Gérard Larcher était l’invité ce soir d’i24NEWS, la chaîne d’information internationale du groupe Altice. À l’occasion de la visite d’une délégation de sénateurs en Israël, le président du Sénat a accordé une interview à Jean-Charles Banoun dans les studios d’i24NEWS à Tel-Aviv – Jaffa.
Interrogé tout d’abord sur les sirènes d’alerte aux roquettes en provenance de Gaza auxquelles il a été confronté aujourd’hui à Tel Aviv alors qu’il s’entretenait avec Yaïr Lapid, le chef de l’opposition en Israël, Gérad Larcher a répondu : « Ce que nous avons vécu, c’est ce que vivent les Israéliens jour après jour. Partager même un moment de leurs angoisses, c’était important pour nous. C’est le sens de notre venue ».
Gérard Larcher est également revenu sur son passage à Kfar Aza, l’un des kibboutz attaqués par le Hamas le 7 octobre dernier : « Ce qui s’est passé est indicible, complétement contraire à toutes les valeurs. Et cela ne peut pas complétement s’oublier au prix d’une négociation ou d’un accord. […] Nous avons touché la réalité de près avec des moments d’émotion. Mais l’émotion doit nourrir la raison pour la paix ».
Quant à la position de la France, le président du Sénat a tenu à rappeler « la légitimité d’Israël à se défendre et à protéger ses citoyens » : « Cette légitimité passe par l’élimination du Hamas. C’est un sujet que nous avons partagé y compris avec l’Autorité palestinienne. La question humanitaire est aussi présente et nous l’avons portée. […] Mais il faut comprendre que s’il n’y a pas d’élimination d’une organisation terroriste, il n’y aura pas de paix durable ».
Gérard Larcher s’est dit aussi « préoccupé par le nord d’Israël » : « Après l’opération au Liban, on n’est pas totalement allé au bout des choses et notamment l’application de la résolution de l’ONU. Le Hezbollah est à la fois aux portes d’Israël avec un armement incroyable et en même temps dans une déstabilisation permanente du Liban ».
Au cours de sa visite, le président du Sénat a également rencontré Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne : « L’échange n’a pas été un échange de choses convenues. J’ai retenu que son Premier ministre a dit qu’il n’était pas question qu’il y ait une solution avec le Hamas ».
Enfin sur le plan de la politique nationale, Gérard Larcher est revenu sur les déclarations qu’il a pu tenir à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon : « Mes mots n’étaient pas choisis, c’était ceux du cri du cœur. Je n’ai pas supporté deux choses dans l’attitude de M. Mélenchon. Ce sont les mots qu’il avait eus à l’encontre de Yaël Braun-Pivet et de Ruth Elkrief. C’était pour moi insupportable. Cela a provoqué ma réaction ».
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