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PARACHA AHARE MOTH 5784 – vendredi 3 mai 2024, 25 Nissan 5784, 10ème jour du Omer

HORAIRES DE CHABAT

NETANYA – 19h03 – 20h04
JERUSALEM – 18h40 – 20h01
HAIFA – 19h03 – 20h04
EILAT – 18h58 – 19h57
ASHDOD/TEL AVIV – 19h03 – 20h03
BEER SHEVA – 19h01 – 20h02
PARIS – 20h51 – 22h06
MARSEILLE – 20h24 – 21h32
LOS ANGELES – 19h20 – 20h21
MIAMI – 19h35 – 20h31
NEW YORK – 19h36 – 20h42


Pessah vient de se terminer et, nous abordons la lecture de cette section de Torah traitant de la situation du peuple après la mort brutale de Nadav et Avihou, deux des fils d’Aharon HaCohen. 

Il est question ici du travail du Cohen pour le jour de Kippour avec le port de vêtements blancs tels des vêtements de deuil disent certains tandis que d’autres avis mentionnent la tenue immaculée des anges du Service (Mal’akhé HaShareth).

En effet, à l’occasion de Yom Kippour où l’ensemble de l’Humanité est jugée, il est bon de se mortifier, de réfléchir à nos actions passées, se repentir et prendre de bonnes décisions pour l’année qui commence de manière à ne point aller au-delà de ce que le Saint-béni-soit-IL attend de nous.

Au cours des semaines précédentes nous avons évoqué le fait que la visite des Anges à Abraham au 3ème jour de sa brith mila a eu lieu pendant Pessah en nous appuyant sur ce que nous dit la Torah : Sarah a pétri des matsoth (ôugoth ou galettes). 

Un autre évènement se produisit aussi pendant Pessah d’après nombre de nos Sages : Isaac demanda à Essav ou Esaü d’aller chasser et de lui ramener 2 chevreaux pour déjeuner.  Rivka (Rebecca), ayant entendu ceci et sachant que Jacob est l’aîné et désirant aussi qu’il fût le récipiendaire de la bénédiction paternelle/patriarcale ordonne à Jacob d’aller chercher deux chevreaux qu’elle apprêterait selon la recette que le père de famille appréciait et elle se mit à pétrir aussi des galettes et lui servit du vin soit les 3 choses ordonnées pour le premier Pessah, à la sortie d’Egypte : les matsoth/galettes, les 2 chevreaux/agneau pascal et le vin pour les 4 coupes de vin de la Haggada. 

Or, font remarquer les Sages dans leur ensemble, il n’est question à Pessah que d’un seul agneau pascal et non pas de deux…. A quel propos est-il question de deux agneaux/béliers ? Pour Yom Kippour avec les deux boucs un à sacrifier rituellement et l’autre à envoyer dans le désert à Azazel !!

Dans la Torah tout entière, on revient sur la mort de Nadav et d’Avihou à 4 reprises et selon les mêmes termes : vayikrevou lifné HaShem vayamoutou (ils se sont « rapprochés » d’HaShem et, ils sont morts) A propos du mot dont la racine est kouf-resh-beth  comme le mot « korbane » (sacrifice) cela signifie aussi rapprochement car, en sacrifiant des bêtes/encens, nous tentons de nous rapprocher d’HaShem spirituellement parlant. 

Les deux fils du Grand-Prêtre étaient appelés à remplir leur tâche sacerdotale après leur père. Leur ont été prêtées des intentions/pensées provenant de leur zèle et de leur envie de pratiquer déjà ce devoir sacré. 

Cependant, même le Grand Prêtre ne peut se présenter dans le Saint des Saints s’il n’a pas un devoir à remplir et il doit apparaître selon certains critères et revêtus de leur tunique blanche.

De l’avis de certains autres exégètes ces deux jeunes candidats à la prêtrise étaient « pris de boisson » mais, il apparaît que telle ne fut pas la raison de leur disparition mais, du fait qu’ils avaient déjà fauté au Mont Sinaï et HaShem leur a fourni une possibilité de se racheter mais, ils ne rachetèrent pas cette faute donc la sanction qui leur revenait, s’accomplit.

Les points qui relient Pessah et Yom Kippour ne se limitent pas à la couleur des vêtements du Cohen mais aussi un autre point commun qu’est la peine de Kareth ou retranchement du peuple : en effet, si le fidèle ne se conforme pas aux « directives » de la Torah pour une observance scrupuleuse des mitsvoth pour l’une de ces deux célébrations, il encourt la peine de retranchement soit pour avoir consommé du hamets à Pessah, soit pour avoir enfreint les règles de kippour.

