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Le mois de Tamouz par Caroline Elishéva REBOUH

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En prenant  nissan pour le premier  mois de l’année,  Tamouz  en est le quatrième. Nous n’attendons aucune fête pour réjouir nos cœurs et nos êtres mais, au contraire, nous savons que dans notre histoire  au cours de Tamouz ont eu lieu des évènements fâcheux qui se sont poursuivis dans le premier tiers du mois suivant.

Cependant, avant que d’évoquer le caractère éprouvant de ce qui eut lieu le 17 de Tamouz, nous évoquerons le fait historique du 3 Tamouz : lorsque les Amoréens attaquèrent les Enfants d’Israël et que Josué, qui était à la tête du peuple d’Israël, vit qu’il manquerait de temps pour les vaincre, il saisit son glaive et le brandit en direction de la lune et du soleil en priant  D d’arrêter leur course pour permettre au peuple de vaincre son ennemi et le soleil interrompit sa course !

Le 9 tamouz de l’an -586,  les armées de Nabuchodonosor pénétrèrent dans la ville sainte laissant ainsi présager du désastre qui surviendrait un mois plus tard.

En dehors du jeûne de Kippour inscrit dans la Torah,  nous jeûnons à 6 autres reprises dans le courant de l’année mais, quatre d’entre eux sont liés entre eux par la douloureuse histoire  du Temple. Le 3  tishré pour le Jeûne de Guedaliya  gouverneur de Jérusalem assassiné lors de la prise de  la ville, le 10 Tevet à l’occasion de la première faille faite dans les murailles de Jérusalem, le 17 Tamouz le siège de Jérusalem et le mur d’enceinte de la ville s’écroula permettant ainsi aux troupes de Titus d’entrer et de fouler au pied les pavés de la capitale après qu’elle eût été prise  d’assaut. 

La Mishna (Taânit chapitre IV mishna 6) cite cinq autres faits regrettables pour notre peuple qui se sont également déroulés un 17 tamouz : le bris des premières tables de la loi par Moïse,  c’est encore à cette date que cessa le korban tamid, la cité fut prise d’assaut à cette date,  Apostémus a brûlé un sefer Torah un 17 tamouz et une idole fut introduite au sein du Temple.

Dans les communautés ashkenazes, l’on s’abstient de réjouissances et de célébrations familiales dès le 17 tamouz alors que pour les communautés sefarades c’est seulement au mois d’ Av  que se comprennent les règles de deuil du Temple.

Caroline Elishéva REBOUH

 

 

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