PARACHA EMOR 5784 – vendredi 17 mai 2024, 9 Iyar 5784, 24ème jour de l’Omer
HORAIRES DE CHABBAT
NETANYA – 19h13 – 20h15
JERUSALEM – 18h50 – 20h12
ASHDOD – TEL AVIV – 19h12 – 20h15
PARIS – 21h10 – 22h30
MARSEILLE – 20h40 – 21h50
LA SOLLICITUDE
Dans cette sidra, de nombreux sujets sont abordés tels que les règles appartenant aux Cohanim et ceux du Cohen Gadol. Il y a aussi, les règles concernant le shabbat et les fêtes, celles concernant la loi du talion, il est aussi question du blasphémateur et des retombées de cet acte….
Dans les règles concernant les Cohanim et parmi eux, le Cohen Gadol, sont détaillées les questions d’impureté comme les lois du deuil du Grand Prêtre qui ne pourra se rendre impur au contact d’un mort que dans le cas de 7 personnes liées à lui par le sang : son père, sa mère, son frère ou sa sœur, son fils ou sa fille et le conjoint (mari ou femme). De par son rôle et le fait que le Grand-Prêtre peut être amené à entrer dans le Saint des Saints à n’importe quel moment si telle est la volonté d’HaShem, le Cohen – qui remplit en quelque sorte la fonction d’un trait d’union entre le Créateur et les hommes – se doit d’être pur à tout moment et il se doit en conséquence d’être prudent pour que rien ne puisse entacher sa pureté.
Le cohen n’a pas le droit d’épouser une femme autre qu’une vierge, ni une veuve ni une divorcée ni une fille aux mœurs dissolues car, le Cohen dans l’exercice de ses fonctions doit sauvegarder la pureté et la sainteté des lieux, des objets et des choses. Le verset 7 énonce :
« אישה זונה וחללה לא יקחו »Une femme prostituée ou déshonorée ils n’épouseront point.
Ainsi sont exclues du mariage aux Cohanim les femmes veuves ou divorcées et/ou converties à moins qu’il ne s’agisse d’une fille de convertis. Cependant une veuve est permise à un cohen « hédiote » alors que seule une veuve d’un cohen peut être permise à un cohen gadol. La parasha précédente : Kedoshim montre à quel point il est important de sauvegarder la pureté et la sainteté des actes faits dans le Temple et, pour HaKadosh baroukh Hou et pour préserver cette pureté morale et matérielle il convient par conséquent d’édicter des lois ayant trait aux mariages comme cela a déjà été exposé et a fortiori pour ceux qui sont les gardiens du Temple et du culte.
Si un cohen veut absolument se marier avec une femme qui est incompatible à son rang et à ses fonctions, les rabbins avaient décidé de déchoir le cohen de ses fonctions en rappelant toutefois ses anciennes fonctions par un patronyme composé des cinq lettres initiales des cinq mots compris dans les cinq premiers mots de ce verset : א-ז-ו-ל-י . Selon les contrées dans lesquelles ces unions ont été consacrées, les noms adoptés pour signaler ces cohanim déchus de leur pontificat sont variables cela peut-être : Barkan (fils de cohen) ou Kessous ou encore Allal ou Hallal, Abitan, Azoulay, etc..
Il n’empêche qu’un cohen déchu et Talmid Hakham sera considéré pour ses connaissances mais ne pourra servir au Temple.
L’impureté causée par un décès se répand comme l’air se répand partout mais cette impureté ne peut être chassée que par l’aspersion des cendres de la vache rousse. Alors que dans la parasha de kedoshim il est question de sainteté par opposition à l’impureté et les moyens d’accéder à la sainteté de différentes façons par la nourriture, le comportement, l’observation des commandements divins. Cependant, en cas d’impureté par contact, seul l’isolement et les ablutions/immersions/aspersions peuvent rendre sa pureté à la personne…
Ce qui surprend ce sont les règles de l’impureté au contraire de ce qui a été exposé dans « kedoshim », et puis, la sollicitude.
