10 choses à savoir lors d’une visite prochaine en Israël pendant la guerre

Quatre mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, il peut sembler à première vue que tout ici est plus ou moins revenu à la normale. Les gens sont dehors, les restaurants sont bondés, les magasins sont fréquentés et, tfu tfu , les écoles reprennent leurs activités.

Mais au-delà de cette façade de normalité se cache un Israël complètement différent de celui d’avant les attentats meurtriers du 7 octobre. 

Alors que le tourisme a été plus ou moins inexistant au cours des trois derniers mois de 2023, après le déclenchement de la guerre – seulement 180 000 personnes ont visité le pays, contre 900 000 attendues selon les statistiques du ministère du Tourisme –, il commence à renaître, souvent de manière inattendue, sous forme de missions de solidarité de tourisme bénévole et de groupes confessionnels.

En janvier, près de 60 000 touristes sont arrivés en Israël et avec le retour des compagnies aériennes internationales, le ministère s’attend à ce que cette tendance se poursuive, surtout s’il y a une réduction de l’intensité des combats.

Dans cet esprit, nous avons pensé partager avec vous certaines choses que vous êtes susceptibles de rencontrer en arrivant ici, ainsi que quelques suggestions pour naviguer dans notre beau pays déchiré par la guerre. 

Et bien sûr, nous voulons vous souhaiter la bienvenue.

1. Personne ne va bien, même s’il en a l’air

À première vue, les gens sont tout simplement géniaux. Ils sont au travail, passent du temps en famille, prennent le soleil à la plage ou se prélassent dans un café. Mais il y a de fortes chances qu’ils ne vont pas bien.

Il y a de très fortes chances qu’ils aient perdu quelqu’un, qu’ils connaissent depuis le début de la guerre, soit lors des attentats terroristes du 7 octobre, soit lors des combats qui ont suivi. Il s’agit peut-être d’évacués, de déplacés de leurs foyers au nord et au sud. Ils ont probablement quelqu’un qu’ils aiment, qui fasse son service militaire en ce moment – ​​qu’il s’agisse d’un partenaire, d’un enfant, d’un parent, d’un neveu ou d’un meilleur ami – et qu’ils n’ont pas dormi une nuit complète à cause de leur inquiétude au cours des derniers mois. Ou encore, ils font peut-être partie des « chanceux », à qui rien de ce qui précède ne s’applique, mais qui éprouvent de l’anxiété, de la peur et de la tristesse comme jamais auparavant.

2. Les gens sont beaucoup plus gentils, mais plus impatients

En raison de ce qui précède, les gens ici se comportent un peu différemment. De manière générale, nous essayons de faire plus d’efforts les uns avec les autres, que ce soit dans les conversations, dans notre horrible conduite sur les routes ou sur les réseaux sociaux. Mais à cause des ressources émotionnelles épuisées de chacun, la patience est insaisissable, la sensibilité est bien trop élevée et les nerfs sont à vif. Soyez doux avec nous, nous nous excusons d’être vifs.  

3. Vous pouvez toujours faire la fête ou profiter d’un mariage

Dans les premières semaines qui ont suivi le début de la guerre, c’était comme si tout s’était arrêté. Les gens restaient chez eux ; les écoles, les lieux de travail et les lieux de divertissement ont été fermés ; et les soirées étaient passées à regarder morbidement les informations à la télévision. Mais au fil du temps, les choses se sont rouvertes et des événements comme les raves, les fêtes, les randonnées et les mariages sont redevenus partie intégrante de notre quotidien.

Ce n’est toujours pas tout à fait pareil, mais les Israéliens savent vivre l’instant présent et ils connaissent l’importance de célébrer la vie même ou particulièrement dans les moments difficiles. C’est leur résilience. Alors sortez et rejoignez-les et faites la fête comme eux.

La vie continue et nous devrions la célébrer.

4. Malgré la guerre, les restaurants affichent complet

De même, si vous pensiez que la plus grande guerre qu’a connue Israël depuis des décennies signifiait que vous pourriez avoir une table dans un restaurant ou un bar autrement réservé jusqu’à la fin de l’année, vous auriez terriblement tort. Après quelques semaines de vide, les gens reviennent en force et se séparent de leur argent plus rapidement que jamais. Vivre chaque jour comme si c’était le dernier, et ainsi de suite. 

En fait, les places sont encore plus difficiles à réserver que d’habitude parce qu’ils ne travaillent souvent pas à pleine capacité en raison de problèmes de personnel réserviste ou en service militaire ce qui amène sur la table un autre angle de guerre. 

Nous profitons également de cette occasion pour vous inciter à donner un pourboire à vos serveurs plus généreusement que d’habitude. Qui sait, il y a de fortes chances que vous soyez servi par un héros d’Israël récemment revenu.

5. Il y a plus d’armes que d’habitude dans les rues

L’une des choses que les visiteurs en Israël trouvent toujours étranges est la quantité d’armes visibles dans la rue. Dans un pays où le service militaire est obligatoire, beaucoup de gens se promènent avec un fusil en bandoulière dans le dos. Et avec autant de soldats de réserve désormais en opération, ce nombre a augmenté de façon exponentielle. Ce ne sont plus seulement des hommes d’un certain âge qui portent des armes, mais aussi des hommes beaucoup plus âgés, ainsi que des femmes soldats.  

En outre, les attentats du 7 octobre nous ont laissé un profond sentiment d’insécurité, ce qui signifie que beaucoup ont demandé un permis d’armes à feu et se promènent désormais armés. Que ce concept vous dérange ou vous apporte du réconfort, c’est devenu un spectacle courant auquel nous devons tous nous habituer.

6. Des pans entiers du pays sont bloqués

Vous vous souvenez de ce grand voyage en kayak que vous avez fait dans le nord ? Ou cette superbe petite maison d’hôtes dans le sud d’Israël ? Ces endroits, ainsi que d’innombrables autres endroits, sont tout simplement bloqués. Et par bloqué, nous entendons des zones militaires fermées, ce qui est super étrange quand on réalise qu’il s’agit de villages entiers, de villes, de réserves naturelles et généralement d’endroits parfaitement normaux. C’est certainement beaucoup plus étrange pour les centaines de milliers de personnes qui ont dû évacuer leurs maisons encore debout et en parfait état et vivre dans des chambres d’hôtel ces derniers mois, de peur que le Hamas ou le Hezbollah ne les bombardent, mais c’est en fait le cas. Assurez-vous de rester informé des endroits où vous pouvez et ne pouvez pas aller, et composez ici une liste de souhaits de destination pour votre prochaine visite. 

Le traumatisme des attaques meurtrières du 7 octobre contre des communautés entières ne nous quittera jamais, et il a conduit à renforcer la sécurité autour des villes et des villages, ainsi qu’en de nombreux points des villes. Préparez-vous à voir des barrages routiers ad hoc, des voitures de police et des bénévoles arrêter les voitures et les vérifier. Soyez patients et amicaux envers ces personnes qui se tiennent là par tous les temps afin que nous puissions dormir en toute sécurité dans nos lits.