Accueil L'Actu Culture Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite « Shabbat Shalom », date, horaires, paracha

Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite « Shabbat Shalom », date, horaires, paracha

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PARASHATH KI TETSE 5784 vendredi 13 septembre 2024 – 10 Eloul 5784 –

HORAIRES DE SHABBAT

NETANYA – 18h28 – 19h25
JERUSALEM – 18h07 – 19h23
HAIFA – 18h28 – 19h25
EILAT – 18h18 – 19h22
ASHDOD – TEL AVIV – 18h29 – 19h25
PARIS – 19h48 – 20h53
MARSEILLE – 19h33 – 20h33

Très chers Amis,

Je souhaite vous donner un peu plus de détails sur les selihoth en voici.
Dès le lendemain de Rosh Hodesh Eloul, dans les communautés séfaradioth, les fidèles se retrouvent soit à minuit, soit avant l’aube, soit dans la journée et en tous cas au plus tard à Minha pour la raison suivante :
Le roi David dans l’un de ses psaumes (92,3) écrit : léhaguid baboker hasdékha (dire ta bonté le matin) véémounatekha baleyloth (et la confiance en toi le soir) et les Sages en ont donc conclu qu’il était plus adéquat de s’adresser à D vers le matin pour Lui demander de nous pardonner.
Il existe des enregistrements et des selihoth diffusées par les médias. Selon de très nombreux avis, ces enregistrements ne peuvent nous rendre quittes de ce devoir. Cependant, en cas de difficulté de lecture, on pourra se servir d’un enregistrement comme guide de lecture.
Dans les communautés ashkenazes on commencera les selihoth le dimanche avant Rosh HaShana.
Depuis Rosh Hodesh Eloul et jusqu’à Hoshana rabba, il est de coutume de lire le psaume 27 après la prière du matin et de l’après-midi car, nous assurent les Sages, ce psaume peut ouvrir pour nous les portes célestes de la Miséricorde chaque jour pendant une minute ceci est donc une excellente recommandation.
Qu’HaShem veille sans relâche sur nos frères et nos sœurs enlevés par le Hamas, sur nos Hayalim, sur chacun de nous, membres du peuple d’Israël où que nous soyons.
N’oublions pas que nos ennemis se regroupent entre au moins 3 assemblées de personnes portant des noms évoquant la violence : le Hamas, le Hezballa et les Houtis les 3 noms commencent par la lettre Heth qui désigne la faute… Cherchons donc nos fautes et passons les au crible pour être débarrassés de cette violence inouïe qui a déjà ravi tant de vies……
Bonne semaine et très cordialement à vous.
Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו

SI TU PARS EN GUERRE…….. 

Ce départ en guerre est à prendre sur deux niveaux, le spirituel et le  matériel. En effet, il s’agit d’un véritable cas de figure : si d’aventure, lorsque  tu pars en guerre tu rencontres une femme qui te plaît etc…  

Mais, étant donné que, généralement, cette sidra sera lue pendant la période  où le peuple d’Israël se rend compte du fait que les fêtes d’automne arrivent à  grand pas, et qu’il faut opérer un changement d’attitude, de comportement  civique, social et religieux, (teshouva ou repentance). C’est pour cela que, dans  les communautés sefaradioth, les prières des selihoth1 commencent dès le 2  du mois d’Eloul soit un mois moins un jour avant Rosh HaShana et dans les  communautés ashkenazioth cela commence le dimanche précédant la fête. 

Cette repentance ou retour sur soi-même s’effectue à la fois matériellement et  spirituellement.  

Le texte de la section hebdomadaire commence une fois de plus à la deuxième  personne du singulier (KI TETSE) et le mot OYVEIKHA est au pluriel :  

כִּי-תֵ צֵא לַ מִּ ל חָ מָ ה, עַל-א י ֶב יָך; ּוְנ תָ ְנֹו י הָוָה א ֹלה יָך, ְּב יֶָד ָךָ–ו שָ ֶבִּ יתָ שִּ ֶב יֹו 

Quand tu iras en guerre contre tes ennemis, que l’Éternel, ton Dieu, les livrera  en ton pouvoir, et que tu leur feras des prisonniers 

Le texte signifie très clairement sur le plan spirituel qu’il t’appartient à toi, fils  d’Israël de livrer bataille à tes ennemis ceux qui te nuisent, ceux qui  t’empêchent d’agir comme tu le devrais, selon la Torah, car ces ennemis-là  sont tes faiblesses, ton incapacité à lutter contre les tentations, ton incapacité  à user de ton libre-arbitre de manière objective. 

