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Israël : Les clôtures d’agences bancaires se poursuivent, par Arnaud Sayegh

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32 agences bancaires ont fermé leurs portes en 2022 ; 250 depuis 2010.

En 2018, 40 % des opérations de banques étaient faites en agence contre 13 % en 2021. Avec 32 agences bancaires fermées en 2022, leur nombre a diminué de 3.50 % soit le même nombre qu’en 2021, année au cours de laquelle 35 agences avaient définitivement fermé leurs portes.

Actuellement, l’on compte 877 agences bancaires sur l’ensemble du territoire israélien.

Le gros des clôtures en 2022 est à imputer à la fusion des banques Mizrahi-Tefahot et Igoud, dans le cadre de laquelle la majorité des agences de la Igoud ont été clôturées.

Pour ce qui est de la Mizrahi-Tefahot, elle a clos 21 agences en 2022 pour atteindre les 204 agences à travers le territoire, restant cependant la banque possédant le plus grand nombre d’agences, tandis qu’elle est la troisième banque du pays.

De fait, tandis que les autres banques ont réduit le nombre de leurs succursales, la Mizrahi-Tefahot a pris le parti d’en ouvrir de nouvelles pour se différencier de ses concurrentes, mettant l’accent sur le côté humain. La banque estime désormais avoir atteint le juste équilibre en termes de nombre d’agences et leur nombre ne devrait probablement pas changer de manière significative au cours des années à venir.

En parallèle, la banque Hapoalim poursuit les clôtures d’agences.

Le nombre de succursales de la banque, sous la direction de Dov Kotler, a diminué de neuf agences en 2022, pour atteindre les 166 succursales, soit une baisse de 5 %.

En effet, alors que la plupart des banques ont considérablement ralenti le rythme de fermeture d’agences ces dernières années, la banque Hapoalim a accéléré le rythme, clôturant plus de 40 agences au cours des trois dernières années.

La tendance à la réduction des effectifs se poursuit en 2023, la banque comptant actuellement 163 agences.

Certaines agences se sont également transformées en permanences avec des effectifs et des horaires d’ouverture réduits.

Bien qu’étant la plus grande banque du pays, elle n’arrive qu’en quatrième position pour ce qui est du nombre d’agences.

La banque Leumi a fermé la plupart de ses succursales sous le mandat de l’ancien PDG Rakfat Rusk Aminach, qui a mené un processus agressif de rationalisation et de fermeture de succursales, avec plus de 50 succursales fermées entre 2014 et 2018.

Ces dernières années, sous la direction de Hanan Friedman, elle a ralenti le rythme des fermetures d’agences, en ouvrant même deux supplémentaires en 2022.

La Discount a également ralenti le rythme des fermetures d’agences ces dernières années et s’est concentrée sur la réduction des surfaces. Elle n’a ainsi fermé aucune agence en 2022 ; au total, le groupe compte 172 agences.

Discount est la quatrième plus grande banque israélienne, et il semble qu’elle ait encore une marge de manœuvre pour optimiser son efficacité en matière de répartition de ses agences sur l’ensemble du territoire, le nombre de ses agences étant similaire à celui des deux plus grandes banques.

Semble que la gestion du système de succursales soit un défi qui attendra le remplacement de son actuel PDG, Uri Levin, qui a récemment annoncé son départ à la retraite.

Une façon de rendre les succursales plus efficaces serait de fusionner les agences Discount avec celles de la Mercantile, qui compte 73 succursales pour l’ensemble du groupe.

La FIBI continue également de fermer des succursales : 15 au cours des deux dernières années dont 6 en 2022, avec un total actuel de 130 succursales.

Sous la direction de Samdar Barber-Tzadik, la banque continue de réduire le nombre de ses succursales, possèdant un certain nombre de filiales telles que Otsar Hahayal et Massad, qui ont été fusionnées ces dernières années afin d’uniformiser les processus et de fusionner les différentes succursales du groupe.

Depuis 2010, le monde bancaire a connu une baisse de plus de 20 % du nombre total d’agences, avec plus de 250 fermetures.

Dans un premier temps, les succursales non-rentables furent fermées, puis ce furent celles à faible rentabilité ; ces dernières années, l’accent est mis sur la fermeture de petites succursales et la réduction des surfaces dans les grandes succursales, nombre d’opérations courantes étant transférées au back-office de la banque.

En parallèle de ces fermetures, les banques mettent l’accent sur la digitalisation de leurs services et l’amélioration des services de banque en ligne (E-banking), avec une transition vers le numérique qui s’est considérablement accélérée depuis la crise de Covid-19, en particulier parmi la population âgée.

Les statistiques de la Banque Centrale d’Israël montrent qu’en 2018, 40 % des opérations bancaires étaient effectuées en agence, contre seulement 13 % en 2021.

Face aux vives critiques portant sur le déclin de la qualité de service,  la Knesset est intervenue en 2016, en exigeant que chaque clôture devrait être approuvée par la Banque Centrale d’Israël, et que plusieurs critères pour une telle approbation seraient examinés, tels que la présence de succursales supplémentaires dans la région et le type de clients de la succursale.

Une faille tout de même à cette loi, dans la mesure où rien n’est imposé en matière de réduction du nombre d’employés, de la surface de l’agence ou encore du nombre de services dispensés par l’agence…

En ce sens, la Knesset a dernièrement présenté un projet de loi voulant que la Commission financière devrait également approuver chaque fermeture de succursale et/ou réduction d’effectifs, projet de loi problématique dans la mesure où il interfère avec l’autorité de la Banque Centrale d’Israël.

Arnaud Sayegh
Avec l’aimable autorisation de KNE
Services bancaires privés
office@kne-ltd.com

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