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Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite «Shabbat Shalom» : date, horaires, parasha

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PARASHAT BEHAALOTEKHA 5783 – VENDREDI 02 juin 2023 / YOM CHICHI 13 sivan 5783  – Samedi 03 mai 2023 – YOM SHABBAT 14 sivan 5783 

ENTRÉE ET SORTIE DE CHABBAT EN ISRAËL ET DANS LE MONDE
Chaque personne doit faire rentrer Shabbat avec les horaires de la communauté qu’il fréquente.

Jérusalem 18h51 – 20h132
TelAviv- Ashdod- Netanya 19h22 – 20h25
Paris 21h28 – 22h51


Chers Amis,
Shavouoth passé, nous pouvons entrevoir d’ici peu la fin des études et l’ouverture vers la période estivale…
La péricope de cette semaine nous entraîne vers une connaissance plus approfondie de la menorah ou chandelier à 7 branches, symbole de l’Etat Juif.

PARASHAT BEHA’ALOTEKHA 5783 – LA LEGION DIVINE
Les exégètes de toutes les périodes s’interrogent sur la raison de la proximité de cette
péricope avec celle de Nasso où un bon nombre de versets identiques sont consacrés
aux offrandes présentées au Mishkane en accordant une importance à ces sacrifices
qu’Aharon, le Cohen Gadol, aura à sacrifier et, le fait qu’Aharon Cohen Gadol devra
procéder à l’allumage de la Menora.
Etre Cohen est un rang particulier confirme HaShem à Aharon : les Nessiim ont eu leur
heure de gloire lors de cette parasha mais le sacerdoce du Grand Prêtre est une gloire
de chaque jour, à chaque instant………. Tant que le Temple existe ce qui implique
qu’aussi longtemps que le peuple se conforme aux lois de la Torah, le Temple sera
debout et recevra les hommages de ses fidèles. Mais, pour le cas où… si le Temple est
détruit, le Cohen Gadol aura pour tâche ultime de bénir le peuple puisqu’il n’y aura
plus de sacrifices, puisqu’il n’y aura plus de chandelier à allumer, puisqu’il n’y aura plus
d’encens à faire fumer deux fois par jour….
Cependant, le midrash rapporte que lors de l’offrande de leurs « cadeaux » les Nessiim
ressentaient en eux-mêmes la nécessité d’apporter un sacrifice mais, les membres de
la tribu de Lévi, n’ont pas ressenti cette nécessité.
Quelle est donc la particularité distinguant Lévy de ses frères ? Pour comprendre ceci
nous devrons faire un saut en arrière de plus de 400 ans : en effet, lorsque Jacob se
sépara de Lavan et qu’il se trouva sur la route vers Esaü, Jacob vit que justement son
frère venait à sa rencontre et nous nous souvenons de la lutte de Jacob et de « l’Ange »
d’Esaü qui blessa Jacob dans son combat.
L’Ange Michaël donna le motif de cette atteinte corporelle : Jacob n’avait pas « tenu
parole » et sur les 5500 pièces de bétail que Jacob possédait il n’avait pas procédé au
Maasser (il n’en avait pas prélevé la dîme) aussitôt le Patriarche préleva 550 bêtes.
Mais l’ange poursuivit et Jacob fut contraint aussi de prélever la dîme sur ses enfants…
Jacob cita ses 4 fils aînés (les aînés de ses quatre femmes : Léa et Rahel, Bilhah et Zilpa
soit Réouven et Yossef et Dan et Gad) puis il se mit à « compter » Shimon, Lévy,
Yéhouda, Zevouloun et Issaskhar puis Binyamine, puis Naftali et Asher mais alors il n’y
en a que 8 et donc il recommence à compter Shimon 9 et…Lévy 10. Alors dit le Midrash
HaShem bénit Lévy pour qu’il serve HaShem au même titre que les Anges du service
divin servent l’Eternel.

Les Sages s’interrogent : de quelles autres preuves disposons-nous encore pour
affirmer ce statut si particulier accordé à la tribu de Lévy ?
Lors de la sidrat vayehi, lors de la mort et de l’enterrement de Jacob, nous nous
souviendrons que les 12 tribus d’Israël étaient disposées ainsi : 3 de chaque côté du
cercueil et le pharaon de cette époque s’étonna du fait que deux fils de Jacob avaient
été « remplacés » dans le port de la dépouille mortelle par deux petits-enfants (les
enfants de Joseph : Ephraïm et Menashé) la raison qui lui fut avancée fut que Yossef
ayant le statut de Roi d’Egypte, il n’avait pas à porter le corps et de même, Lévy qui
avait été consacré au service divin.
Yossef et Lévy n’eurent pas non plus droit à une « nahala » en Israël c’est-à-dire ils n’ont
pas eu de terrains attribués.

