PARASHAT Paracha NITSAVIM VAYELEKH 5783 – Vendredi 08/09/2023 – Yom Chichi 22 Eloul 5783 – Samedi 09/09/2023 – Yom Shabbat 23 Eloul 5783

Chaque personne doit faire rentrer Chabat avec les horaires de la communauté qu’il fréquente
Jérusalem – 18h14 – 19h31
Netanya – Tel Aviv – Ashdod -18h36 – 19h32
Haïfa 18h36 – 19h32
Beer Sheva 18h36 – 19h32
Eilat 18h34 – 19h29
Paris 20h01 – 21h05
New York 18h59 – 19h57
Miami 19h14 – 20h07
Los Angeles 18h51 – 19h46


FETES de TICHRI

  • Roch Hachana : 16 Septembre
  • Kippour :  25 Septembre
  • Souccot : 30 Septembre

Très chers Amis,
Nous entendons souvent ces mots sans toujours comprendre la différence qui réside entre eux : « KI NER MITSVA VETORAH OHR » la traduction est (fidèlement) CAR LA MITSVA EST UNE CHANDELLE (BOUGIE) ET LA TORAH EST LUMIERE.
La bougie n’est-elle pas une lumière elle-même ? Nos Sages expliquent cette différence de la sorte : lorsque tu accomplis une mitsva (qu’il s’agisse d’une bonne action ou de l’observation d’un commandement, tu reçois, en récompense, une chandelle/bougie. Cependant, lorsque tu étudies la Torah (à ton niveau s’entend, bien sûr) tu charges ta batterie de lumière et, lorsque jusqu’à 120 ans viendra le moment de « rejoindre nos pères », les bougies que nous aurons amassées s’allumeront grâce à ce que nous aurons étudié (ou que nous aurons contribué à ce que d’autres étudient en notre nom) et c’est alors que des milliers de lumières éclaireront notre passage ici-bas….


PARASHAT NITSAVIM 5783 – VOTRE CARTE DE CREDIT EST RENOUVELEE !!!

Cette sidra est la dernière avant Rosh HaShana. Elle est la dernière de l’année sauf qu’elle ne termine pas la Torah.

Après cette lecture hebdomadaire dans les communautés ashkenazes commencera le rituel des selihoth. Les premiers mots de Nitsavim nous plongent tout de suite dans cette atmosphère de Rosh HaShana où, les deux jours durant nous serons jugés pour nos actes et nos pensées.

D’année en année, nous recevons de manière « tacite » une carte de crédit  couvrant notre solde de Rosh HaShana en Rosh HaShana et tout dépend de nous : comment nous avons non pas seulement observé la Torah mais si nous en avons fait un guide pour notre vie familiale, sociale, professionnelle…

Nitsavim nous permet donc de clore une année avec tout ce qu’elle a pu contenir de grisaille, de noirceur, de soucis et d’inquiétudes pour repartir pour une nouvelle année meilleure et pleine de promesses (bonnes) et de bénédictions.

Depuis le 17 tamouz, date où Moïse brisa les tables de la Loi taillées et gravées par HaShem lui-même, nous avons suivi non pas une courbe ascendante mais bien descendante car nous sommes descendus d’un statut de princes heureux de recevoir la Torah consacrant l’union de ce peuple à Son D vers des fonds abyssaux où très peu de lumière règne et où la vie semble impossible pour des êtres humains car nous n’avons pas fait confiance, nous recevions un cadeau incroyable et nous nous en sommes plaints et donc advint ce qu’HaShem avait promis : il adviendrait en cette même date des évènements qui nous affligeraient toujours tout comme le 9 Av.

