » lui fait entendre qu’il s’agit là d’hôtes de marque, et non de simples voyageurs. Il leur rince les pieds car certains idolâtres rendaient un culte à la poussière et, de cette manière il ne permettrait pas à un support d’idolâtrie d’être introduit en son habitation….
Il emprunte un langage simple pour leur indiquer que lors de cette pause au cours de leur trajet, ils récupèreront des forces mais il n’évoque que le pain et l’eau alors qu’en définitive le repas représentera un véritable festin avec pain en quantité, beurre, lait et viande rôtie.
Lorsqu’Abraham demande à Sarah de préparer du pain il lui dit « prépare des gâteaux » ce qui permit aux exégètes de comprendre que l’époque de cette visite fut pour Pessah à cause des gâteaux ou galettes et ne prononce pas le nom de pain.
Le Patriarche bien qu’âgé et souffrant participe de lui-même à la préparation de cet accueil d’hôtes et, il se dirige vers son troupeau pour y choisir un beau veau bien gras à sacrifier pour les invités d’honneur mais le veau s’enfuit et Abraham court derrière lui des plaines de Mamré jusqu’à un lieu inconnu mais splendide et, c’est là qu’ Abraham perçoit une odeur tout-à-fait particulière et non seulement l’odorat mais il comprend que là se trouvent les sépultures d’Adam et Eve et c’est ainsi que naît en lui le projet d’en acquérir le lieu pour s’y faire ensevelir dans le futur en ce lieu qui deviendra méârath hamakhpela ou tombeau des pères à Hébron.
Souvent on s’étonne du fait qu’Abraham ait proposé lait beurre et viande mais, en cette époque, la Torah n’avait pas encore été promulguée…
Dans les premiers versets de cette péricope, nous mettions en relief le fait que le
patriarche s’adresse aux trois anges en leur décernant le titre d’Ado-nay soit le nom divin mais les grammairiens disent qu’en réalité il s’agit ici d’un son « a » qui est un kamats et non un patah. Et il s’agirait donc d’un pluriel eu égard aux 3 messagers divins.
L’obéissance d’Abraham et sa soumission aux 613 mitsvoth de la Torah bien avant qu’elle ne soit promulguée au peuple formé par les descendants de Jacob/Israël.
Le patriarche vénéré par tant de nations, démontre à ses disciples comment et jusqu’à quel point il convient de parfaire l’accomplissement d’une mitsva ainsi, l’accueil d’invités, s’entend pour Abraham, même s’il est fiévreux et souffrant de se poster à l’une des quatre entrées de sa soucca de manière à convier chaque passant à entrer et s’abreuver et s’alimenter afin de pouvoir tout de même remercier le Créateur pour Sa bonté et Sa générosité.
Une autre grande qualité d’Abraham est son implication dans le cours des évènements qui vont se produire dans la région qui l’entoure et cette implication, sous forme de débat ou de marchandage ne réussira pas car, bien qu’il se taille une dimension unique où il tente de s’opposer aux décisions divines et essayer de sauver des humains et des lieux, la décision de raser Sodome Gomorrhe et les habitants ne réussira pas car il ne peut connaître les raisons profondes de la chose….
C’est aussi dans cette parasha que l’on va assister à l’épisode du renvoi de Hagar et de la Akedat’ Itshak. A la suite de la visite des trois anges, aura lieu la naissance d’Itshak. La question de savoir pourquoi cette naissance est miraculeuse va se poser. Nous savons depuis la fin de la parasha de Noah que Sarah était stérile et Rahel aussi était stérile pourquoi ?
La réponse classique est que D aime recevoir la prière des Justes mais en ce qui concerne
Sarah, il y a plusieurs raisons et l’une d’elles est que D a voulu que le cycle qu’elle avait fût complètement tari pour qu’il y ait une scission complète avec ce qu’elle fut avant et la civilisation à laquelle elle appartenait pour donner naissance à un enfant saint né par la grâce divine pour que le peuple soit saint. Cette naissance est donc véritablement miraculeuse puisque le texte précise que Sara n’avait plus le tribut des femmes…….
