Ce Chabbat – qui précède le 9 Av – s’appelle « Chabbat ‘Hazon », en raison de la Haftara que l’on lit ce Chabbat et qui débute par les termes « ‘Hazon Yécha’yahou Ben Amots ».
Les 3 Chabbatott qui précèdent le 9 Av se nomment « les 3 du malheur », car les Haftarott qui sont lues pendant ces 3 Chabbatott traitent de réprimandes et des sujets de la destruction du Temple, ainsi que des fautes qui l’ont provoquée.

Les Chabbatott qui suivent le 9 Av sont appelés « les 7 de consolation », car leurs Haftarott sont composées de paroles de consolation et d’amour d’Hachem envers son peuple Israël même lorsqu’il se trouve en exil.
Lorsque notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l lisait les paroles des prophètes dans ces Haftarott remplies de l’amour d’Hachem envers son peuple Israël, ses yeux versaient des larmes d’émotion, sa voix devenait quasiment étouffée par le grand attachement et l’amour incommensurable qu’il avait envers Hachem et envers son peuple. Toute l’assemblée répondait avec une grande émotion.

Ce Chabbat proche du 9 Av, il ne faut absolument rien modifier de ce dont nous avons l’usage lors de tous les autres Chabbattot de l’année, aussi bien du point de vue des aliments, aussi bien du point de vue des chants de Chabbat, et aussi bien concernant le fait qu’il ne faut absolument pas faire mention des sujets de la destruction du Temple et du deuil pendant le jour de Chabbat.
Notre maitre le ‘HYDA écrit dans son livre Birké Yossef (chap.551) que l’usage d’Erets Israël, d’Egypte et des grandes villes de Turquie est de ne modifier quoi que ce soit pendant Chabbat ‘Hazon vis-à-vis des autres Chabbatott de l’année.
Il faut servir à table les aliments que l’on a l’habitude de servir durant tous les Chabbatott de l’année, afin de montrer de l’égard et de la grandeur en l’honneur du jour du Chabbat.

Notre maitre le ‘HYDA écrit rapporte également que certains ont l’usage de lire pendant ce Chabbat des formes de lamentations à la synagogue à l’occasion du 9 Av qui arrive. Le’HYDA écrit à ce sujet qu’il ne faut pas adopter cet usage, en particulier lorsqu’on le fait à la synagogue, puisque cela serait considéré comme exprimer du deuil en public pendant Chabbat, chose interdite selon le stricte Din.
Il faut donc abolir un tel usage.
C’est ainsi que tranche également notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l. (‘Hazon Ovadia page 155).

Lors de ce Chabbat, il est permis de chanter avec joie les chants sacrés du Chabbat pendant les repas, car même pendant les jours de semaine proches du 9 Av il n’y a aucun interdit de chanter lorsqu’on le fait uniquement avec la bouche, comme nous l’avons expliqué. Ce n’est que lorsqu’on chante avec accompagnement musical que la chose est interdite durant ces jours.

Malgré tout, le jour du Chabbat il est certain que l’on autorise, même avec une grande joie, en l’honneur du jour du Chabbat, qui est le premier des jours de saintes convocations.

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