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Netanyahu limoge Gallant et nomme Katz ministre de la Défense

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé de limoger mardi le ministre de la Défense Yoav Gallant ce mardi.

Le ministre des Affaires étrangères Israël Katz sera nommé au poste de Gallant, tandis que le ministre sans portefeuille Gideon Sa’ar s’est vu proposer de combler le poste de chef de la diplomatie de Jérusalem, selon Netanyahu.

« Malheureusement, au cours des derniers mois, la confiance entre moi et le ministre de la Défense a été rompue. Il y a eu des lacunes importantes concernant la gestion de la campagne [militaire], et ces lacunes ont été accompagnées de déclarations et d’actions qui contredisaient les décisions du gouvernement », a déclaré le Premier ministre dans une déclaration vidéo.

« J’ai fait des efforts répétés pour combler ces lacunes, mais elles n’ont fait que s’élargir. Ces problèmes ont même atteint le public de manière inacceptable et, pire encore, sont devenus connus de nos ennemis, qui en ont tiré un avantage et en ont tiré profit », a ajouté M. Netanyahu.

Dans une missive publiée par Channel 12 , le Premier ministre a indiqué à M. Gallant que son renvoi serait effectif 48 heures après la remise de la lettre. « Je voudrais vous remercier pour votre travail en tant que ministre de la Défense », a écrit M. Netanyahu. Une réunion entre les deux hommes aurait duré trois minutes.

Le rapport de la chaîne Channel 12 a noté que, dans le cadre de cette initiative, Netanyahu et Katz devraient lancer une offre pour remplacer le chef d’état-major des forces de défense israéliennes, le lieutenant-général Herzi Halevi, et d’autres hauts responsables de la sécurité israélienne.

En réponse à ses déclarations sur X, le ministre de la Défense a écrit : « La sécurité de l’État d’Israël était et restera toujours la mission de ma vie. »

Netanyahou et Gallant étaient en désaccord depuis la crise de la réforme judiciaire de 2023. En mai de l’année dernière, alors que Netanyahou était à l’étranger, Gallant a convoqué une conférence de presse en solo et a exhorté le Premier ministre à suspendre la législation sur la réforme judiciaire au milieu de manifestations de rue massives dans tout Israël.

Quelque 24 heures plus tard, Netanyahou annonçait son intention de limoger Gallant. Les manifestations nationales contre le programme de réforme judiciaire du gouvernement, désormais abandonné, se sont intensifiées et le Premier ministre est revenu sur sa décision.

Il y a six mois, Netanyahou et d’autres membres de sa coalition ont critiqué Gallant après qu’il ait exigé que Jérusalem s’engage à respecter le contrôle palestinien sur la bande de Gaza après la guerre avec le Hamas.

En septembre, après l’annonce que les forces de défense israéliennes avaient découvert les corps de six otages dans un tunnel du Hamas dans le sud de Gaza, Gallant a exigé que Netanyahou revienne sur sa décision de maintenir les troupes de Tsahal à la frontière de l’enclave avec l’Égypte, connue sous le nom de corridor de Philadelphie.

Gallant s’est excusé pour tenter d’éviter son licenciement, a rapporté Maariv plus tard dans le mois, citant des conversations entre les associés du Premier ministre.

Selon un sondage JNS/Direct Polls réalisé en juillet, la majorité des électeurs du Likoud ont perdu confiance en Gallant et souhaitent le voir limogé.

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a salué cette décision sur les réseaux sociaux, écrivant : « Je félicite le Premier ministre pour sa décision de limoger Gallant. Avec Gallant, qui est toujours profondément prisonnier du concept de sécurité [d’avant le 7 octobre 2023], il n’est pas possible de remporter une victoire absolue – et le Premier ministre a bien fait de le démettre de ses fonctions. »

Pendant ce temps, le leader de l’opposition Yair Lapid (Parti Yesh Atid) a qualifié le licenciement d’« acte de folie », exhortant ses partisans à descendre dans la rue.

Après l’annonce du limogeage de Gallant, des manifestants ont bloqué l’autoroute Ayalon de Tel-Aviv et allumé des feux de joie. Dans le même temps, la police a érigé des barrières devant la résidence de Netanyahu à Jérusalem.
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