Paracha, KI TAVO (”Lorsque tu arriveras”) – vendredi 20 septembre 2024, 17 Eloul 5784

HORAIRES DE CHABAT, paracha KI TAVO
NETANYA – 18h19 – 19h15
JERUSALEM – 18h58 – 19h13
HAIFA – 18h19 – 19h15
EILAT – 18h18 – 19h13
ASHDOD – TEL AVIV – 18h20 – 19h16
BEER SHEVA – 18h19 – 18h15
PARIS – 19h34 – 20h37
MARSEILLE – 19h20 – 20h20
LOS ANGELES – 18h33 – 19h28
MIAMI – 19h00 – 19h52
NEW YORK – 18h37 – 19h35


La sidra qui se profile est une péricope que nos pères voyaient arriver avec crainte. je vous propose de l’aborder différemment et je vous souhaite de bons préparatifs pour les fêtes qui arrivent bien vite avec crainte révérencielle mais aussi en souvenir de l’an passé.

PARACHAT KI TAVO 5784 – DES PROMESSES OU DES MENACES ? 

Si vous posez la question de savoir quel est le sujet central de cette péricope tous  vous diront c’est une suite de malédictions. Eh bien, non, c’est faux et pour vous  le prouver je vous propose une relecture des premiers mots : Vehaya ki tavo el  haaretz asher HaShem Elokékha natane lekha nahala veyarashta veyashavta ba. 

והיה כי-תבוא אל הארץ אשר ה’ אלוקיך נתן לך נחלה וירשת וישבת בה. 

Et voici que tu viendras au pays que HaShem, ton D t’a donné, et tu en hériteras et tu t’y installeras. 

Parenthèse…..Excusez moi du peu…. (un petit clin d’œil) il s’agit du 26ème chapitre  de Devarim et du 1er verset … c’est juste un clin d’œil mais, ça tombe bien ne  trouvez-vous pas ? 26 est la valeur numérique d’HaShem et IL est Unique… verset  1… 

La parasha ne commence pas par une note triste mais par un narratif qui lui-même  comporte toutes les lettres du Tétragramme le mot tavo contient les lettres de  Avoth ce qui si nous voulons relire le verset dans le « remez » soit au sens allusif : 

Et voici qu’Hashem (vehaya) [lorsque tu viendras] au pays qu’HaShem [a promis]  aux pères, dont tu hériteras et où tu t’installeras. 

Voici donc, sur le plan allusif et littéral, déjà, de quoi répondre à nos ennemis ce pays, nous ne nous le sommes pas approprié c’est HaShem qui l’a promis à nos  Patriarches pour que nous héritions d’eux ce merveilleux « lopin »de terre que l’on  nous jalouse. Et c’est une terre que l’on nous a transmise et que nous devrons  transmettre aux générations à venir. 

C’est tout au long de la Torah et c’est aussi tout au long des livres écrits par les  Prophètes d’Israël que nous constatons à quel point cette terre est particulière.  Une terre qui avale les contestataires, les conspirateurs, les détracteurs, les  négationnistes. 

HaShem fait un cadeau inestimable à la Nation Juive un pays, une terre à nulle  autre pareille, une Terre qui reconnaît la présence des Enfants d’Israël et qui fleurit et refleurit dès que les paysans juifs la cultivent ou la soigne. Une Terre qui a su  ne produire que des ronces lorsque ceux qui n’aiment pas ce peuple qui a accepté  la Torah plutôt deux fois qu’une, ont voulu s’en rendre propriétaires… 

Un pays où se situent deux montagnes l’une où siègent les bénédictions, verte,  fleurie, et l’autre désolée, déserte, stérile. 

Les Sages s’interrogent : pour quelle raison HaShem a-t-il donné 613  commandements à ce peuple rétif ? La réponse est que, par souci de donner à chacun sa chance, HaShem a multiplié le nombre de mitsvoth afin que chacun y  trouve matière à réflexion, à action… 

Ainsi chacun peut y trouver quelque chose à son goût : pour les hommes, pour les  femmes, pour les exploitants agricoles, pour chacun, dans tous les domaines… 

La mitsva qui suit immédiatement est de prélever le ma’asser des produits de la  terre. Ainsi, lorsque l’agriculteur cueille ses fruits et ses légumes ou qu’il  moissonne les céréales de ses champs, sa première réaction doit être le  remerciement : rendre grâce à HaShem, car tout est maintenu en suspens : nous  nous devons d’être saints car HaShem est SAINT et nous nous devons de maintenir par nos actions la sainteté de la terre. Mais pas seulement on présente  en offrande également la dîme de la pâte, et même la laine des moutons … 

Pourquoi la dîme, le dixième ? Pourquoi en premier ? Pourquoi doit-on donner  même sur l’argent que nous gagnons ? 

C’est tout d’abord parce que RIEN n’est complètement à nous. Rien ne nous appartient. Nous venons nus nous repartons nus et la vie dans ce monde n’est  qu’un tremplin pour le monde futur : lorsque nous arrivons sur terre on nous donne  une portion d’amour énorme et tous les moyens pour tenter de gagner notre vie,  de parvenir à une réussite quelle qu’elle soit, de gagner l’amour de ceux qui nous  entourent et, lorsque le temps écoulé il nous faut regagner les sphères  supérieures, tout le film s’arrête comme on peut le dire dans certains jeux de  société ; « rien ne va plus » : on ne peut plus rien faire pour nous-mêmes, pour  parachever ce que nous avons commencé, pour pouvoir ajouter des chiffres ou  des actions à notre actif….Et donc, nous nous devons de rendre grâce en  mots/prières/louanges mais aussi sur ce que nous avons acquis… 

L’acte de présenter une offrande pour remercier D n’est pas seulement un  remerciement sur la production de la Terre d’Israël mais, c’est une façon de rendre  publique le fait que nous habitons Eretz Israël car le seul pays au monde où l’on  pratique l’année shabbatique, toutes les autres mitsvoth de plantations, semailles,  récoltes, de plantation d’arbres et sa orla etc ne sont applicables qu’ICI en  ISRAEL !!! 