Parmi tous les miracles qui avaient lieu au Temple et se reproduisaient chaque jour, il y en avait un que l’on évoque fort peu :
Dans le Tabernacle il y avait une table dite de proposition sur laquelle le Cohen déposait les douze pains de proposition ou « lehem hapanim » il s’agissait d’un pain fait de farine et d’huile (solet et shemen bien qu’aujourd’hui solet signifie semoule et shemen désigne l’huile d’olive vierge). Ce pain était offert une fois par semaine mais la particularité était qu’il était apporté chaud et qu’il restait chaud et souple jusqu’à la prochaine offrande. Le Cohen gadol se saisissait de la table de proposition sur laquelle étaient disposés les 12 pains qui restaient chauds et souples (frais) 7 jours durant et, il élevait cette table aux yeux de l’assemblée présente. Chaque semaine, ce pain était remplacé par un pain frais.
En dehors de ce miracle sur la fraîcheur du pain tout une semaine et tout en restant chaud, un très petit morceau de ce pain rassasiait le cohen qui le consommait et le troisième miracle résidait dans le fait qu’il était toujours conforme à ce qu’il devait être et de plus, ce pain ne contenait pas de levure et était fabriqué à très vive allure par les cohanim ce qui fait que ces pains de proposition étaient toujours casher le pessah.
Sur la table les pains étaient disposés en deux rangées de six pains chacune.
Les commentateurs se posent la question de savoir en quoi l’offrande du pain de proposition se rapprochait de la distribution quotidienne de la manne pendant les quarante ans de traversée du désert ? La réponse est la suivante : tout réside dans l’amour et la sollicitude ! Car si D chaque jour pendant 40 ans a distribué la manne qui était un aliment riche et délicat, il faut aussi savoir que chaque jour la manne était chaude pour pouvoir être consommée avec délice, c’est donc avec amour et sollicitude que D veillait sur Ses enfants. Et c’est dans le souci de maintenir un lien permanent avec Lui que l’Eternel faisait tomber la manne pour que les enfants d’Israël prient pour avoir leur nourriture et disent des louanges pour remercier d’être l’objet de la sollicitude du Créateur. Ainsi que le chante le roi Salomon dans le Cantique des Cantiques – Shir HaShirim – II,14 : (…)הראני את מראיך, השמיעני את קולך כי כי קולך ערב ומראיך נווה : (…) laisse-moi voir ton visage, entendre ta voix, car ta voix est suave et ton visage gracieux. (…) entendre ta voix (…) car ta voix est suave ceci est une allusion à la prière et aux louanges grâce auxquelles le lien est assuré entre D et Ses enfants.
De même, le pain de proposition, après avoir été « exposé » sept jours durant pouvait continuer à être consommé avec plaisir puisqu’il était toujours frais. Toujours par amour et sollicitude.
Le Ari, zal, préconisait sur la table de shabbat, de disposer les pains en forme de deux fois trois (en triangle) et chaque pain en double (croûte inférieure contre croûte inférieure) soit 12 pains (de petit format).
Rabbi Shimon Bar Yohay faisait un parallèle à ce propos avec un roi qui pourrait donner à son fils ses revenus et sa subsistance une fois dans l’année mais il a pensé qu’en le faisant venir chaque jour il pouvait le voir et l’entendre et le fils pouvait lui parler c’est donc dans cette intention que D distribuait la manne chaque jour pour que quotidiennement IL puisse entendre la voix de chacun de Ses enfants.
Et, pour être pleins de sollicitude envers HaShem, nous devons à notre tour respecter Ses commandements et Ses lois.
C’est aussi à ce propos que l’on apprendra à « négocier » avec HaShem… Comment me direz-vous ? En effet, lorsque nous accomplissons des « mitsvoth » nous pouvons adresser une supplique tout-à-fait personnelle : HaShem, merci pour tout ce que Tu me donnes chaque jour à moi et à ma famille mais, j’aimerais pouvoir recevoir ceci ou cela, (laissez parler votre cœur) souvent, vous serez étonnés de la rapidité de la réponse et, après, n’oubliez pas de Le remercier après !!!
Il existe des différences entre le Cohen-Gadol et le Cohen Hédiote (simple cohen) tant dans l’exercice du culte que dans le vêtement ainsi, le simple cohen ne revêtra que 4 pièces d’habillement tandis que le Cohen Gadol aura en plus la tiare (mitsnefeth), le diadème (tsits) le gilet (efod) et le pectoral (hoshene) et également dans l’approche vers les morts ainsi qu’il a été dit plus haut.
Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו
Etudes Juives
Ashdodcafe.com
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