Chers Amis,

Toute personne qui mange et boit la veille de Yom Kippour, sera considérée comme quelqu’un qui a jeûné le 9 et le 10 Tichré.
Il est convenable de diminuer le travail la veille de Yom Kippour, afin de pouvoir accomplir cette Mitsva de manger et de boire.
Toute personne qui travail la veille de Yom Kippour, ne verra jamais de Béra’ha (de bénédiction, de réussite) du fruit de ce travail.

Ce shabbath nous serons en jeûne sauf pour ceux qui, de par leur état de santé, en sont dispensés. La préparation du jeûne aura donc lieu le vendredi 11 octobre où nous déjeunerons plus tôt qu’à l’accoutumée de manière à pouvoir se mettre à table vers 16.30 ou 17.00 et avoir terminé de manger et boire un peu avant l’heure d’allumer les bougies de shabbath et de kippour. A la fin du jeûne on procèdera à la havdala à la birkath haLevana avant de commencer à boire et manger. Evidemment chaque communauté possède ses propres coutumes/habitudes.

Il convient, dès quelques jours avant kippour de se soucier de demander pardon à tous ceux avec lesquels on aurait pu avoir une querelle ou un tort car si HaShem nous pardonne pour les torts que nous avons eu envers Lui, IL ne peut nous pardonner à la place des êtres de chair et de sang que sont nos « prochains » et nous devons leur demander expressément de nous excuser.
Mehila, seliha et kappara.

A propos de kappara, vous pouvez offrir de l’argent au lieu de faire abattre un poulet par personne la valeur de la kappara sera du prix d’un poulet d’autres fixent à 18 (shekels/euros/dollars) 18 = hay = vivant  ou bien encore 26 valeur du Tétragramme.

La façon de procéder sera de mettre la valeur en pièces dans un sachet que l’on fait tourner 3 fois au-dessus de la tête de la personne (adulte ou enfant ou femme enceinte 2×3 fois) en prononçant la phrase suivante à 3 reprises : élé kaparati, halifati, temourati, ele haméôth ylkhou litsedaka vaani elekh lehayim tovim (ceci vient à ma place , ceci ira à la tsedaka et moi j’irais en bonne santé et avec une longue vie).

5 interdits sont en vigueur le jour de Yom Kippour :
– Manger et boire
– Se laver
– S’enduire (huiles, crèmes, pommades de bien être)
– Porter des chaussures en cuir
– Pratiquer l’intimité conjugale

L’allumage des Nérot
Il est une Mitsva d’allumer des Nérot la veille de Yom Kippour, comme nous le faisons la veille de Chabbat.
Avant d’allumer les Nérot, Il faut réciter la Béra’ha suivante :
BAROU’H ATA A.D.O.N.A.Ï ELOHENOU MELE’H HA’OLAM ACHER KIDDECHANOU BEMITSVOTAV VETSIVANOU LEHADLIK NER CHEL YOM HA-KIPPOURIM.

Tous ces interdits entrent en vigueur dès l’entrée de la fête.
A Yom Kippour, la Mitsva de Tossefet (avancer l’heure d’entrée de la fête) est ordonnée par la Torah.
C’est pour cette raison qu’il faut cesser toute activité interdite à Yom Kippour, un peu avant l’heure réelle de la Chki’a (le coucher du soleil). Il est bon de cesser ces activités environ ¼ d’heure avant la Chki’a.

Mehila, seliha et gmar hatima tova


 

Quelques règles de Yom Kippour
Tout le monde a le devoir de jeûner pour Yom Kippour, y compris les femmes enceintes ou celles qui allaitent.
Toute femme enceinte ou qui allaite, qui craint que le jeûne risque de porter atteinte à sa santé ou à celle du bébé, doit consulter une autorité Halachique compétente dans ce type de questions, qui lui indiquera si elle doit jeûner ou pas.
Il est interdit à quiconque de se montrer rigoureux sur ce point en s’imposant le jeûne alors que cela pourrait mettre sa vie en danger, car la sainte Torah dit : « il vivra avec (ces Mitsvot) » et non pas mourir par les Mitsvot.
Il est interdit à qui que ce soit de se laisser mourir ou même de se placer dans le moindre risque de danger de mort pour le jeûne de Yom Kippour.
Lorsque notre grand maître le Rav z.ts.l occupait les fonctions de Grand Rabbin de Tel Aviv, ainsi que dans les années suivantes, il se dérangeait personnellement chaque veille de Yom Kippour, pendant ces heures ci précieuses, afin de se rendre dans les hôpitaux pour convaincre les malades dont le jeûne pouvait les mettre en danger, afin qu’ils ne jeûnent pas. Il leur rappelait les propos du RADBAZ selon lesquels celui qui n’écoutent pas les médecins en prétextant qu’il place sa confiance en Hachem n’est qu’un « ‘Hassid Choté » (un pieux débile), car la Torah dit que l’autorisation à été donnée au médecin pour qu’il guérisse, et l’homme est donc tenu de se conformer en toute chose aux règles de la médecine, après avoir consulté une autorité rabbinique.