Nulle terre dans le monde n’est plus sainte qu’Israël. Aucune terre au monde ne  sera vaincue désormais, te processus de rédemption est en train et le seul lieu au  monde qui sera « sauvé » sera Israël. 

HaShem a distingué Abraham de toute la génération dans laquelle il a évolué et  IL a distingué la descendance d’Abraham de tous les autres peuples et c’est la  raison pour laquelle le pays d’Israël a été distingué de tous les autres peuples du  monde. 

Nous sommes un peuple particulier qui peut apporter des bénédictions ou porter  des dommages à qui nous porte atteinte.

Cependant, si nous ne nous révèlerions pas dignes des bénédictions du Ciel, ce  sont les minorités qui seraient éventuellement sur notre sol qui se retrouveraient  de manière « inexplicable » soudainement au-dessus de nous. Ces peuples nous  réduiraient en « esclavage » car nous n’aurons pas appliqué la Torah. Cela se  passerait un peu comme si quelqu’un prend une demeure en location et ne se  conforme pas aux conditions stipulées dans le contrat !!! 

Les malédictions mentionnées dans la section prennent effet une fois le Jourdain  passé et elles sont mentionnées à voix haute puisqu’elles concernent l’ensemble  du peuple qui faute ensemble car, précise le Rashbam, celui qui fait ses infractions  en douce, les punitions qu’il encourt sont en privé… 

Alors que nous nous rapprochons du mois de Tishri, notre réflexion se doit  également de faire des rapprochements avec le début de l’Univers et des erreurs  commises par les premiers humains et ont entraîné l’univers dans un tourbillon  dont il est difficile d’échapper. 

La faute commise par Adam et Eve en consommant du fruit de l’arbre de la  connaissance est très grave car la base de cette infraction est centrée sur  l’agnoticisme. Le Zohar rapporte que le serpent a réussi à convaincre Eve de  manger du fruit de la connaissance en prétextant que si HaShem avait interdit  cette consommation c’est parce qu’IL s’en était réservé l’usage prétendant entre  autres qu’IL s’en nourrissait net qu’il ne fallait surtout pas obéir à ce genre de  consigne, qu’il fallait au contraire être ferme et « droit » (zakouf en hébreu et non pas  se soumettre, se prosterner ou lehishtahavoth en hébreu). Comme on le sait, la  punition du serpent a été, en contre coup, de ramper …… 

Le serpent est un mauvais conseiller, nous reviendrons un jour sur l’analyse de  cet animal en attendant nous nous contenterons de « camper » son personnage  ainsi : serpent en hébreu est nahash soit un total de 358 ce qui le rend voisin et  concurrent du Malin dont le nom hébraïque totalise 359 car, il est présent tout au  long de l’année pour nous faire échouer sous la forme du Mauvais penchant ou  yetser harâ. 359 est le nombre de jours de l’année où le mauvais penchant  s’ingénie à nous faire flancher, après avoir soustrait les deux jours de Rosh  Hashana, celui de Kippour et les 3 fêtes de pèlerinage.  

Dans le « Perek Shira » (Eloge de la Création par tout ce qui a été créé) l’on peut  lire que chaque astre, chaque plante, chaque arbre, chaque animal, toute la  création en un mot s’exclame sur l’œuvre d’HaShem. Le chien s’exclame pourtant  en invitant : « allons, nous prosterner devant HaShem » (Tehilim, 95, 6) ! Que vient  faire cette exclamation ici ? En voici la raison : Lors de la longue période où nous  étions en Egypte et où HaShem envoya les dix plaies, surtout lors de la dernière  plaie : la mort des premiers nés, cette nuit pendant laquelle l’Ange de la Mort  tournait au-dessus de l’Egypte, le chien qui aboie toujours pour tout et pour rien,  le chien, donc, garda un silence religieux car HaShem leur avait interdit d’aboyer de toute la nuit. Le sens de la reconnaissance des chiens est incomparable on leur  donne une caresse, un os, ils seront infiniment reconnaissants alors que, malgré  toutes les bontés dont l’Eternel a abreuvé Son Peuple, Son AM SEGOULA, ce  peuple-là se trouve ingrat et incapable de se courber et de sec prosterner devant  son Créateur ! 

Lorsque pour Rosh Hashana nous prierons HaShem de pardonner nos fautes, les  récurrentes comme les exceptionnelles nous ferons preuve d’humilité et nous  devrons nous prosterner comme nous le faisons trois fois par jour en terminant  nos prières par cette merveilleuse poésie de « Aleinou leshabéah » que composa  Josué (Yéhoshouâ bin Noun) qui conquit Jéricho selon les instructions divines. 

Ce texte est récité pour ouvrir la partie de la prière de la Amida de Rosh HaShana  des « malkhouyoth » (sur la souveraineté d’HaShem) en ajoutant à la solennité de  l’instant le fait d’ouvrir les portes du Hékhal (Arche Sainte). Josué a écrit par sa  plume tout l’espoir qu’il a de voir s’annuler tous les cultes idolâtres au bénéfice de  la croyance en le D d’Israël le Seul et Unique. Selon certaines opinions, les  Cohanim qui firent 7 fois le tour de Jéricho en sonnant du shofar récitèrent « âleinou  leshabéah » tout en tournant autour de la ville et, lorsque tous les shofars ensemble  sonnèrent la dernière fois les épaisses murailles s’effondrèrent d’un coup.

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.

ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו

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