Oubliez le Gush Dan et embarquez dans le programme de décentralisation d’Israel prévue pour 2050 : les nouvelles villes de demande se situeront dans le Negev occidental et en Galilée, où l’Emploi et les transports se seront développés. La distance pour se rendre au travail ne dépassera pas une demi-heure, et l’on cultivera des légumes sur son toit.

De nouveaux quartiers sans véhicules privés, un trajet en scooter pouvant aller jusqu’à une demi-heure pour se rendre au travail, des appartements avec des terres agricoles sur le toit et l’augmentation de la demande au sud et au nord sont les principaux axes servant de base au nouveau plan stratégique de l’Administration de la Planification du Territoire pour 2050, visant à décentraliser le pays en créant 28 nouveaux pôles répartis sur l’ensemble du territoire israélien.

Il convient de noter que des projets visant à créer des quartiers sans véhicules ont déjà été promus cette année et que, bien sûr, rouler en scooter n’est pas étranger à ceux qui vivent à proximité de leur lieu de travail ou d’une gare de train.

À noter qu’à ce stade, il ne présente pas de mesures concrètes d’action mais seulement une vision; un objectif.

Le plan, promu par la Division de la Planification Stratégique et la Division de l’Aménagement du Territoire, vise à se préparer à la croissance démographique d’ici 2050, mais également aux changements climatiques, dont l’élévation du niveau de la mer, et à faire face à la concentration de la population, en renforçant la Périphérie et en réduisant les disparités socio-économiques.

La décision de diviser le pays en nouvelles régions a été prise en sachant que la division en districts telle qu’elle existe actuellement ne convient pas aux exigences du terrain, créant même des barrières bureaucratiques et empêchant le développement de ces derniers.

Le découpage en régions a pour but de créer des espaces moins étouffants, ne renvoyant pas aux limites du quartier.

Afin d’illustrer les limites de la réalité que souhaite pallier cette vision, actuellement, certaines villes mitoyennes d’un district ne peuvent profiter de ses infrastructures, car elles dépendent d’un autre district.

“Ce nouveau plan correspond à la tendance émergente qui prendra de l’ampleur au cours des années à venir, voulant que tout doit être plus proche et plus accessible, du Café sous la maison, jusqu’au lieu de Travail”, a expliqué le directeur général de l’Administration, Rafi Elmaleh, au cours d’une conférence de Presse portant sur les besoins de la population en matière d’aménagement du territoire.

Tout a été ainsi passé en revue : Éducation, Santé, Loisirs, Transports, mais également usines de traitement des déchets, stations d’épuration, etc …

Il faut rompre avec la réalité actuelle, qui permet à l’autorité locale de refuser certaines infrastructures, telles que décharges et usines polluantes, qui sont actuellement de ce fait systématiquement aux portes des villes en Périphérie.

Le plan met également l’accent sur L’emploi.

Selon Elmaleh, “l’aménagement à venir du territoire éliminera le cannibalisme urbanistique qui s’est développé, dans lequel la volonté de construire des zones d’Emploi dans les villes aboutissait à la création de complexes inutiles. Notre plan visera à préserver les espaces verts tout en créant des lieux de Travail et une interdépendance entre ces zones”.

Dans le Sud, les nouvelles zones identifiées seront les régions d’Eilat, de l’Arava, de Mitzpe Ramon, de Nitsana, de Dimona-Yerucham, celle d’Arad, de Beer-Sheva et ses alentours (qui comprendront également Ofakim, Rahat et ses environs), du Negev occidental (Netivot et Sderot incluses) et Ashkelon-Kiryat Gat (Kiryat Malachi comprise).

Au Centre, il s’agit de Beit Shemesh, de Modi’in et de Jérusalem, ainsi que de leurs alentours, mais également d’Ashdod (qui comprendra également Yavné) et de la région de Rishon Lezion (qui inclut Rehovot, Ramleh et Lod).

Petah Tikva-Rosh Ha’Ein, la région de Tel Aviv, la région de Kfar Saba-Ra’anana-Herzliya, la région de Netanya (Kfar Yona et Taybeh) et la région de Hadera (H’arish et Umm El Fachem), sont également ciblées par ce plan d’aménagement.

Dans le Nord : Haïfa (qui comprendra également Yokneam et la zone des Krayot), le Karmiel, Nahariya-Acre (Ma’alot Tarshiha), Afula (Beit Shean), la région de Nazareth (Galilée incluse), la région de Tibériade, Katzrin et ses alentours, la région de Tsfat-Rosh Pina-Hatzor et la région du Nord-est de la Galilée (Kiryat Shmona).

Le plan est basé sur une étude menée au cours des deux dernières années ayant analysé la durée des voyages entre différentes régions d’Israël et les connexions entre elles ; pour certaines d’entre elles, aucune connexion n’a été trouvée.

Les régions à venir ont ensuite été pensées en fonction des conclusions, avec pour objectif que “la personne puisse se trouver au centre de ses besoins et de sa vie quotidienne”, précise l’Administration.

Le découpage en régions pose évidemment la question de savoir si des conflits sont à prévoir entre les comités locaux et les comités de district, mais également la question de la suppression de ces comités ou la création de nouveaux comités, si l’objectif est de créer de nouveaux espaces.

L’Administration précise que la création de comités supplémentaires n’est pas prévue : “l’aménagement du territoire ne doit pas devenir une nouvelle charge bureaucratique, mais plutôt une opportunité de créer une réelle synérgie entre les différentes autorités locales voisines, de tirer parti des avantages relatifs de chaque région et de promouvoir des collaborations fructueuses”.

“Nous voulons améliorer la qualité de vie dans tous les domaines, bien que cela soit difficile pour certains”.
“Un plan à long terme avec des collaborations fructueuses offrira davantage d’opportunités, même en Périphérie. Il est vrai que nous sommes actuellement en guerre, mais nous devons être optimistes pour offrir une vision à la jeune génération”.

“Cette planification transformera le Nord et le Sud en zones attractives avec une qualité résidentielle, qui n’aura rien à envier à celle du Gush Dan”, par exemple en encourageant les infrastructures régionales au lieu de celles individuelles, propre à chaque ville et dépendant de ses moyens financiers et subventions ; il en sera de même pour les zones d’Emploi etc…
Cette mutualisation bénéficiera à tous, à n’en point douter.

Arnaud Sayegh
Avec l’aimable autorisation de KNE
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