Malgré la diminution de 7% des revenus perçus sur les commissions provenant de l’achat de valeurs boursières, les commissions perçues sur des opérations de change ont augmenté.
L’exemption des frais de tenue de compte en raison de la guerre fait baisser les commissions bancaires perçues pour cette ligne de commission de 10 %.
En dépit de la diminution de l’activité des banques sur les marchés boursiers et les effets de la guerre au cours du quatrième trimestre, les banques clôturent l’année 2023 avec des revenus provenant de commissions bancaires de 14.6 milliards de shekels, soit une augmentation de 3.70 % par rapport à ceux de 2022.
Cette augmentation est particulièrement importante au sein des deux grandes banques israéliennes, les banques Hapoalim et Leumi, dont les revenus provenant de commissions bancaires ont augmenté respectivement de 5 % et 7.20 %.
Un facteur majeur qui a influencé cette augmentation fut une augmentation de plusieurs dizaines de pour cent des revenus provenant des transactions de financement (frais souvent liés au financement de transactions complexes) des deux grandes banques.
Dans les autres banques, l’augmentation fut mineure, avec même une baisse de 1.20 % des recettes de la Mizrahi-Tefahot en matière de commissions bancaires perçues.
Cette augmentation des revenus résultant des commissions bancaires facturées n’est pas anodine puisque deux facteurs ont fait baisser les revenus : la baisse des commissions résultant d’opérations de Bourse et les effets de la guerre au cours du quatrième trimestre.
Le revenu total des commissions des banques a chuté au cours du quatrième trimestre 2023 d’environ 1 %, soit 3.5 milliards de shekels facturés.
La principale diminution a été enregistrée pour les frais de compte courant, à savoir frais de tenue de compte et autres commissions de base facturées.
Les revenus provenant de ces frais ont diminué de 10.70 % pour un volume total de 602 millions de shekels. Cette diminution est due au plan de secours mis en place par la Banque Centrale d’Israël pour les ménages touchés par la guerre, plan prévoyant, entre autres, une exonération des commissions bancaires pour les populations touchées par la guerre, résidants du Sud et du Nord, réservistes, etc.
Un autre facteur influent est le déclin de l’activité économique au cours des premières semaines de guerre ; ainsi, les commissions perçues dans le cadre de l’utilisation de cartes de crédit bancaires ont chuté de 8.60 % au cours du quatrième trimestre, avec un volume de 711 millions de shekels. Malgré cela, les banques terminent 2023 avec une hausse de 6.20 % des frais facturés dans ce secteur.
L’année dernière fut plutôt mitigée en matière de revenus provenant des commissions bancaires perçues dans le cadre d’opérations sur les marchés boursiers.
De fait, le volume des transactions sur les marchés actions a diminué de près de 7 % l’an dernier pour atteindre les 2.57 milliards de shekels. Parmi les banques, citons la FIBI, dont les activités sur les marchés, n’ont diminué que de 0.80 % pour un total de 738 millions de shekels, soit l’un des volumes les plus élevés parmi les banques.
Il est également intéressant de noter que précisément au cours du quatrième trimestre, lorsque la guerre a éclaté, une augmentation de plus de 6 % des commissions perçues par les banques a été enregistrée, avec un total de 654 millions de shekels.
Cette augmentation est évidemment due à l’augmentation des volumes d’opérations.
Malgré la diminution des revenus, les commissions provenant d’opérations sur les marchés boursiers sont considérées comme l’un des principaux gouffres, ce seul secteur générant des revenus de plus de 2.5 milliards de shekels par an.
Les commissions facturées aux ménages dans ce secteur sont assez élevées par rapport à l’alternative proposée par les gestionnaires de patrimoine, notamment.
À noter que ces derniers temps, la Banque Centrale d’Israël a entrepris de mener une réforme dans ce domaine, qui portera principalement sur les frais de garde.
Cependant, l’on ne sait toujours pas exactement ce qu’impliquera ce changement et si les consommateurs paieront réellement moins, ou si les banques trouveront un moyen de contourner les nouvelles restrictions et de réduire leur impact sur leurs revenus, au détriment de leurs clients.
Enfin, dernier domaine extrêmement rentable pour les banques, celui des changes.
En 2023, ce secteur connaît une progression de ses recettes de 6.40 % pour un total facturé de 1.59 milliards de shekels.
Ainsi, et même au cours du quatrième trimestre, au cours duquel le Tourisme a sans grande surprise chuté, les commissions perçues dans ce secteur ont tout de même crû de 2.20 % par rapport au troisième trimestre pour un total perçu de 366 millions de shekels.
Arnaud Sayegh
Avec l’aimable autorisation de KNE
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