PARACHA KI TISSA 5784 – PEUPLE DE D. OU PEUPLE DE MOÏSE ?
vendredi 29 février 2024, 20 Adar I – 5784
Samedi 1er Mars 2024, 21 Adar I – 5784
HORAIRES DE CHABAT
NETANYA – 17h16 – 18h17
JERUSALEM – 16h46 – 18h04
HAIFA – 17h07 – 18h20
EILAT – 17h10 – 18h16
ASHDOD – TEL-AVIV – 17h19 – 18h17
BEER SHEVA – 17h19 – 18h16
PARIS – 18h16 – 19h24
LYON – 18h09 – 19 h 14
MARSEILLE – 18h10 – 19h12
LOS ANGELES – 17h19 – 18h17
MIAMI – 18h04 – 18h58
NEW YORK – 17h29 – 18h30
Très chers Amis,
Voici une parasha au contenu très dense… il est évident que nous serons tenus de faire un choix parmi les thèmes abordés dont certains seront évoqués une ou plusieurs autres fois.
Cette semaine, c’est le sujet de l’encens (ketoreth) qui sera développé car, la ketoreth nous a sauvés (une partie de nos ancêtres) dans le désert d’une épidémie ravageuse qui attaqua le camp d’Israël….
Cette péricope, lors d’une année régulière, est lue en même temps que parasha PARA mais, cette année, elle sera lue seule puisqu’en année embolismique les 4 shabbatot spéciales seront lues en adar beth ou adar shéni.
Dans cette sidra, de nombreuses mitsvoth sont exposées telles que le demi shekel (mahatsith hashekel), le shabbat, l‘huile d’onction ou shémène hamish ha, la conception du bassin en cuivre (kiyor hanehosheth), l’encens ou ketoreth et le sujet le plus important est LA FAUTE DU VEAU (d’or).
La sidra débute par le commandement du demi-shekel que chaque homme de vingt à 60 ans doit verser au Cohen, en signe de dénombrement, mais aussi en signe d’égalité avec tous les membres de la communauté de manière à ce que pauvre ou nanti tous contribuent de la même façon aux frais de fonctionnement et aux sacrifices, ce demi shekel servira de rachat personnel pour que chacun procède à son propre rachat.
Par ailleurs, la parasha de Ki Tissa évoque le problème du veau d’or. Moïse est sur le Mont Sinaï et reçoit l’enseignement (la Torah) écrit avec les renseignements ou explications orales (le Talmud) de la bouche de D. Lorsque des clameurs se font entendre du pied du Mont Sinaï et D enjoint Moïse de descendre prestement : « Vas voir ce que TON PEUPLE fait en bas ! » s’exclame l’Eternel ! Pourquoi Seigneur me dis-tu « ton » peuple alors qu’il s’agit de TON peuple à Toi ! rétorqua Moïse. Rashi nous aide à comprendre ceci en remarquant la différence se logeant dans le âmekha et le âmékha qui sont inscrits dans le texte. En effet, grâce à Rashi, et à d’autres éminents commentateurs nous savons qu’aux Bené Israël (enfants de Jacob) se sont joints de nombreux non-Juifs communément appelés « êrev-rav » soit « la multitude ». Cette foule égyptienne et idolâtre qui a profité du départ des esclaves Hébreux pour s’enfuir d’Egypte est elle aussi arrivée au pied du Sinaï. Or ces personnes déplacées ont su profiter de ce qui apparut aux yeux de ces païens comme une défaillance : Lorsque Moïse entreprit l’ascension du Sinaï ce «êrev rav» commença à décompter les jours et les nuits. Ils allèrent trouver Aharon pour dénoncer
« la fraude » il manquait six heures et déjà Moïse était porté absent. En réalité, ils s’étaient trompés dans leur décompte mais ils se languissaient de leurs actes idolâtres et ils n’étaient pas les seuls des sorciers égyptiens les accompagnaient qui réclamaient de revenir à leurs fonctions précédentes. A force d’avoir été impurs et idolâtres, ils n’ont pas réclamé un meneur homme, ils n’ont pas demandé à Aharon de monter sur la montagne pour voir ce qu’il était advenu de Moïse : ils ont immédiatement exigé un veau pour les diriger !!!
