Accueil Favoris Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite «Shabbat Shalom» : date, horaires, parasha

Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite «Shabbat Shalom» : date, horaires, parasha

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PARASHAT HOUKAT 5783 – VENDREDI 23 juin 2023 / Vendredi 4 Tamouz 5783 – Samedi 24 juin 2023 – YOM SHABBAT 5 Tamouz 5783

ENTRÉE ET SORTIE DE CHABBAT EN ISRAËL ET DANS LE MONDE
Chaque personne doit faire rentrer Shabbat avec les horaires de la communauté qu’il fréquente.

Jérusalem 19h08 – 20h31
TelAviv- Ashdod- Netanya 19h30 – 20h33
Paris 21h40 – 23h05


COMMENT METTRE FIN A NOS TOURMENTS

Le titre de cette péricope : HOUKAT vient du mot HOK ou loi tout comme le mot Mishpat/Mishpatim. Cependant que ce vocable HOK inclue la notion de quelque chose qui est immuable,  indiscutable et tout-à-fait incompréhensible à telle enseigne que la réflexion du Roi Salomon le plus sage des hommes s’est  exprimé à propos de la vache rousse et en clamant qu’il n’arrivait à y comprendre goutte !!!

Cette loi  (houka חקה) sur la vache rousse,  désigne donc, dans le langage de la Torah, un dogme ou une loi qui dépasse l’entendement humain et qui se place à la limite entre le domaine du naturel et du surnaturel.

En effet, si l’on veut essayer de comprendre cette loi de la vache rousse, on n’y parviendra pas car, comment peut-on saisir le fait que cet animal qui n’a pas été souillé ni « abîmé » qui se trouve pratiquement dans le domaine de la pureté va être sacrifié et brûlé et donc devenir impur et va rendre impurs ceux qui l’ont abattue et brûlée mais dont les cendres mêlées à de l’eau va purifier ceux qui se sont rendus impurs ????? Comment est-ce possible ?

Lorsque le veau d’or a été érigé, Moïse l’a brûlé et fondu et réduit en poussière et a mélangé cette poudre a de l’eau et en a fait boire tout le camp d’Israël pour le purifier de cette faute immense. Comment peut-on être purifié d’une faute par les cendres de l’objet-même de la source d’impureté ?

Comment, la femme du frère est-elle interdite à l’autre frère mais si l’époux décède, la femme devient l’objet d’une mitsva à accomplir.

Le shaâtnez et la loi des mélanges, les dispositions et l’acte concernant le bouc émissaire sont elles aussi des lois qui dépassent l’entendement humain.  C’est pourquoi nous savons que ce genre de loi n’est  pas sujet à discussion car bien des générations de grands maîtres de la Torah ont essayé de trouver des raisons à ces arrêtés sans pouvoir décréter que tout simplement ces lois  ont été décrétées et que l’homme croyant doit y obéir sans tenter d’en saisir le sens. 

L’Eternel,  très souvent,  édicte : « soyez saints car Je suis Saint » mais il est aussi question de pureté. Pureté est-elle synonyme de sainteté ? S’agit-il de choses différentes ? En effet : lorsqu’il arrive qu’un Juif qui est doté d’une âme particulière  consomme un aliment non casher, ceci va entacher son âme qui va subir une atteinte. Plus cette atteinte se répètera et elle formera une sorte de carapace (klipa) et, plus cette klipa s’épaissira et plus il sera difficile de la réduire ou de l’annihiler. 

Dans l’âme de chaque Juif se trouve une étincelle divine ou, si l’on préfère : une étincelle de Sainteté désignée aussi sous le nom de « bat melekh » (fille du Roi). Virtuellement, cette étincelle est capable de veiller sur l’être humain à condition que cet être humain puisse protéger son âme de toute incursion dans le domaine de l’impureté.

La sainteté de l’âme et la pureté de l’âme sont aussi proches l’une de l’autre que tout aussi différentes l’une de l’autre. Tout autant que le matériel et le spirituel. 

Lorsque la mishna utilise la formule de shabbat « lifné hashemashot » (entre chien et loup) elle désigne un moment où ce n’est déjà plus un moment profane de la vie de tous les jours sans être tout-à-fait touché par la sainteté du shabbat  quelque chose qui n’est ni profane ni sacré. C’est un peu ce que le Ari zal définit comme étant « le monde moyen ou intermédiaire »   qui définit le monde  – comme tout un chacun le sait – partagé en 4 éléments   (végétatif, faune, vocal, muet)  et parmi ces quatre catégories, il désigne des catégories intermédiaires comme les coraux qui appartiennent à la fois à deux catégories : végétatif et flore ou le singe qui est entre l’homme et la bête.  Ou bien encore comme la vertèbre de la nuque appelée en hébreu « עצם הלוז » qui ne peut être détruit et à partir duquel se reconstituera l’être humain à la fin des temps et dont la seule nourriture valable est tirée du « motsi » du petit repas de « melavé malka » (raccompagnement de la reine du Shabbat) à la sortie du shabbat à un moment qui n’appartient plus à la spiritualité du shabbat ni à la matérialité de la nouvelle semaine qui se présente.

