Malgré une économie secouée par la guerre, la Banque centrale d’Israël a maintenu son taux d’intérêt directeur à 4,75 %.
La Banque d’Israël a maintenu ses taux d’emprunt à court terme inchangés pour une troisième décision consécutive comme prévu lundi, alors que les décideurs politiques s’inquiètent d’une relance de l’inflation malgré un affaiblissement de l’économie résultant de la guerre d’Israël contre le Hamas.
La banque centrale a maintenu son taux directeur à 4,75 %, son plus haut niveau depuis fin 2006. Elle a relevé ses taux dix fois de suite au cours d’un cycle de resserrement agressif qui a fait passer le taux de 0,1 % en avril dernier avant de s’arrêter en juillet et de nouveau en août.
Le taux d’inflation est tombé à 3,8 % en septembre contre 4,1 % en août pour rester au-dessus d’une fourchette cible annuelle de 1 à 3 %.
Les responsables ont averti que de fortes baisses de taux en ce moment affaibliraient davantage le shekel, qui est déjà à son plus bas niveau depuis huit ans et demi par rapport au dollar, et pousseraient l’inflation à la hausse.
Afin de stabiliser la situation, la Banque d’Israël a annoncé un programme visant à vendre jusqu’à 30 milliards de dollars (28,24 milliards d’euros) de devises, ainsi qu’un programme visant à réaliser des transactions de swap à hauteur de 15 milliards de dollars sur le marché des changes.
Perspectives économiques en Israël
La banque reconnaît que la guerre a des conséquences économiques diverses, tant sur l’activité réelle que sur les marchés financiers. Pourtant, ils affirment que ce dernier fonctionne et qu’une grande partie de l’activité économique se poursuit également comme d’habitude.
La Banque d’Israël a révisé ses prévisions macroéconomiques, projetant une croissance du PIB de 2,3 % en 2023 et de 2,8 % en 2024, contre 3 % les deux années, en supposant que le conflit soit contenu à la frontière sud du pays.