A ce propos, un autre descendant d’Abraham n’eut aucune possession en Israël et il
s’agit d’Esaü bien qu’il fut le fils légitime d’Isaac et Rebecca. Quelle en est la cause ? Le
Midrash rapporte que lorsqu’Esaü connut les termes de l’alliance passée entre
HaShem et Abraham dans l’alliance des « morceaux » (brith beyn habetarim) D a
spécifié à Abraham : « sache que tes descendants seront exilés dans un pays qui ne
sera pas le leur où ils seront réduits en esclavage 400 ans »….. Esaü procéda à un
raisonnement selon lequel les descendants d’Abraham devront être exilés pour
pouvoir ensuite recevoir un terrain en Israël ? Aussi décida-t-il de s’expatrier et d’aller
au pays de Séïr pour ne pas être réduit en esclavage et renoncer à recevoir des terres
en Israël…

Et, pour en revenir aux Léviim et au statut particulier dont ils ont joui, il est à
remarquer que lors du dénombrement, Moïse ne les a pas décomptés avec le peuple
d’Israël mais à part et leur nombre s’élevait à 22,000 tout comme la légion des Anges
du Service divin.
En ce cas, si la tribu de Lévy détient un rang particulier, pourquoi Aharon après avoir
reçu les sacrifices personnels offerts par les Nessiim s’est-il senti diminué et pourquoi
le Saint béni soit-IL prend-IL la peine de « consoler » le Grand Prêtre en lui affirmant que
son statut est bien supérieur à celui de tous ces « nessiim » dans leur totalité…
Toutes les tribus avaient présenté des sacrifices d’Asham parce qu’ils connaissaient
leurs torts lors de la faute du veau d’or et ils ont eu donc à se faire pardonner pour
avoir pris part à ce sacrilège ce qui fit qu’Aharon pensa qu’il avait, lui aussi, à offrir un
sacrifice mais l’Eternel le consola en soulignant le fait que parmi les tâches du cohen
il y avait toutes les tâches à effectuer au Temple habituellement telles, entre autres,
les sacrifices, allumer l’encens, allumer la menorah, bénir les enfants d’Israël, et aussi
tout le service du Yom Kippour mais IL lui assura à lui et toute sa descendance qu’il
aurait deux tâches qui ne cesseront jamais même si le Temple était détruit et il s’agit
là de l’allumage des lumières de HANOUCCA et surtout la bénédictions des cohanim
sur les Enfants d’Israël.
Moïse, doté d’une intelligence supérieure aux autres hommes, avait saisi
l’importance de sa mission et, en même temps, il avait compris comment et à quel
prix il pouvait l’accomplir auprès de sa communauté : celle qui, si indisciplinée, allait
dans cette même parasha exiger de D de manger de la viande (et donc des cailles)
jusqu’à en mourir étouffés.

L’importance de la Menora et les secrets qu’elle renferme sont, eux aussi une partie
de cette sidra très importante.
Dans la mystique juive la Menora est affiliée à Aharon et à la Torah orale car, lorsque
HaShem a nommé Moïse comme envoyé de D auprès de Pharaon, Moïse rappela qu’il
était malhabile et incapable de parler à cause de la brûlure de la langue qu’il avait
subie enfant aussi HaShem lui assura qu’Aharon serait son interprète. La Torah écrite
fut donc gravée par Moïse mais, pour ce qui est de la Torah orale, elle fut identifiée à
Aharon et à la Menorah à cause de la lumière qui permet d’étudier et à cause du
symbole de l’huile d’olive laquelle symbolise la sagesse (hokhma).
Le thème très important qui marque cette péricope est le lashon harâ ou la médisance.
L’on a coutume de dire que la médisance tue au moins trois personnes : celle à propos
de laquelle on parle, celle qui colporte la nouvelle et celle qui l’entend. Le Hafets
Hayim1 a consacré une partie de son œuvre au lashon harâ dont les règles sont très
complexes. Mais la règle d’or est qu’il vaut mieux s’abstenir de parler à propos de
quelqu’un même si aux yeux de tous le sujet est condamnable il apparaît alors souvent
que des éléments peuvent échapper au jugement des autres.

Dans la parasha de cette semaine, la Torah nous enseigne que : « l’homme Moïse était
le plus humble que la terre ait porté » et un peu plus loin que Moïse était « l’homme
de D ». Ainsi donc, voici que Myriam et Aharon ont « critiqué » leur jeune frère Moshé.
Pour quelles raisons et de quel droit ? La raison est que : après avoir reçu l’ordre de
faire sortir le peuple d’Egypte et avoir effectué tout ce que D lui ordonna de faire et,
après avoir reçu la Torah au Sinaï, Moïse comprit que D S’adressait à lui quand bon Lui
semblait et qu’en conséquence il devrait se trouver à n’importe quel moment du jour
ou de la nuit, à un degré de pureté assimilable à la sanctification auquel cas il devait
se sanctifier et sanctifier son corps pour être apte à recevoir D à tout instant et c’est
la raison pour laquelle il s’est séparé de son épouse Tsipora. C’est ce qui était perçu
aux yeux du peuple mais également d’ Aharon et Myriam. Ces derniers furent blâmés
par HaShem qui va se porter à la défense du plus grand prophète de tous les temps.
Myriam et Aharon avaient eu la faiblesse de se comparer à leur jeune frère en disant
qu’ils étaient eux aussi des prophètes (ne dit-on pas Myriam haNeviya ou Myriam la
prophétesse ?) et que ce n’est pas pour cela qu’ils s’étaient séparés de leurs conjoints.

HaShem leur répondit la chose suivante :
1) Il y a plusieurs sortes de prophètes et, pour la plupart, ceux qui pouvaient
recevoir la prophétie ne la recevaient pas directement : ils la recevaient le plus
souvent en songe, ou lorsqu’ils tombaient en transe ou en une sorte
d’évanouissement. Dans leur songe ils voyaient une sorte de miroir embué au
travers duquel ils apercevaient des formes non distinctes et entendaient une
voix leur communiquant la prophétie.Israël Méïr HaCohen surnommé Hafets Hayim d’après son œuvre principale. Né en Biélarusse en
1838 et décédé en 1933.

2) Moïse n’appartenait à aucune sorte de ces prophètes car il est et sera le seul
à jamais à parler avec l’Eternel à tout moment sans aucun artifice et sans
aucun intermédiaire ce qui fait qu’il devait toujours être en état de sainteté.D
confirme que Moïse est supérieur à tous les prophètes :

לֹא-כֵן, עַבְ דִּ י מֹשֶׁ ה: בְ כָל-בֵ יתִּ י, נֶׁאֱמָ ן הּוא (3

פֶׁ ה אֶׁ ל-פֶׁ ה אֲדַ בֶׁ ר-בֹו, ּומַ רְ אֶׁ ה וְלֹא בְ חִּ ידֹת, ּותְ מֻ נַת יְהוָה, יַבִּ יט (4
Mais non: Moïse est Mon serviteur; de toute Ma Maison c’est le plus dévoué. Je
lui parle face à face, dans une claire apparition et sans énigmes; c’est l’image de
Dieu même qu’il contemple.

L’Eternel confirma à Aharon et à Myriam que leur frère était d’un tel niveau
d’humilité qu’il n’a pas pensé qu’il était nécessaire de communiquer à sa fratrie
la raison pour laquelle il se séparait de son épouse : car, ils auraient pu penser en
termes actuels « non mais, pour qui se prend-il » ? Aussi pour éviter toute
interprétation inutile, il préféra garder pour lui-même cette décision.

Sur un autre plan, Tsipora qui s’était convertie et avait adopté la vie de cet homme
extraordinaire qu’était Moïse et se contenta de vivre dans son ombre tout en
prenant parfois sur elle des décisions importantes (comme la circoncision de son fils) se trouva humiliée par les propos de Myriam. Celle-ci se trouva punie de lèpre, bien que bénéficiant pendant son isolement, d’un statut spécial dû au fait qu’elle avait veillé sur Moïse lorsqu’il voguait sur les flots du Nil et qu’elle procura à la fille de Pharaon une nourrice parmi les femmes des Hébreux (2)
. Ceci prouvant s’il en était besoin qu’un bienfait n’est jamais perdu. Même le moindre des bienfaits,
comme l’énonce le verset de l’Ecclésiaste XI, 1 : ברוב כי המים פני על לחמך שלח
תמצאנו הימים Répands ton pain à la surface de l’eau car un jour tu le retrouveras.
C’est à propos de cette lèpre qui affecta Myriam que Moshé supplia le Saint béni
soit-IL par cette supplique célèbre que l’on récite à chaque fois que quelqu’un est
malade :
…….. לה נא רפא נא ל-א אנא Ana e-l na refa na lah De grâce mon D, soigne la
!!

Caroline Elishéva REBOUH

(2) C’est-à-dire avant d’avoir reçu la Torah ils étaient Hébreux après avoir reçu la Torah ils étaient JUIFS. C’est ici aussi l’une des raisons qui font de beaucoup de communautés consomment des produits lactés à Shavouot : en ayant reçu la Torah ils se devaient d’apprendre la shehita et les lois concernant la consommation de viandes… C’est ainsi qu’au pied du Sinaï ils consommèrent de la nourriture lactée pour se donner le temps d’étudier de nouvelles lois et de les appliquer….

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