L’existence de ces HOUKIM, de ces lois ou STATUTS, est, en réalité, d’une utilité intense car ces statuts vont permettre à l’être humain d’exprimer et d’affirmer sa croyance en l’Eternel et, surtout, vont lui donner la possibilité, à l’instar du jeune enfant qui se repose sur l’autorité de ses parents pour être assuré qu’il se trouve en sécurité : point n’est besoin de chercher à comprendre, à creuser. Telle chose est à accomplir et cela sera appliqué sans jamais chercher à comprendre….sinon qu’en se disant que le Saint Béni Soit IL , LUI dont la Sagesse et l’Intelligence n’ont rien de comparable a créé des lois dont la finalité nous échappe mais que nous ne sommes pas de taille, ou bien si vous préférez, nous n’avons pas « la carrure » nécessaire pour discuter.

A propos des autres lois (ou mishpatim) le Talmud est plein de commentaires et d’éclaircissements à leur propos. La différence avec les Houkim c’est que ces derniers sont destinés à être gravés en nous en notre cœur, en notre esprit (lev ou lamed et beth initiales des mots lev ou cœur et beth pour bina ou intelligence) de même que la circoncision est « imprimée » sur notre chair.  Ou encore, tout comme HaShem a gravé sur la pierre les Dix Paroles qui en elles-mêmes contiennent les  613 commandements.

Cette sidra est également le théâtre de la disparition effective de deux protagonistes : Aharon et Myriam  et de l’annonce de celle de Moïse. Bien qu’à la lecture des versets la mort de Myriam semble tout juste précéder celle d’Aharon, Myriam décéda le 10 Nissan et Aharon le 1er Av et c’est le 7 Adar que Moïse disparut. C’est grâce au mérite de ces trois grandes figures que les Hébreux jouirent de trois grands bienfaits 

MYRIAM :  c’est parce qu’elle s’était souciée d’abreuver et de nourrir  les bébés hébreux en  Egypte que les Hébreux bénéficièrent du puits de Myriam pendant les 40 ans de traversée du désert jusqu’à la disparition de la prophétesse.

AHARON : grâce à son mérite, apparurent les colonnes de nuées et de feu qui facilitèrent la traversée du désert pendant 40 ans en offrant  confort et  sécurité. A la mort d’Aharon, les nuées disparurent pour réapparaître ensuite grâce aux suppliques de Moïse.

MOÏSE : La manne qui nourrit pendant 40 ans les Hébreux disparut elle aussi à la mort de Moïse qui précéda de peu l’entrée en Israël.

L’épisode des eaux de Mériba est celui qui signa le fait que ni Aharon ni Moïse ne virent le pays promis à la descendance d’Abraham que du haut de la montagne.

De même que nous l’avons rappelé lors de la parasha de Korah, nous  assistons à « l’ouverture » de la 2ème bouche : la semaine précédente était l’ouverture de la terre, cette fois-ci l’ouverture  du « puits de Myriam » et la semaine prochaine ce sera autour de l’ânesse de Bile’am  de pouvoir s’exprimer pour dénoncer l’inconduite de son propriétaire…

Cette péricope est très dense sur le plan de sa portée spirituelle et sur le plan de la portée mystique. Je souhaite en avoir démêlé les fils le plus clairement possible.

Caroline Elishéva REBOUH
Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.


La Parashat Houkat débute par la vache rousse puis passe au sujet de Mei Meriva « l’eau de la dispute ».
Miriam la prophétesse, la sœur de Moïse, décède. Et à partir de ce moment, le peuple d’Israël n’a plus d’eau.
‎״וַתָּ֤מׇת שָׁם֙ מִרְיָ֔ם וַתִּקָּבֵ֖ר שָֽׁם׃ וְלֹא־הָ֥יָה מַ֖יִם לָעֵדָ֑ה״
« Miriam y meurt et y sera enterrée. Et il n’y a plus d’eau pour l’assemblée »

Le peuple d’Israel se plaint de ne pas avoir d’eau et de là nous comprenons leur séjour dans le désert ils avaient toujours un puits à proximité grâce à Miriam la prophétesse. Et cette chose leur semblait si évidente que lorsqu’il a disparu, ils se sont plaints.

Quand une chose nous paraît évidente nous ne pouvons pas être reconnaissant, mais seulement quand la chose s’arrête, la nature de l’homme est de se plaindre de ce qu’on lui a enlevé.

Aujourd’hui encore, nous sommes entourés de miracles, des choses qui peuvent nous sembler évidentes mais qui sont en réalité des miracles qui existent grâce aux tsadikim et aux tsadikot qui tiennent ce monde tout comme le mérite de la prophétesse Miriam donnait droit à tout le peuple d’Israël à de l’eau au milieu du désert.

Parfois, nous devons nous arrêter, regarder autour de nous et simplement dire : Merci !

Liora Lévy
Maire Adjointe Netanya

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