Plus loin, dans la parasha, il est question de l’offrande des sacrifices qu’ils soient du règne animal ou végétal. 

A l’époque du don de la Torah, les autres peuples qui vivaient aux alentours de la Terre de Canaan plus tard baptisée Judée par les Romains, les personnes qui voulaient pratiquer des sacrifices à leurs diverses idoles, abattaient les animaux n’importe où : ils élevaient des autels et procédaient à leurs offrandes sans attacher d’importance ni au lieu ni à l’environnement et c’est  pour cette raison qu’HaShem introduisit un cérémonial appliqué par le Grand-Prêtre pour des sacrifices qui devaient obligatoirement être organisés au Temple. 

Cependant, Maïmonide dans le Moré Nevoukhim insiste sur le fait que les sacrifices furent institués au Temple car la population juive, en ce temps-là ne put imaginer autre chose étant donné qu’ainsi les choses se faisaient-elles.

Dans cette péricope, tout comme dans celle que nous lirons la semaine prochaine, il est question de Sainteté ou Kedousha. La Sainteté vers laquelle le Juif doit se hisser est telle qu’elle se situe à tous les degrés et dans tous les domaines ainsi, l’habit, l’habitat, l’alimentation, la façon de se conduire, celle d’évoluer au travail ou dans le proche environnement : la sainteté doit être décelable à tous les niveaux et en tous temps. Lorsque le thème de la lèpre a été abordé, il s’agissait, en « diagonale » de pureté mais aussi de sainteté et nous retrouvons dans la lèpre les domaines  que l’impureté – physique et morale – peut atteindre : ainsi le corps peut être touché, mais les vêtements et dans les cas extrêmes les murs-mêmes de la maison peuvent être entachés. Ici, dans « aharé-mot et kedoshim », l’impureté dont l’homme peut se rendre coupable atteint la personne physique et à travers le corps, elle atteint sa descendance, par ses actes elle peut atteindre sa demeure et par ses paroles, jusqu’au terrain sur lequel l’homme évolue. 

La Terre, le pays,  ארץ   eretz en hébreu  c’est cette petite parcelle de terre que le Créateur a donné à Son peuple pour qu’il y vive et qu’il y exerce son sacerdoce.  A la lecture du chapitre XVIII du Lévitique, verset 25, nous rencontrons une figure inhabituelle.

Lors de la lecture de la Haggada à Pessah nous avons souvent entendu des métaphores telles que la main puissante de D etc. ici nous nous trouvons devant une autre métaphore : la personnification de la Terre d’Israël.  Elle a « bu » le sang d’Abel. Nous retrouverons plus loin encore cette même métaphore : lorsqu’elle va ouvrir sa bouche pour « avaler » les impies.

Ici D nous avertit : tenez-vous à l’écart des iniquités sinon : « la terre vomira ses occupants » ! Que devons-nous entendre par ceci ? La conduite de l’homme vis-à-vis de lui-même ou vis-à-vis de son prochain a-t-elle une incidence sur la terre ?

En effet, la terre ne peut  admettre, ou ne peut supporter que sur elle se produisent des iniquités en conséquence, se produit un effet de rejet : la terre vomit ses habitants.

La lèpre n’est pas contagieuse et les manifestations cutanées ou sure des fibres ou des pierres ne sont que des symptômes d’avertissement : tout se passe un peu comme si la première plaie cutanée venait mettre en garde le pêcheur : « attention à toi, tu dépasses les bornes » et lors que les mêmes symptômes apparaissent ailleurs, il faut comprendre qu’il est urgent de faire teshouva…

Pour la sainteté c’est un peu le même mécanisme : la sainteté s’acquiert en mangeant des choses permises, à se comporter sur tous les plans : sociétal, intime de manière correcte démontrant d’une certaine noblesse en toutes choses.

Et, c’est par l’éducation reçue que l’homme/la femme, peuvent réussir à devenir quelqu’un sur lequel on peut s’appuyer, calquer nos attitudes et donner ou transmettre cet exemple que nous avons reçu.

Il est donc possible de devenir saint en prenant comme ligne conductrice l’exemple fourni par les antécédents.

En lisant des biographies de Tsadikim on s’aperçoit qu’ils étaient toujours en train d’étudier la Torah, et, en pénétrant dans leur espace privé, on se sent pénétrés de calme, de bien-être, de paix.  Ils ne se préoccupaient point de ce qui pouvait se produire chez le prochain et donc ils ne cédaient pas à la médisance

Parvenir à ce degré de sainteté  est possible en priant, en étudiant la Torah et en respectant les mitsvoth. En imprégnant notre esprit de celui de la Torah et des mitsvoth.