Dans la parasha précédente Lekh Lekha, lorsque D annonce et promet à Abraham un fils, le
patriarche rit et dans Vayéra Sarah rit à la même annonce. Est-ce à dire que tous deux Avraham et Sarah ont eu un doute ? Ou bien cela veut-il dire qu’ils se réjouirent ? Les commentateurs ont tous commenté ce rire : hilarité ? Moquerie ? Satisfaction ? Les exégètes s’attardent sur ces sourires car en araméen la traduction est « sourire » c’est un peu comme si la pensée qu’ils eurent à cette annonce fut : ah ! Enfin ! Et donc, ce rire ou sourire vient montrer une joie immense. Par contre, lorsque Sarah voit Ismaël « faire rire »
c’est-à-dire : se moquer. Le verbe rire ici est employé à la forme piêl pour signifier que l’on ne rit pas soi-même mais que l’on fait rire.
C’est alors qu’a lieu le second renvoi de Hagar et de son fils Ismaël car, dans une vision prophétique elle « vit » ce que seront les activités d’Ismaël : l’idolâtrie, les mœurs sexuelles désordonnées et le meurtre gratuit. En hébreu, il existe un verbe ק-ח-ש qui signifie jouer (un jeu se dit משחק (mais לשחק peut aussi signifier dans certains contextes s’occuper à des jeux érotiques et parfois le mot rire צחוק est remplacé par שחוק.
La Âkéda est en elle-même un sujet sur lequel on pourrait disserter très longuement mais on ne peut parler de Vayéra sans parler de ce thème. En demandant à Abraham de sacrifier son unique fils, D va éprouver l’amour de cet homme pour son D. Le lieu (מקום (désigné pour cet acte d’entière dévotion est le Mont Moriah, l’endroit où le Temple sera construit. Cet endroit, ce lieu en hébreu « makom » est le lieu où réside la Shekhina puisque dans certaines occasions on désigne D comme « makom » mais aussi le mont Moriah va être appelé certaines fois le mont de la Vision car il est écrit dans notre sidra qu’Abraham a « levé » les yeux qui est une expression biblique pour signifier qu’il s’agit d’une vision
prophétique et cet endroit fut désigné par Abraham par ce nom « HaShem Yéraé »
D Se montrera. C’est à la suite de ce « sacrifice » que seront institués par la suite
les sacrifices du matin et du soir (Abraham le matin ou midat’ hahessed et le Soir
Itshak ou midat’ hadin’).
C’est sur la posture d’Abraham lors de sa négociation avec D à propos de Sodome
et Gomorrhe que nous copions notre propre posture lors de la prière principale
prononcée en balbutiant trois fois par jour : la âmida ou station debout car Abraham
s’est tenu debout et droit devant D pour intercéder et tenter de sauver ces deux
villes dont les habitants étaient si mesquins, si égoïstes, si avares et cupides et
encore si peu hospitaliers que D S’était décidé à en finir avec eux. C’est alors que
D qui avait voulu « voir » ce qui se passait dans ces villes a fait en sorte que, tout-àcoup, des ténèbres se sont emparées des deux villes pécheresses : la prophétie disparut. Il n’était plus possible de voir quoi que ce soit.
Loth fuit avec ses filles, sa femme est morte d’avoir regretté le passé. Loth tente de vivre dans l’ imitation de son oncle mais, il ne peut y parvenir car il n’a pas atteint le niveau d’humilité et de sainteté d’Abraham qui est le premier homme d’une telle humilité jusqu’à ce qu’arrive Moïse qui le dépassa en humilité.
Si Abraham parlait avec D et que D parlait à Avraham, Avraham qui entendait D. n’a commencé à « voir » qu’après la brith mila alors, que Moïse a tout de suite commencé par voir des manifestations divines telles le buisson ardent ou les colonnes de fumée etc…. et il parlait aussi avec le Créateur. Abraham parle avec D pour le bien des autres tout comme Moïse plaidait la cause du peuple, mais Moïse a « vu » D et l’a entendu tout comme il lui a parlé directement.
Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
1 – Les deux filles de Loth crurent qu’avec la destruction des deux villes l’humanité s’était éteinte et elles
imaginèrent de procréer avec leur père pour que le monde ne se termine pas ainsi.
2 – C’est pourquoi on évite de rendre visite à un malade avant le troisième jour de sa maladie.
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