Sur le plan matériel, la Torah qui est là pour te guider au mieux te donne un  conseil de sagesse : ainsi, tu as traversé un territoire et tu as été subjugué par  une femme dont la beauté a asservi ton cœur…. Alors, donne-toi le temps de  réfléchir et de te comporter humainement et intelligemment : permets à cette  femme tout d’abord de s’habituer à un nouveau statut, à une nouvelle nation, à  de nouvelles lois, coutumes et autres, ne te l’approprie pas comme un objet et  laisse-lui le temps de faire son deuil de ses plus proches parents auxquels tu  l’as arrachée et puis, débarrasse-la de ses artifices et de ses parures : sa  chevelure, ses atours, ses ongles et autres moyens de séduction. Alors, après  un certain temps, tu sauras si ton cœur lui est encore soumis, si tu la désires  toujours et sinon, le texte te conseille pour la libérer sans lui porter préjudice…  

Il est à ce propos une légende : un prince, traversant une contrée aperçut une  jeune-fille à la chevelure longue et dorée et son cœur s’enflamma et il décida  de revenir l’observer.  

A plusieurs reprises il l’observa à la dérobée et il décida de l’épouser mais, il  rencontra dans les couloirs du palais le conseiller du roi qui, devina que le  prince était anormalement d’humeur légère et s’adressa à lui  respectueusement :  

-Votre Altesse me semble très joyeuse n’est-ce pas ?  

-Oui, c’est, en effet, le cas, mon cher Comte !  

-Fort bien, et puis-je en connaître l’objet, votre Altesse ? 

-J’ai rencontré la femme de ma vie ! 

-De qui s’agit-il ? 

-Une jeune-fille du hameau situé dans le val près de la rivière…Elle est fort jolie  et mon cœur s’en est épris…. Elle est si accorte, si belle !!!! 

Le comte, en homme d’expérience, et sachant que la personne en question  n’était ce qui convenait à un futur souverain se permit de conseiller le jeune  prince : que votre Altesse me permette de savoir où et quand elle a vu cette  personne ? 

-Eh bien je l’ai vue lorsqu’elle se préparait à aller à la fête de la ville…entre  autres…. 

-Si je puis me permettre votre Altesse, ce n’est point suffisant pour épouser  quelqu’un, vous devriez plutôt la suivre lorsqu’elle sort, la voir alors et puis,  allez la voir le matin de très bonne heure lorsque personne n’est encore debout  et vous la verrez mieux ainsi… 

Le prince pensa qu’il avait reçu un excellent conseil et décida de  l’appliquer…Le soir venu, il se déguisa et se rendit à un bal organisé dans la  région et il suivit celle qui avait capturé son âme… Lorsque la jeune-fille arriva  sur place elle tourna, festoya, dansa, se laissa conter fleurette par beaucoup  de jeunes-gens et ce n’est que vraiment très tard qu’elle regagna sa maison.  Un peu déçu il décida de continuer son enquête et, se présentant chez elle peu  après que le coq eut lancé son cri matinal, il frappa à la porte de ce logis en  insistant à tel point qu’elle vint ouvrir, le cheveu défait, la mine pâle et  barbouillée, les yeux encore noircis des fards qu’elle avait appliqués la veille.  Croyant s’adresser à une autre personne, il demanda à parler à « sa belle »  mais, lorsqu’elle lui affirma qu’il lui parlait en personne, il recula, effrayé et  désappointé, et regagna le château de toute la vitesse de son coursier qu’il  éperonnait sans cesse….