Aharon, le prêtre, décontenancé, pensa à gagner du temps et il pensa également que les descendants de Jacob hésiteraient à se dessaisir de leurs bijoux aussi, ordonna-t-il de collecter dans le camp tout l’or possible. Dans leur impatience de voir leurs vœux se réaliser, ils coupèrent des doigts des mains et des oreilles pour récupérer plus facilement bagues, bracelets et boucles d’oreilles ! c’est pourquoi, ils revinrent bien vite chargés d’or et le déversèrent dans une cuve. Sitôt l’or fondu un veau s’éleva d’entre les flammes. Pourtant, pour faire une statue il faut du temps et il faut beaucoup d’heures de travail mais, le Midrash nous enseigne la chose suivante : lors du décès de Joseph, les enfants de Jacob prêtèrent serment au moment de sortir d’Egypte, les Hébreux prendraient les ossements de Joseph afin de les enterrer en Israël et le cercueil de Joseph fut enseveli dans le Nil. Au moment de sortir d’Egypte, sur un parchemin fut écrite la phrase suivante : Lève-toi bœuf d’Israël ! Et au même moment le cercueil de Joseph apparut sur les flots du Nil. L’emblème de la tribu de Joseph était un bœuf. Les sorciers égyptiens s’étaient emparés du parchemin et le jetèrent dans l’or fondu c’est alors que surgit ce veau d’or.
Le peuple a-t-il fauté entièrement ? Que s’est-il passé réellement ? Nous trouvons la réponse dans les versets suivants : Les fautifs ou les fauteurs de trouble n’étaient en tout que 3,000 personnes qui trouvèrent la mort sous le glaive des Léviim. Les fils de Lévi qui avaient hérité de leur aïeul cette soif de vengeance et de rétablir la justice passèrent tout le peuple en revue et tuèrent tous ceux qui avaient fauté. Lorsque Moïse réduisit le veau en poudre pour le faire boire à tout le peuple c’est alors que les Hébreux furent frappés de stupeur et comprirent l’immensité et l’énormité de la faute commise.
Lorsque D enjoignit Moïse de descendre vers le peuple en disant TON peuple, Moïse rétorqua qu’il s’agissait aussi bien du Peuple sorti d’Egypte de ces descendants d’Abraham auquel D avait promis qu’ils deviendraient une grande nation qui serait innombrable et qui serait en exil et réduite en esclavage. Moïse rappela aussi à D que ces personnes étaient celles qu’Abraham n’avait pas prises sous son aile alors qu’elles étaient prêtes à rejoindre notre peuple et, lorsqu’elles sont restées à l’écart, elles sont demeurées sans valeur de communion ou de communauté. Reconnaissant ces âmes parmi le « êrev rav », il les accepta pour leur donner un asile.
Après cet épisode, Moïse grimpa une fois de plus sur le Sinaï pour y tailler de nouvelles tables de pierre pour que D dicte à Moïse les dix paroles qui devaient orner ces tables.
Le midrash rapporte que cet épisode eut lieu le 17 tamouz car en montant sur le Sinaï le 7 sivane, Moïse devait redescendre avec les Tables de pierre 40 jours et 40 nuits après et le Satan dont le rôle est toujours d’induire en erreur l’être humain, prétexta que le temps était passé et il leur fit voir une scène selon laquelle Moïse était mort, d’où la stupeur et la crainte qui se saisit des descendants d’Israël….
Dans le texte, on assiste à une nouvelle disposition : faire boire aux pécheurs ou à ceux soupçonnés d’avoir péché un mélange d’eau et de poudre d’or provenant du veau qui brûlé fut réduit en poudre et mélangé à de l’eau dut être ingéré par tous ceux qui avaient assisté et participé à cette scène effroyable !. A quoi ressemble cette décision ? Rashi éclaircit un peu notre perplexité en nous enseignant deux points différents et parallèles en même temps : le premier parallèle tiré est celui de la femme sota (femme infidèle) et le second de la vache rousse ; les finalités étant légèrement différentes tout en se retrouvant dans le procédé. Mais, en dehors de ces deux explications citées ci-dessous, il y en a encore une autre : celle de rabaisser aux yeux de ce peuple la « valeur » de cette statue ramenée à l’état de poussière et comestible de surcroît.
Pour la femme infidèle, de manière à vérifier son innocence, si elle le désire : on lui fait boire un liquide dans lequel on a dissout une inscription de noms sacrés sur une plaque de métal. Si la culpabilité est prouvée l’infidèle est condamnée et mourra.
Pour la vache rousse : elle est pure de son vivant, et impure à sa mort. Elle sera brûlée jusqu’à être réduite en cendres. Tous ceux qui l’approcheront à sa mort seront rendus impurs, toutefois, les cendres de la vache mêlées à de l’eau rendront leur pureté à ceux qui l’ont perdue en étant aspergés par quelques gouttes de cette eau particulière.
L’encens dont il est également question lors de cette section de Torah possède la faculté de guérir lors d’épidémies. Les remèdes sont créés avant que ne soient commises les fautes.
Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו
Ashdodcafe.com
Vous pouvez nous retrouver tous les jours sur notre groupe whatsapp et recevoir notre newsletter hebdomadaire en vous y inscrivant.