L’accent est mis ici sur le shofar, et étant donné qu’il en est plus particulièrement question dans 3 péricopes spécifiques (dans Pinhas, Emor et Behar, les Sages sont convenus du fait qu’il faudrait instituer 3 sonneries de shofar lesquelles suivent un processus particulier selon les raisons suivantes :

En attente de Représentant Sonnerie du shofar Période de la vie
Vie, succès, réussite La force, la continuité TEROUA Jusqu’à 50 ans environ
Espère le secours Des brisures, des à coups SHEVARIM De 50 à 60 ans environ
Son espoir ressemble à un hurlement de désespoir Tente de se maintenir et de progresser TEKIYA De 60 à 120 ans

Les décisionnaires ont pensé à mêler les différentes sonneries pour respecter l’ordre réclamé par les différentes approches de nos prières et de nos vœux : nous rappelons à l’Eternel qu’IL est notre Roi (avec ce qui s’appelle les « malkhouyoth ») où nous rappelons qu’IL est notre Juge.

Rosh HaShana est aussi appelé Yom HaZikaron ou jour du souvenir. Souvenir de quoi? Souvenir de la Ligature d’Isaac mais aussi souvenir que nous ne sommes que des êtres faibles, des êtres de chair et de sang si vulnérables.

Egalement parce que nous devons sans cesse lutter contre notre mauvais penchant et tenter de toujours œuvrer pour renforcer notre bon penchant et ne pas nous laisser distraire pour ne pas chuter. 

Mais surtout, il nous appartient à nous de nous SOUVENIR que nous sommes les enfants du  ROI de l’Univers et qu’en tant que tels nous nous devons d’adopter un mode de vie exemplaire…

Les 3 différents mode de sonnerie du shoffar sont faites pour réveiller notre moi intérieur avec notre moi extérieur car, selon l’enseignement de Rabbi Tsadok de Lublin, tant que nous vivons, les souffrances infligées à notre corps tout comme celles infligées à notre âme sont égales en puissance et donc même si nous sommes jeunes/encore jeunes, il est temps de nous réveiller au moyen de cette longue sonnerie qu’est la Teroua puis, au moyen des shevarim et de la tekiya nous devons laisser s’échapper nos soupirs et nos sanglots d’avoir eu des faiblesses dans tous les domaines et de ne pas avoir suffisamment su sublimer nos passions et nos travers.

Dans certains sidourim sefarades,  la dissertation du Rassag (Rabbi Saadia Gaon) sur les dix raisons de sonner du shofar est représentée afin de se souvenir de : le début doivent réveiller nous comme un tonnerre de craintes et de panique), lorsque nous nous sommes réunis au pied du Mont Sinaï pour recevoir la Torah, le retour biteshouva (la repentance) des fils de Korah qui, à l’approche de Moïse se sont levés pour accueillir le personnage, la mémoire des Prophètes, la ligature d’Isaac, la destruction des Temples, le fait que nous nous tenions debout devant HaKadosh Baroukh Hou, le fait que dans un proche futur (nous l’espérons) nous nous tiendrons tous debout le jour béni de la Rédemption, et devant la Résurrection des morts,

Le bélier qui remplaça Isaac dans le sacrifice fut entièrement « utilisé » car sa corne gauche servit lors du don de la Torah, ses tendons servirent de cordes pour le violon de David, la peau servit à confectionner la ceinture d’Aharon, premier Cohen et toutes les cendres servirent à supporter le premier autel intérieur. Ainsi, les trois pôles de la tefila (prière) sont réunis avec pour les malkhouyoth (royauté) le violon/harpe du roi David, les zikhronoth (souvenir) avec les cendres du bélier et la résurrection des morts avec la corne droite du bélier qui devra résonner au moment de l’arrivée du Mashiah et donc du réveil des générations passées.

La  péricope constitue donc une excellente préparation à la solennité maquant le début des dix jours de pénitence et des sonneries qu’il appartient à tous d’entendre…

C’est à la septième sonnerie du shofar que se réveilleront les générations précédentes tout comme le premier homme de la Création se « réveilla » à la 7ème heure du sixième jour de la création.

Il nous appartient de donner le meilleur de nous-mêmes afin d’assurer le meilleur à tous.

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו