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Le cri intérieur qui vous ramènera à la maison : que symbolise le Shofar le jour du jugement dernier ?

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La sonnerie du shofar est une mitsva positive de la Torah, selon laquelle on sonne le shofar le jour de Roch Hachana, appelé dans la Torah « Yom Teroua » et « Zikaron Teroua ». Les sages ont appris qu’il y a une mitsva de sonner le shofar ce jour-là. À Roch Hachana, on sonne cent sons qui comprennent la teki’a, les chevarim et la teroua, dans des ordres différents. Le shofar, avec la mitsva de la sonnerie, constitue un élément central du service de Roch Hachana, particulièrement selon la tradition hassidique.

La hassidout explique que la vertu du shofar réside dans le fait qu’il émet un son simple, sans les variations particulières que l’on trouve dans d’autres instruments. Ce son représente la voix simple de chaque Juif, qui émane des profondeurs de son cœur et s’adresse à notre Père céleste avec un cri intérieur : « Papa, sauve-moi ». Cette sonnerie couronne de nouveau le Saint Béni soit-Il comme roi, établissant ainsi la sefirah de mal’hout divine et renouvelant la vitalité divine pour l’année à venir.

La hassidout enseigne également que la sonnerie du shofar relie la simple exhalation du cœur, l’émotion qui sort des profondeurs du cœur, avec la parole. Elle a le pouvoir d’éveiller l’essence même de la divinité. Le son du shofar représente l’amour de Dieu qui émane d’un cri intérieur, au-delà de la raison et de la compréhension, et qui ne se divise pas en paroles complexes, mais exprime une connexion très profonde avec le Créateur.

Le shofar est fait d’une corne de bête, symbolisant un élément tombé de haut en bas. La sonnerie du shofar attire les treize attributs de miséricorde, permettant ainsi la manifestation de la volonté et du plaisir suprêmes, au-delà de l’ordre de la création. Comme il est dit : « Du fond de la détresse j’ai appelé Hachem, Il m’a répondu par une grande délivrance », symbolisant l’expansion et la rédemption depuis le lieu d’étroitesse.

Dans le service de l’homme, la sonnerie du shofar symbolise l’acceptation de la royauté divine et la brisure de l’ego de l’homme. Selon la hassidout, la première sonnerie représente la réflexion sur les mauvaises actions de l’homme, les chevarim symbolisent la brisure du cœur et l’espoir de repentance, la teroua exprime l’éloignement de la divinité, et la dernière teki’a symbolise la continuité de la divinité et la proximité avec elle.

Deux paraboles marquantes ont été données dans la hassidout sur la sonnerie du shofar, approfondissant la compréhension de la puissance de ce son simple et de son impact dans le service divin.

La parabole du Baal Shem Tov
Le Baal Shem Tov a raconté l’histoire d’un roi qui avait un fils unique et chéri, qu’il avait envoyé dans des contrées lointaines pour étudier la sagesse. Au fil des ans, le fils a oublié l’objectif de son voyage et a commencé à gaspiller sa vie et ses ressources, jusqu’à oublier complètement sa place et son statut de fils du roi. Lorsqu’il a décidé de retourner au palais de son père, personne ne le reconnaissait, et lui-même avait oublié la langue de son père. Dans sa détresse, il a commencé à crier à haute voix, et grâce à ce cri simple, le roi a reconnu la voix de son fils et l’a ramené avec amour. Le sens allégorique est clair : l’âme juive, qui est « le fils du roi », descend dans le monde matériel, et oublie parfois sa proximité avec Dieu. La sonnerie du shofar symbolise le cri simple de l’âme, qui réveille l’amour de Dieu pour elle.

La parabole de Rabbi Levi Yitzchak de Berditchev
Rabbi Levi Yitzchak a raconté l’histoire d’un roi qui se promenait dans une forêt et s’était perdu. Personne n’a réussi à l’aider, jusqu’à ce qu’il rencontre un grand sage qui connaissait le chemin et réussit à ramener le roi à son palais. Des années plus tard, le sage a péché contre le roi et a été jugé. Le sage a demandé au roi de revêtir les habits de ce jour où il l’avait sauvé, et lorsqu’ils ont tous deux mis les vêtements, le roi se rappela la grande faveur qui lui avait été faite et pardonna la faute du sage. L’allégorie est pour nous : quand nous sonnons le shofar à Roch Hachana, nous rappelons le don de la Torah au mont Sinaï, où la première sonnerie du shofar a été entendue, et ainsi nous éveillons la miséricorde divine sur le peuple d’Israël.

Invitation à écouter la sonnerie du shofar
Pour le prochain Roch Hachana, chaque Juif est invité à se rendre aux synagogues de la ville et à faire partie de la sainte tradition d’entendre la sonnerie du shofar. Venez ouvrir votre cœur, vous connecter au son simple qui suscite la miséricorde et l’abondance divine, et commencer la nouvelle année en ouvrant les portes à la bénédiction et à la prospérité. Le son du shofar nous appelle à nous éveiller, à nous rapprocher et à renouveler notre lien profond avec le Créateur.

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