Le nombre de demandeurs d’emploi en février, ainsi que les candidats à l’allocation chômage ont fortement diminué en février 2024, avec des baisses à deux chiffres.
Même Eilat, ville sinistrée depuis le triste 7 octobre, a bénéficié de cette baisse.
La tendance à la baisse du nombre de demandeurs d’emploi continue de s’accentuer : en février, leur nombre a diminué sur l’ensemble du territoire de 10.50 %, soit 245,500 personnes.
Dans un contexte de reprise de l’Économie depuis le début de la guerre, il s’agit d’une baisse significative par rapport aux mois précédents, au cours desquels une baisse de 7.90 % avait été enregistrée en janvier et de 10.30 % en décembre.
Selon l’organisme équivalent de l’ANPE – Agence Nationale Pour l’Emploi -, s’il n’y a pas d’escalade sécuritaire significative dans un avenir proche, le nombre de demandeurs d’emploi devrait continuer à diminuer au cours des mois à venir.
La baisse du nombre de demandeurs d’emploi se reflète principalement au sein des bénéficiaires de l’allocation chômage.
Pour rappel, leur nombre a diminué d’environ 12.50 % en février, passant de 211,700 en janvier à 185,200 en février 2024.
En revanche, et contrairement à l’augmentation de 4.50 % enregistrée en janvier, le nombre de demandeurs d’emploi à revenu équivalent à leur précédent emploi a également diminué, bien que plus modérément, à savoir une baisse de 3 %, passant de 56,400 à 54,700 entre les mois de janvier et février 2024.
À noter que la diminution du nombre de demandeurs d’emploi constatée n’est pas la même au sein de toutes les tranches d’âge.
Ainsi, pour les moins de 34 ans il s’agit d’une baisse de 2.60 %, tandis que pour les 35-54 ans il s’agit d’une augmentation de 1.10 % et de 1.60 % pour les plus de 55 ans.
Ces chiffres s’inscrivent dans la tendance des quatre derniers mois, précise l’ANPE.
Concernant les femmes, leur proportion parmi les demandeurs d’emploi est passée de 55.30 % en novembre à 52.50 % en janvier, soit 0,5 point de moins que leur proportion en février 2023. Cette évolution, similaire à la baisse enregistrée en décembre et janvier, provient d’une diminution plus importante du nombre d’hommes parmi les demandeurs d’emploi.
Alors que la proportion de juifs parmi les demandeurs d’emploi a continué de diminuer en février (0.60 % pour les non-orthodoxes et 0.10 % s’agissant des ultra-orthodoxes), la proportion d’Arabes parmi le nombre total de demandeurs d’emploi continue d’augmenter au cours du mois de février, avec une augmentation de leur nombre de 0.80 %, augmentation qui reste toutefois inférieure au 1.40 % de janvier 2024.
Fin février, la répartition des demandeurs d’emploi était composée à 63% de juifs non-orthodoxes (154,600), de 30.50 % d’Arabes (74,900) et de 6.40 % d’ultra-orthodoxes (15,600).
Toujours au mois de février, comme tout au long de l’année écoulée, les localités les plus touchées par le chômage sont Umm El Fahm, avec un taux de demandeurs d’emploi de 9.40 %, et Rahat avec 9.20 %.
Les 15 villes ayant le taux de demandeurs d’emploi le plus élevé sont toutes des villes de la Périphérie, 4 des 5 premières étant des villes arabes ou mixtes.
Toujours en février, le taux de demandeurs d’emploi le plus faible était à Bnei Brak (2.80 %) et Elad (3 %), villes ultra-orthodoxes pour rappel, ainsi qu’à Ra’anana, Ramat Hasharon et Kfar Saba (3 %).
Pour chacune de ces villes, il y a eu une diminution du nombre de demandeurs d’emploi, le taux moyen de diminution étant de 11.60 %, à l’exception des 15 villes les plus touchées, au sein desquelles la diminution était inférieure à cette moyenne.
Il convient également de noter que tandis qu’en janvier le nombre de demandeurs d’emploi à Eilat avait augmenté de 2.50 %, il a diminué de 12 % en février par rapport à janvier.
Rami Graor, PDG de l’ANPE, estime que “les tendances observées au cours des quatre derniers mois montrent la résilience du marché du Travail israélien et sa grande capacité à surmonter les crises. Nous en avons été témoins lors de la crise du coronavirus, et nous le constatons également lors de la guerre actuellement menée. Pour autant, le nombre de demandeurs d’emploi reste élevé et, malgré la tendance à la reprise, le chemin est encore long pour se remettre du 7 octobre. C’est pourquoi j’appelle les 245,500 demandeurs d’emploi qui ne sont pas encore réintégrés sur le marché du travail à nous solliciter tant que faire se peut et ce, afin de réintégrer au plus vite le marché du Travail”.
Arnaud Sayegh
Avec l’aimable autorisation de KNE
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