D précise : Si vous respectez Mes lois, le pays ruissellera de lait et de miel et sinon, si le pays est impur, il deviendra désert.  Lorsque le peuple est entré en possession du pays de Canaan, il n’y avait pas une seule abeille. Alors, comment expliquer que le texte de la Torah évoque le miel ? C’est parce que nous explique la guemara, les figues et les dattes étaient de grande taille et elles étaient si douces que du miel en coulait sans cesse. Quant au lait, les brebis qui étaient très fertiles donnaient un lait si crémeux et si abondant qu’il coulait seul sans même qu’on ait besoin de les traire c’est la raison pour laquelle il est écrit « eretz zavat halav ou dvash » (ארץ זבת חלב ודבש )

Les Sages nous expliquent  aussi que ce prodige ne pourrait se réaliser si la contrée n’est pas habitée par des Juifs craignant D. Auquel cas, le pays deviendra une désolation, il n’y aura que des pierres et des épines mais, en revanche, lorsque le peuple fera repentance et opèrera un « retour » sur lui-même, alors, le désert refleurira et comme au temps des «  épousailles » de D et de Sa fiancée Israël, le pays donnera des fruits si merveilleux qu’une grappe de raisins devra être transportée par 8 hommes ! Mais, à chaque fois que la conduite du peuple décevra  D, alors la terre sera stérile,  verrouillée devant quiconque et les ennemis du peuple ne pourront pas, eux-mêmes, se repaître des cultures de ce pays, Lévitique XXVI, 32 et 33 :

וַהֲשִׁמֹּתִי אֲנִי, אֶת-הָאָרֶץ; וְשָׁמְמוּ עָלֶיהָ אֹיְבֵיכֶם, הַיֹּשְׁבִים בָּהּ. לג וְאֶתְכֶם אֱזָרֶה בַגּוֹיִם, וַהֲרִיקֹתִי אַחֲרֵיכֶם חָרֶב; וְהָיְתָה אַרְצְכֶם שְׁמָמָה, וְעָרֵיכֶם יִהְיוּ חָרְבָּה.

« Puis, Moi-même Je désolerai cette terre, si bien que vos ennemis, qui l’occuperont, en seront stupéfaits. Et vous, Je vous disperserai parmi les nations, et Je vous poursuivrai l’épée haute; votre pays restera solitaire, vos villes resteront ruinées. »

La demande de D est par conséquent : que nous nous rendions purs par notre alimentation, que nous préservions notre langage de ce qui n’est pas compatible avec l’image que nous devons donner, et il en va de même sur le plan de notre « costume » qui doit être propre, simple mais suffisamment  couvrant pour nous permettre d’être pudiques, et encore par le respect des lois etc.

La guemara Sanhédrine nous enseigne que lorsque l’époque où le Mashiah devra se dévoiler sera proche, le pays d’Israël regorgera de fruits et la terre  produira en abondance. 

Pour que les murs de notre demeure rayonnent de sainteté, de sérénité, et que nous puissions jouir  d’un terrain  capable de recevoir toutes les bénédictions célestes, il est bon de réciter des tehilim (psaumes) des paroles de Torah et de lire à haute voix la parasha de l’encens (Pitoum haketoreth). 

D a créé le monde et dans ce monde IL a créé le genre humain avec tous les genres, toutes les couleurs de peaux, de cheveux et d’yeux. Pour Lui, nous sommes tous égaux entre nous en dehors du fait qu’IL a confié aux enfants d’Israël, un rôle, celui incombant au fils du Roi : faire observer la Loi.

Lors de l’éxégèse de la prochaine sidra « kedoshim » nous pourrons mieux comprendre comment et pourquoi un manquement dans notre conduite peut avoir de bonnes répercussions sur non pas seulement sur notre vie personnelle mais sur celle de toute la communauté.

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו
Etudes Juives


1/Azazel est un Ange déchu qui règne sur les démons.
2/
Maïmonide ou Rambam ou Rabbi Moshé ben Maïmon né en 1138 en Espagne et mourut en 1204 en Egypte à Fostat mais fut enseveli à Tibériade. Fut médecin, philosophe et écrivit son œuvre maîtresse, le YAD HAZAKA (la main forte) en 14 volumes dont le schéma suit de très près celui du shisha sidré mishna ou 6 ordres de la mishna en classant les lois selon cet ordre. Il écrivit aussi un ouvrage incluant de nombreux enseignement ésotériques le MORE NEVOUKHIM ou Guide des Egarés.
3/ La lèpre dont il est question ici et non pas l’affection cutanée décrite dans ces parashiot.

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