Les poupées Barbie sont destinées aux petites filles de 3 à 12 ans, pourtant, le film Barbie est classé PG-13. Le contenu du film n’est pas approprié pour les enfants, mais il ne l’est pas non plus pour les adultes.
On s’attend à ce que les parents emmènent les jeunes filles voir ce film, à la fois rose et clinquant, mais c’est aussi un long discours féministe et vulgaire dénonçant les hommes et notre société. Barbie le film « est l’œuvre d’enfants dans des corps d’adultes qui ont reçu des pouvoirs d’adultes, mais qui confondent les signaux de vertu gauchistes avec des responsabilités d’adultes », dit Daniel Greenfield.
Hollywood, comme le reste de l’empire culturel gauchiste, a fait disparaître les distinctions entre adultes et enfants, entre normalité et marginalité, entre tyrannie de la minorité et respect de la majorité. S’approprier et coloniser la culture de l’enfance est un impérialisme générationnel qui reflète l’immaturité des adultes et la maltraitance des enfants. Les adultes qui refusent de lâcher leurs jouets refusent également de laisser les enfants être des enfants, les garçons d’être des garçons, et les filles d’être des filles.
La création a cédé la place aux considérations politiques et à l’activisme. D’une part, Hollywood n’arrive pas à trouver de nouvelles idées qui plaisent à leur cœur démographique. D’autre part, ils abusent de leur ancienne image et ruinent les derniers éléments de leur héritage pour plaire – ou éviter de déplaire aux activistes.
La scénariste et réalisatrice Greta Gerwig transpose à Barbie une version haineuse du féminisme jetée au visage du public, tandis qu’elle est embarquée dans une guerre féminicide traditionnelle dans sa vie réelle. Mariée à un homme de presque 15 ans son aîné, qui a quitté pour elle une femme dans la soixantaine, sa cruauté prédatrice est présentée au public du film en accusant l’autre, l’homme.
Ce n’est pas à cause du « patriarcat », ou de la « masculinité abusive », ou de la « tyrannie de l’homme blanc » développés dans le film Barbie, que Gerwig est avec son mari actuel et coscénariste de Barbie, Noah Baumbach, beaucoup plus âgé qu’elle, après qu’il a rompu avec sa femme, de 21 plus âgée que Gerwig. Gerwig utilise un film sur un jouet pour blâmer la société patriarcale parce qu’elle ne peut pas assumer qu’elle est une femme comme il ne faut pas l’être : féminine.
Alors elle se venge des hommes, puisqu’elle ne peut pas assumer ses responsabilités.
Barbie est une production de 300 millions de dollars qui se résume à une séance de femmes vieillissantes jouant un récit féministe usé, avec des poupées Barbie et Ken devenues vivantes. Le message est la frustration d’une femme qui ne peut pas être femme dans la société sans genre, et une poupée qui malheureusement a symbolisé le féminisme qu’elles rejettent en elles. Pour ne pas s’assumer, les femmes du film n’ont que de la méchanceté à l’égard des hommes, qu’elles tiennent pour responsables de leur… féminité.
Même si un grand nombre de jeunes gens adoptent plus que jamais la mode sociale consistant à revendiquer des genres et des sexualités alternatifs, c’est loin d’être suffisant pour soutenir le résultat net de plusieurs milliers d’années d’évolution naturelle vers le monde actuel, largement meilleur, plus tolérant et plus amical que jamais dans l’histoire.
Finalement, il est heureux que le film soit interdit aux moins de 13 ans : combien de parents auraient envie d’emmener leurs enfants s’asseoir dans une salle et se faire sermonner par un scénario moralisateur et prêcheur qui se délecte à saper les valeurs que nous essayons d’inculquer à nos enfants ?
© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.