Un malade dont la maladie n’est pas un réel danger
Il faut préciser que même un malade dont la maladie n’est pas un réel danger, mais que les médicaments qu’on lui a prescrit lui imposent de boire, et s’il ne boit pas il risque de se mettre en danger, même un tel malade doit consulter une autorité rabbinique afin de savoir comment agir. Ce type de situation est particulièrement fréquent chez les malades prenant des médicaments psychiatriques, et leur maladie est parfois qualifiée de grave et dangereuse.

Celui qui est dans l’obligation de manger le jour de Yom Kippour
Une personne contrainte de manger le jour de Yom Kippour pour raison de maladie, si cette personne est tenue de manger et de boire de façon ordinaire, elle est autorisée à le faire car rien ne se dresse devant le danger de mort.
Cependant, en général, les choses ne sont pas ainsi, et le malade peut se contenter de manger et de boire sans consommer obligatoirement des grosses quantités en une seule fois, mais en faisant des pauses entre les consommations.
A chaque consommation, il consommera une quantité d’environ 30 g pour un solide, et d’environ 40 g pour un liquide.
Ensuite, environ 10 mn plus tard, il pourra de nouveau consommer les mêmes quantités. Et ainsi de suite.
Avant Yom Kippour, on lui préparera des aliments et des boissons pesés aux poids indiqués.

Se laver ou s’immerger (dans un Mikvé) le jour de Yom Kippour
Il est interdit de se laver à l’eau le jour de Yom Kippour, ceci inclut même passer le doigt sous l’eau.
Cependant, nos maîtres n’ont interdit que seulement un lavage de plaisir, mais si une personne a de la saleté sur les mains ou sur le reste du corps, comme de la boue ou autre, il est permis de laver la partie concernée, puisque ce lavage ne constitue pas un lavage de plaisir.
S’immerger dans un Mikvé est également interdit le jour de Yom Kippour.

Pour la Nétilat Yadaïm du matin, il faudra laver les mains seulement jusqu’aux bout des phalanges (celles qui marquent la jonction avec la paume de la main), 3 fois alternées selon l’usage de toute l’année, et réciter ensuite la bénédiction de ‘Al Netilat Yadaïm.

On ne doit pas se laver le visage à l’eau le matin de Yom Kippour.
Si le visage est sale, par exemple lorsqu’on a des secrétions aux coins des yeux, il est permis de laver l’endroit précis où se trouve la saleté.
Une personne trop délicate, qui ressent une véritable gêne lorsqu’elle ne se lave pas le visage le matin, est autorisée à se laver le visage le matin de Yom Kippour (mais toute personne ne peux pas délibérément se prétendre « délicate » sur ce point …).
Les Achkénazim s’imposent la rigueur sur ce point, et ne se lavent pas le visage le matin de Yom Kippour, même lorsqu’il s’agit d’une personne très délicate, excepté pour retirer les saletés autour des yeux, ou autre.

Il est interdit de se laver les dents le jour de Yom Kippour.
Même si l’on adopte la souplesse sur ce point le jour du 9 Av avec précaution, on ne doit pas le faire le jour de Yom Kippour.


La sortie de Yom Kippour – Règles spécifiques à cette année (5785)

Il faut retarder la fin de la fête à la sortie de Yom Kippour, en augmentant le temps Kodech. Cela signifie qu’il ne faut pas faire sortir cette sainte journée à l’heure exacte de la sortie des étoiles, mais attendre quelques minutes (cet ajout est généralement pris en compte dans les horaires de sortie de Yom Kippour indiqués dans les différents calendriers).

Par conséquent, il est interdit de manger ou d’effectuer un travail immédiatement à la sortie des étoiles à la sortie de Yom Kippour, il faut attendre un peu, et il est souhaitable que chaque personne s’impose la rigueur de ne manger ou de n’effectuer un interdit de Yom Kippour à la sortie de Yom Kippour, que seulement lorsque s’est écoulé le temps de 72mn (en heures saisonnières) depuis le coucher du soleil, conformément à l’opinion de Rabbenou Tam, et de la majorité de nos maitres les Richonim, comme nous l’avons longuement expliqué dans une Halacha spécifique.

Cependant, une personne malade qui souffre beaucoup du jeûne, ou bien des femmes enceintes ou qui allaitent, qui souffrent particulièrement du jeûne, sont autorisées à manger quelques temps après la sortie des étoiles.

La Havdala sur le verre de vin
Il faut procéder à la Havdala sur un verre de vin à la sortie de Yom Kippour, comme nous le faisons à la sortie de Chabbat et à la sortie de Yom Tov.

La bénédiction sur les flammes – année 5785
Dans la Havdala de la sortie de Yom Kippour, il faut réciter la bénédiction de Boré Méoré Ha-Ech sur une flamme comme nous le faisons dans la Havdala de la sortie de Chabbat. La raison pour laquelle nous récitons cette bénédiction sur les flammes à chaque sortie de Chabbat réside dans le fait que c’est le samedi soir après la Création du Monde, qu’Hachem donna la sagesse à Adam le 1er homme, pour créer le feu en frottant 2 pierres l’une contre l’autre.

Mais à la sortie d’un Yom Kippour qui n’est pas la sortie de Chabbat, cette raison n’est pas appropriée. Malgré tout, il faut réciter la bénédiction des flammes à la sortie de Yom Kippour, car durant toute la journée il était interdit d’allumer un feu, et dès la sortie de cette journée, la permission entre de nouveau en vigueur.
C’est pourquoi nous récitons cette bénédiction pour le renouvellement de cette autorisation.

Par conséquent, il faut veiller à réciter cette bénédiction à la sortie de Yom Kippour uniquement sur une flamme qui a été allumée depuis la veille de Yom Kippour, ou sur une flamme allumée elle-même à partir d’une flamme allumée depuis la veille de Yom Kippour.

Si l’on ne possède pas de telles flammes, selon l’opinion de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l, on ne récite absolument pas la bénédiction de Boré Méoré Ha-Ech sur une flamme allumée seulement à la sortie de Yom Kippour.
Tout ceci, pour un Yom Kippour tombant un jour de semaine.

Mais cette année (5785) où Yom Kippour tombe un Chabbat, si l’on ne possède pas de telles flammes allumées depuis la veille de la fête, on pourra réciter cette bénédiction sur une flamme ordinaire allumée dès la sortie de Yom Kippour, car dans ce cas, on doit réciter cette bénédiction pour la même raison que celle de tous les samedis soirs de l’année (Chou’t Yéh’avé Da’at vol.1 chap.63 ; ‘Hazon Ovadia – Yamim Noraïm page 383).

La bénédiction sur les parfums
Dans la Havdala de Yom Kippour, nous ne récitons pas la bénédiction sur les parfums, même cette année où Yom Kippour tombe un Chabbat.
Malgré tout, notre maître le Rav z.ts.l écrit (Ibid.384) qu’après la Havdala, il est bon de réciter cette bénédiction sur des parfums.

De niveau en niveau
Il est une Mitsva de manger et de boire dans la joie à la sortie de Yom Kippour.
Il est enseigné dans le Midrach qu’à la sortie de Yom Kippour, une voix céleste retentie et dit :
לֵךְ אֱכֹל בְּשִׂמְחָה לַחְמֶךָ, וּשְׁתֵה בְלֶב-טוֹב יֵינֶךָ: כִּי כְבָר, רָצָה הָאֱלֹקים אֶת-מַעֲשֶׂיךָ. (קהלת ט-ז)
Va donc, mange ton pain allègrement et bois ton vin d’un cœur joyeux; car Hachem a agréé tes œuvres. (Kohelet 9)

Les gens méticuleux dans les Mitsvot entament la construction de la Soukka immédiatement à la sortie de Yom Kippour, afin de sortir d’une Mitsva vers une autre Mitsva, et sur un tel comportement, il a été dit : « Ils iront de niveau en niveau… ».

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו

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