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Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite « Shabbat Shalom », date, horaires, paracha

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PARACHA SHOFTIM 5784 – vendredi 6 septembre 2024 – 3 Eloul 5784 –

HORAIRES DE SHABBAT

NETANYA – 18h38 – 19h34
JERUSALEM – 18h16 – 19h32
HAIFA – 18h28 – 19h34
EILAT – 18h26 – 19h31
ASHDOD – TEL AVIV – 18h38 – 19h34
PARIS – 20h03 – 21h08
MARSEILLE – 19h46 – 20h46


UNE LOGISTIQUE IMPLACABLE POUR UNE VIE STRUCTUREE DANS LE  PAYS 

Cette péricope qui tombe généralement au mois d’Eloul nous replace dans le  contexte des selihoth (période de repentance) et des fêtes de Tishré/Tishri où  nos actions de l’année écoulée sont jugées…. 

La parasha commence par deux mots très importants et très lourds de sens :  des juges et des policiers : 

שופטים ושוטרים תיתן לך בכל-שעריך אשר ה’ אלקיך נתן לך לשבטיך ושפטו את-העם  משפט-צדק : 

« Des juges et des policiers tu prendras pour toi dans tes portes que l’Eternel  ton D t’a données pour tes tribus et ils jugeront le peuple et établiront des  jugements équitables. » 

La trame de l’infrastructure sociale est tissée avec des juges qui vont établir  des jugements sur des lois que D a données à son Peuple qui auront été  observées bien ou moins bien et avec des fonctionnaires qui seront chargés de  veiller à ce que ces lois soient appliquées. 

Un peu plus loin dans la parasha nous trouverons aussi un verset très célèbre  et ces deux versets nous permettront de comprendre l’esprit du premier des  thèmes de la sidra :  

צדק צדק תרדוף למען תחיה וירשת את הארץ. 

Tu poursuivras la justice pour pouvoir vivre dans le pays dont tu hériteras. 

De manière à permettre à tout citoyen de pouvoir faire reconnaître ses droits,  D. indique que ces tribunaux devront se trouver dans « tes portes » est-ce à dire  dans les villes ? Non, car il est écrit dans tes portes que l’Eternel ton D t’a donné  pour tes tribus : cela donne une dimension : les juges seront nommés ainsi que  les policiers dans chaque « agglomération » et dans chaque région que D a  attribué à chaque tribu : agglomération, région, district…… et, avec des  fonctionnaires qui seront supérieurs aux simples juges puis d’autres qui seront  supérieurs aux derniers ou, si l’on préfère on possède ici un organigramme ou  une structure élaborée du système judiciaire. Et, après que ce système a été  imaginé, D demande : tsedek tsedek tirdof : poursuis la justice mais, plus  précisément cette répétition du mot tsedek inclue l’idée selon laquelle la  recherche de la justice se fera sur un plan métaphysique où la justice d’ici-bas  devra correspondre à la justice céleste1 et où les moyens de pratiquer la justice se fera de manière désintéressée à un point où l’humain devra s’efforcer de  chercher de toutes ses forces et par tous les moyens dont il disposera pour extraire ce qui pourra exprimer ce qui représentera la justice immanente et  transcendante. Il faut que tu t’attaches à ce qu’il y a de plus juste au sein de la  justice. Chercher et fouiller encore et encore jusqu’à extirper de tout ce qui  s’appelle système judiciaire la véritable justice morale, celle qui prend l’Autre  en compte, chercher et écouter et aller vers l’Autre pour que la véritable justice  s’exerce : pour que la tsedaka צדקה) rétablissement de la justice) soit exercée  ou fasse de celui qui l’exerce un צדיק et, de cette façon la lettre youd rencontre  la lettre ‘hé pour s’unir et former le nom de D. 

Rashi explique : ce sera grâce aux bons juges et aux bons policiers que nous  pourrons être dignes du pays d’Israël mais, pour cela il nous faut atteindre un  degré tel de justice que nous vivrons dans une société juste véritablement. 

Le « Sefat Emet » 2explique un peu différemment ce « shoftim veshoterim titen  lekha ». Pour lui, si D ordonne « titen lekha » tu te donneras des juges et des  policiers : le grand penseur s’exprime ainsi : ce n’est pas que tu doives toi en  tant que peuple : nommer des juges et des policiers mais toi, prends, toi, en  tant qu’individu, pour toi-même ou envers toi-même, deviens un juge et un  policier car tu as reçu des commandements applique les pour toi et fais en sorte  que les autres les appliquent, et, juge-toi, toi-même ! Ce qui revient à dire que  chacun doit procéder à une introspection et à un jugement sans complaisance. 

