N’oubliez pas de vendre votre hamets en ligne ou chez un responsable communautaire, whisky, bières, vodka et autres alcools/boissons ou boissons énergétiques ou vitaminées susceptibles de contenir des céréales quelles qu’elles soient…
Dans la communauté hassidique Habad, le dernier jour de Pessah est organisé un repas (séôudat mitsva) dédié au Mashiah « séôudat Mashiah » qu’institua le Baâl Shem Tov pour perpétuer le fait que nous attendons tous la révélation du Messie en accord avec la prophétie d’Isaïe chapitre XI versets 1 à 9.
Cependant, cette communauté n’est pas la seule à trouver une dimension messianique à cette fête de pèlerinage qu’est la commémoration de la Sortie d’Egypte et trouver un lien avec le patriarche Jacob…
La séphira (de l’arbre de vie ou Etz HaHaïm) est TIF’ERETH ou magnificence. Nous avons vu lors de Hanouka et de Pourim que ces deux célébrations étaient en lien avec les patriarches d’Abraham et Isaac, comment Pessah se rattache t-elle à Jacob ?
En fait oui, il s’agit de la libération du peuple portant le nom d’Israël soit Jacob. C’est aussi en cette sortie d’Egypte que « les bené Israël » sont devenus le « Am Israël »
Ce qui reviendrait à dire en quelque sorte que tout cet esclavage, toutes ces souffrances ont servi à forger un peuple robuste qui a fait mûrir les enfants de Jacob-Israël en un peuple fort prêt à aller dans le sentier creusé par Jacob pour lequel Seul HaShem compte YASHAR E-L youd-shine-resh alef-lamed…. Yashar : droit vers HaShem…
C’est la même métaphore qu’ont utilisée les Sages d’Israël lorsqu’en utilisant l’anagramme des 4 épouses de Jacob, ils en ont déduit que les noms de Rahel, Léa, Bilha et Zilpa formaient le nom d’une enclume ou d’un outil très fort (barzel nom générique) dans lequel le peuple fut formé pendant ce temps où Israël était hors de sa terre.
Yaakov avinou est un homme plein de rahamim (miséricorde) mais il a aussi un attribut de plus qui le caractérise d’après la Kabala, et, c’est la magnificence (tif’éreth)…. Yaakov est né à Pessah ce qui a permis à nos Sages de conclure, que Yaakov est le personnage qui se rattache à Pessah !!! Et c’est donc à Pessah que les descendants de Jacob sont désormais un peuple : LE peuple d’Israël !!!
Pessah en dehors de la libération, en dehors du fait que les descendants de Jacob ont changé de caractère : d’Hébreux dotés de lois qu’ils connaissaient et qu’ils appliquaient sans qu’elles n’aient été « officiellement entérinées » comme LOIS DU PEUPLE JUIF ces descendants de JACOB ou ces descendants d’ISRAËL sont devenus un PEUPLE, le PEUPLE D’ISRAËL avec une terre en devenir, une LOI (la TORAH), un ROI (DE L’UNIVERS) et une langue.
La Haggada de Pessah est articulée sur 4 pôles que l’on retrouve au long de ce récit dont Moïse est absent car la priorité est bien de faire comprendre aux Juifs ainsi qu’au monde entier que la Libération du Peuple Juif a eu lieu grâce aux prodiges et aux miracles et à la force qu’a employés HaShem LUI SEUL et personne d’autre.
Les 4 pôles évoqués plus haut sont les 4 coupes, les 4 questions, les 4 fils, les 4 verbes employés pour annoncer la libération d’Egypte.
Le texte de la haggada nous enseigne, que ce soir de seder, nous abordons un degré un peu plus immatériel : nous allons lire ces 4 verbes qui font allusion aux quatre façons d’envisager la guéoula :
והוצאתי – והצלתי – וגאלתי – ולקחתי
Les Sages différencient les verbes ci-dessus de la façon suivante : les trois premiers verbes : vehotséti, vehitsalti, vegaaleti, se rapportent à la sortie d’Egypte, à la fin de l’esclavage, et à la libération, et ces trois verbes, sont symbolisés par les 3 matsot shemouroth du seder, et en même temps aux trois « catégories » d’Israël : Cohen, Lévy, et Israël, tandis que le quatrième verbe, se rapporte au matan torah (le don de la Torah). Et c’est pourquoi nous buvons du vin, dont la saveur rappelle la saveur de la Torah… et les quatre coupes de vin rappellent donc l’ensemble de la guéoula.
Or, quelles sont les étapes spirituelles qui ont permis à ce peuple qui vécut 210 ans dans un pays du plus haut niveau d’impureté ? Ils ont dû opérer un grand remaniement, et se reprendre en main totalement, pour perdre les habitudes qui s’étaient incrustées en eux ; ce travail intense qu’ils firent sur eux-mêmes, leur permit d’accéder aux deux premiers degrés, l’un sur le plan spirituel, et l’autre sur le plan physique, et devenir proches, ainsi, de la pureté dans leur conduite et leur pensée. Ceci leur permit d’accéder au troisième niveau : devenir un peuple saint (goy kadosh) ; et c’est alors, qu’ils furent prêts à recevoir la Torah, qui est le quatrième échelon.
Toujours dans la Haggada de Pessah, on commence par analyser les réactions de 4 sortes de personnes, telles que le rashâ ou impie, qui est représenté comme celui qui n’a cure de tout ce rite, parce qu’il s’y sent étranger par faute de savoir. Puis, il sera question du Hakham (le savant), qui, normalement doit accomplir son devoir didactique en ce soir de seder, car Pessah est une fête dont la portée est immense sur les générations, et surtout celles à venir. Puis, il est question de la personne qui ne sait rien et il faut aller au-devant de ses questions. Puis il est question de celui qui ne sait pas même poser de questions, et pour lesquels il est nécessaire de disserter le soir du seder sur les trois éléments principaux du cérémonial, sans quoi nous n’aurions pas rempli notre devoir. Ceci est si important, que quiconque n’a pas la possibilité de dire toute la haggada, doit tout au moins s’acquitter du devoir d’évoquer le sacrifice pascal (segoulath Israël : différenciation d’Israël d’entre les autres nations).
Lorsqu’à Pessah on pose 4 questions, c’est parce que chacune des questions nous remet en cause avec notre histoire, et les royaumes dont D nous a libérés : les Mèdes (Babel), les Perses, les Grecs et les Romains. Cette libération a frappé nos ennemis de 4 façons différentes, en s’adressant à chaque royaume d’après le langage qui lui est propre. Ces questions et les quatre coupes de vin, sont également en rapport avec ces quatre niveaux de rédemption.
L’enseignement rabbinique en plein accord avec la foi juive en le Mashiah qui doit venir à la fin des temps, nous inculque que lorsqu’HaShem le décidera et que le « Goël » (libérateur /rédempteur) se dévoilera, nous n’aurons plus à fêter Pessah et les autres solennités de la Torah, en revanche, nous continuerons à nous réjouir lors de Hanouka et Pourim. Cette année, avec cette guerre de « haravoth barzel » (glaives de fer), nous croyons d’une foi forte que très bientôt nous pourrons voir le Beith HaMikdash se dresser fièrement sur le Mont du Temple et que nous aurons la joie de voir la Gloire d’Israël malgré la Haine des nations contre nous.
Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו
Etudes Juives
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