Le lendemain, le conseiller s’adressa à lui :  

-Je constate, votre Altesse, que vous avez fait usage de ce que je vous ai dit… -Je ne saurais jamais assez, vous remercier !!!  

Ainsi, la Torah par les préceptes qu’elle édicte permet d’éviter des désillusions. 

Cette péricope est considérée comme un témoignage car elle contient 74  commandements et 74 est la guematriya du mot « témoin » דֶע tel que nous le  voyons mis en évidence dans la profession de foi du SHEMA ISRAEL où les  lettres ayin et daleth des mots shémâ et ehad sont mises en évidence.  

C’est la raison pour laquelle, lorsque le texte poursuit sur l’opportunité pour « le  guerrier » (celui qui lutte contre son mauvais penchant) de rencontrer une jolie  femme, (eshet yefat toar : une femme très belle), il s’agit une fois de plus de la  lutte contre les mauvais instincts et l’allusion à la lutte 30 jours durant est celle  des 30 jours du mois d’Eloul pour faire teshouva au terme desquels, l’individu  pourra agir à nouveau normalement. Conformément aux commandements.  Parmi toutes les mitsvoth contenues dans cette section, la majeure partie fait  allusion au libre arbitre qui va servir à l’homme de moyen de se préserver. 

Parmi les autres mitsvoth, il en est une qui est celle de la rambarde ou parapet  ( מעקה – maâké). Il incombe à tout homme qui construit une maison d’apposer  sur le bord du toit une rambarde de manière à éviter que quiconque grimpe sur  le toit ne tombe et que le propriétaire soit involontairement coupable. Ici encore  nous retrouvons des allusions : le toit est le faîte de la maison ainsi que le  cerveau (וחָמ moah) se trouve au sommet de l’homme faire un parapet revient  symboliquement, à imposer à notre cerveau/esprit des limites. Le mot מעקה 

décomposé en sigle signifiera désormais : בירהֶמע קשה בירהֶע וררָמע que ce qui  vient prévenir une infraction est plus dur que l’infraction elle-même.  

En revenant au premier verset de la parasha, nous voyons que l’assurance de  l’aide que D apporte à Ses créatures stipulée dans la Guemara ( פתח לכם אפתח מחט של (ou dans la tefila où D nous apporte trois sortes d’aide et de secours :  ומגןָ ושיעָומָ וזרָע מלך à propos de ces mots, le Gaon de Vilna enseigne : וזרָע מלך il est écrit dans la Guemara que si le mauvais penchant essaye par tous les  moyens de vaincre l’homme, il suffit qu’il fournisse un tout petit effort pour que  l’Eternel vienne et te fournisse toute l’aide nécessaire. Lorsqu’il est écrit ושיעָמ cela signifie qu’il s’agit d’un secours inopiné qui vient sauver la créature même  dans un moment peu prévisible. 

L’aide (עזרה (ne peut être véritable que lorsque le mouvement est initié des  deux parties car sinon, cela n’est pas une aide. C’est pour cela que si l’individu  commence son retour vers le sentier éclairé par la Torah, D lui viendra en aide  pour compléter ses efforts et ses actes.

En ce mois d’Eloul, il est bon de lire matin et après-midi le psaume 27, pratiquez  la tsedaka, prenez de bonnes et nouvelles résolutions, pardonnez à votre  prochain, observez le shabbat, prenez sur vous de lire trois psaumes par jour  de manière à ce que jusqu’à la fin de Yom Kippour soit terminé le livre des  Psaumes.  

Au mois d’Eloul et de Tishri, si vous ne savez pas l’hébreu, si vous ne savez  pas prier, sachez que D est ici, tout proche, et parlez lui, IL est là, IL écoute les  prières de chacun d’entre nous et dans toutes les langues. IL ATTEND VOS  PRIERES RECITEES AVEC AMOUR ET SORTANT DE VOTRE CŒUR. 

Caroline Elishéva REBOUH

1 seliha = pardon/selihoth = prières/textes poétiques à haute teneur liturgique évoquant  combien faible est la nature humaine, combien elle est prompte à tomber dans l’erreur

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