« Tu hériteras » est-il écrit c’est-à-dire qu’il est très important de comprendre  que cette terre n’est pas seulement offerte par HaShem à Son peuple, mais qu’elle doit être transmise en héritage. Car un cadeau peut être cédé,  ou offert à son tour, mais ! dans le cas d’Eretz Israël, il s’agit d’une terre à  transmettre de génération en génération en héritage véritable !!!! 

Ceci est si aléatoire et difficile à réaliser que nous avons des exemples dans  notre histoire d’une période où les juges étaient corrompus et qu’il fallait qu’eux mêmes soient jugés ainsi, le livre de Ruth commence par les mots : בימי ויהי 

השופטים שפוט » Ceci se passait au temps où les Juges étaient jugés ». Cette  corruption, ce manque de véritable justice n’est pas innocente et le peuple en  pâtit : car la corruption des juges amène la guerre et la famine, conséquences  directes de la corruption. 

Le Or HaHayim dit à propos de ces versets que les juges et les policiers sont  indissociables les uns des autres car s’il n’y a pas de juges pour faire des lois,  il n’est nul besoin de policiers pour faire appliquer des lois qui n’existent pas !  Mais le grand penseur nous fait remarquer qu’il est possible qu’une « erreur  grammaticale » se soit glissée dans le verset où D S’adresse au Juif à la  deuxième personne du singulier pour ensuite parler de jugement au pluriel.  L’explication est simple : si un juge peut être seul à juger, un témoignage ne  peut être recueilli que s’il émane de deux personnes ainsi qu’il est dit :  » פי על 

הדבר יקום עדים שני « Un témoignage ne peut être pris en considération que s’il  provient de deux personnes. 

Le juge devra enquêter et écouter, et chercher de manière à faire ressortir un  détail qui pourrait être important. 

De manière à ne pas défavoriser un pauvre vis-à-vis d’un riche, on aidera le  pauvre à paraître de la même façon que son adversaire soit en priant le riche  de s’habiller comme un pauvre ou en aidant un pauvre à s’acquitter de sa  peine/dette en cas de besoin. 

Le Zohar attire notre attention sur le fait que, d’une manière générale, le  jugement ne peut être que divin et l’on demande aux juges d’être circonspects  en rendant la justice : « malheur aux juges d’en bas s’ils renient l’œuvre de la  création et si un juge ne se prononce pas de la même manière que l’autre car  « en-haut » existent aussi des juges et des policiers et il y en a qui jugent les  âmes car les juges et les policiers « d’en bas » sont corporels, alors que ceux  d’en haut sont liés aux âmes : l’un n’est pas mieux que l’autre, et les uns comme  les autres doivent être égaux. 

Lorsqu’il est question de משפט)צדק )c’est pour exprimer le fait qu’au moment où  la justice va être rendue, on doit rechercher le lien qui existe entre les deux  notions car, jugement et justice sont différents et l’un n’est pas l’autre bien que  les jugements soient faits pour rétablir la justice. 

D. permet le choix d’un roi. Celui-ci devra aussi être intègre et juste. Les  prophètes à venir oindront les futurs chefs du peuple juif.

 Caroline Elishéva REBOUH 

1- Cette notion d’ailleurs se trouve renforcée par la présence des signes de cantillation (taâmé  hamikra המקרא טעמי )qui se situent entre les voyelles des deux mots « tsedek » avec le signe qui est représenté comme une sorte de parenthèse qui s’ouvre (maârikh מעריך (et une autre qui se ferme  (tarha טרחא (ce qui signifierait que l’acception est égale au ciel comme sur terre et que l’une ne peut  aller sans l’autre….. Les signes de cantillation sont souvent interprétés dans l’exégèse biblique c’est  ainsi qu’apparaissent des différences majeures lorsque nous voyons que lorsqu’HaShem S’adresse à  Abraham ou à Samuel il existe un trait vertical entre les deux noms d’Abraham, Abraham ou Samuel,  Samuel tandis que lorsqu’HaShem s’adresse à Moïse il n’apparaît aucune séparation entre les deux  noms pour exprimer l’urgence de l’appel, car le temps était arrivé de libérer le peuple et qu’il était  donc temps d’agir. 

2- Yehouda Arié Leib Alter – Hassid et Admor Gour.

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