Puisque le délai est assez court, nous allons expliquer brièvement quelques règles qui touchent Roch Ha-Chana.
- On allume des veilleuses en l’honneur de Roch Ha-Chana, comme on le fait pour chaque Chabbat et Yom Tov. Avant d’allumer, Il faut réciter la bénédiction « … Acher Kiddéchanou Bémitsvotav Vétsivanou Léhadlik Ner Chel Yom Tov ».
- Certaines femmes ont l’usage de réciter également la bénédiction de « Chéhé’héyanou » lors de l’allumage le 1er soir, mais il est plus juste de ne pas la réciter, car lors du Kiddouch elles s’acquittent de cette même bénédiction récitée par le chef de famille. (‘Hazon Ovadia-Yamim Noraïm page 62 et suite)
- Durant tous les Yamim Noraïm – de Roch Ha-Chana jusqu’à Yom Kippour inclus – on termine la bénédiction de « Ata Kaddoch » par la formule « Ha-Méle’h Ha-Kaddoch » et non par « Ha-E-l Ha-Kaddoch ». Si quelqu’un à dit « Ha-E-l Ha-Kaddoch », il doit recommencer la ‘Amida du début.
- Lors de la ‘Amida de Roch Ha-Chana et de Yom Kippour, dans la bénédiction de « Ata Kaddoch », on dit 4 paragraphes qui commencent par « Ouv’hen », qui comportent des secrets selon la Kabbala. Toute la formule de cette bénédiction diffère ces jours là des autres jours de l’année. Si quelqu’un s’est trompé et a poursuivit la bénédiction comme à son habitude, et après avoir dit « Oukdochim Bé’hol Yom Yéhalélou’ha Séla » a conclut en disant « Barou’h Ata A.D.O .N.A.Ï », il devra conclure la bénédiction en disant « HaMéle’h Ha-Kaddoch », et poursuivra ensuite la ‘Amida (par la bénédiction de « Ata Bé’hartanou »). Ceci en raison du fait que l’omission des 4 passages de « Ouv’hen », ainsi que de tous les autres ajouts de la bénédiction de « Ata KKaddoch » n’invalident pas la ‘Amida. De ce fait, si l’on a – par inadvertance – entamé la conclusion de la bénédiction par « Barou’h Ata A.D.O.N.A.Ï », on conclura « Ha-Méle’h Ha-Kaddoch ».
- Selon la tradition du peuple d’Israël depuis l’époque du Talmud (Kéritott 6a), on consomme plusieurs sortes de fruits et de légumes le soir de Roch Ha-Chana, car ils contiennent une allusion de bon augure, puisque « le signe est significatif », c’est-à-dire, un signe possède une véritable signification. On procède à ces consommations spécifiques après avoir entamé le repas, lorsqu’on a fait « Motsi » et consommé au moins un Kazaït (27g) de pain.
- Puisque l’ordre de ces fruits et légumes contient aussi la datte – qui fait partie des 7 espèces à travers lesquelles la terre d’Israël fut vantée par la Torah – il faut donc commencer par la datte et réciter sur elle la bénédiction de « Boré Péri Ha-‘Ets ». Si les dattes sont nouvelles pour nous (que l’on n’en a pas consommé depuis l’année précédente), on récitera aussi la bénédiction de Chéhé’héyanou », et ensuite on consommera une datte. Puis, on prendra une autre datte et on dira la formule « Yéhi Ratson Miléfané’ha A.D.O.N.A.Ï Elo-hénou Vélo-hé Avoténou Ché-Itamou Oyévénou Vésson’énou Vé’hol Mévakéché Ra’aténou » [Qu’il en soit Ta volonté, Hachem notre D.ieu et le D.ieu de nos ancêtres, que soient anéantis nos ennemis ainsi que tous ceux qui nous veulent du mal], et on consommera la datte. La bénédiction de « Boré Péri Ha-‘Ets » récitée sur la datte acquitte tous les autres fruits de l’arbre que l’on consommera. De même pour la bénédiction de « Chéhé’héyanou », il faudra penser à acquitter par elle tous les autres fruits nouveaux que l’on consommera.
- Certains consomment ces « signes » sans dire la formule de « Yéhi Ratson » avant de consommer. Les Kabbalistes écrivent que ceci n’est pas juste, car la parole et la prière avant la consommation, sont les éléments qui causent la descente de l’abondance positive conséquente à la consommation de ces « signes ». C’est ainsi qu’agissait notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l, il avait l’usage de dire les formules de « Yéhi Ratson » éditées dans les Ma’hzorim, avec joie et allégresse.
- Lorsqu’on dit les termes « Ché-Itamou Oyévénou Vésson’énou Vé’hol Mévakéché Ra’aténou » [que soient anéantis nos ennemis ainsi que tous ceux qui nous veulent du mal], on ne doit surtout pas penser à ses ennemis juifs, même s’il s’agit de gens particulièrement mauvais et fauteurs envers Hachem, malgré tout, on ne doit pas penser à eux, car en ce jour, il faut prier pour que tous les fauteurs du peuple d’Israël méritent de se repentir sincèrement. De même, il est enseigné dans la Guémara Ta’anitt au sujet de Abba ‘Hilkiya qui avait des ennemis parmi ses voisins, qui étaient de véritables impies. Un jour, il eut une sécheresse, et Abba ‘Hilkiya pria pour que la pluie tombe, mais il ne fut pas exaucé. Son épouse se tenait sur le côté et pria elle aussi. On constata que les nuages arrivaient du côté de son épouse et la pluie commença à tomber. La raison à cela réside dans le fait que Abba ‘Hilkiya priait pour que ses ennemis soient anéantis, alors que son épouse priait pour qu’ils se repentissent. (‘Hemdatt Yamim – mois de Eloul chap.6).
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