Un rapport dernièrement publié par la BCI – Banque Centrale d’Israël – met en lumière l’augmentation du coût des commissions bancaires : 3 milliards facturés au cours du premier trimestre 2022, contre 5.81 milliards pour l’ensemble de l’année 2021, une augmentation de plus de 200 %.
Quelle banque facture le plus de commissions bancaires ?
Avant même de profiter des hausses répétées du taux Directeur au cours du second semestre 2022 leur ayant permis d’augmenter leurs marges et d’enregistrer par là même d’énormes profits, les banques ont bénéficié d’une augmentation significatives des commissions bancaires facturées.
Selon le rapport publié par la BCI le 13/03/2023 portant sur les prix des services bancaires courants facturés aux ménages au cours du premier semestre 2022, le total des commissions perçues par les banques au cours de cette période s’est élevé à environ 3 milliards de shekels, contre 5,81 milliards de shekels en 2021, soit une augmentation de plus de 200 %.
L’on apprend notamment dans ce rapport, qu’au cours du premier semestre 2022, il y a eu une légère augmentation du rapport entre les revenus générés par la facturation des commissions et le total des actifs des banques, ce qui est dû à une augmentation des commissions facturées, augmentation qui était de 6.50 %, contre 4.10 % pour le total des actifs du système bancaire ; il s’agît là de pourcentages annualisés.
La BCI note que la principale augmentation des revenus générés par les commissions facturées est due à une augmentation du montant des commissions perçues des grandes entreprises, qui résulte d’une augmentation de l’activité dans le cadre du retour à la normale après la crise du Covid-19 ; cette augmentation a toutefois été en partie contrebalancée par une diminution des commissions des particuliers et des petites entreprises facturées pour les opérations afférentes aux valeurs mobilières.
En termes de banques, ce sont les banques Yahav (la banque des fonctionnaires d’État), la Bank Of Jerusalem et la banque en ligne One Zero, qui facturent les frais les moins chers à leurs clients. Mercantile Bank et Mesad Bank – une filiale de FIBI – Beinleumi – sont les plus chères.
De fait, les frais de tenue de compte incluant tous types d’opérations de compte courant en shekels de la banque One Zero étaient de 0 shekels, de 6.50 ILS pour la Bank Of Jerusalem et de 16 ILS pour la banque Yahav.
Pour ce qui est des banques Mercantile et Yahav, elles facturaient 26 ILS, tandis que les banques Mizrahi-Tefahot et Discount étaient à 24 ILS, légèrement devant la banque Hapoalim et ses 23 ILS, ainsi que la banque Leumi avec 22 shekels.
Le superviseur des banques, Yair Avidan, souligne aux termes du rapport que l’utilisation des services de E-banking en ligne permet des économies importantes sur le coût des commissions.
Ainsi, une opération en ligne coûte 1.20 ILS au sein de la banque Yahav, contre 1.65 NIS pour la banque Leumi, 1.75 ILS pour l’Hapoalim et enfin 2 ILS pour ce qui est de la Mercantile et de la banque Masad.
En matière de cartes de crédit, il convient notamment de vérifier les commissions pratiquées pour ce qui est des opérations en devises étrangères.
La compagnie Cal facture une commission de change de 2.80 % pour ce qui est des paiements et de 3.50 % pour ce qui est des retraits en espèces.
Pour Isracard, la commission de retrait est la même, tandis qu’elle est de 2.90 % pour ce qui est des paiements.
De son côté, la compagnie Max facture une seule et unique commission à 3 %.
Le coût moyen des frais de tenue de compte, ainsi que de la détention d’une carte de crédit s’élevait à 26.30 ILS/mois au cours du premier semestre 2022, soit une augmentation de 1.70 ILS/mois par rapport au coût moyen en 2021.
Il convient cependant de noter que ce coût est inférieur de 0.60 ILS au coût moyen en 2019, lorsque ces frais étaient de 26.90 ILS/mois.
L’augmentation enregistrée au cours du premier semestre 2022 par rapport à 2021 est principalement due à une augmentation de l’activité des transactions en devises étrangères effectuées par cartes de crédit ; cette augmentation intervient après une baisse des achats durant la crise de Covid-19.
Ramené aux 11 dernières années, le coût moyen des frais de tenue de compte, ainsi que de la détention d’une carte a connu une diminution totale de 8.18 %.
Le rapport met également en lumière le fait que la plupart des frais bancaires payés au cours du premier trimestre 2022 portaient sur des transactions sur titres (environ 29 % contre environ 31 % en 2021), les frais de tenue de compte (environ 20 %, inchangé par rapport à 2021) et les frais de cartes (environ 18 %, contre environ 17 % en 2021).
En matière de commissions facturées sur les valeurs mobilières, la baisse est principalement due à une diminution des revenus de commissions facturées à l’achat, à la vente et au rachat de titres étrangers, qui a été compensée par une augmentation des commissions facturées pour les titres négociés à la Bourse de Tel Aviv.
La diminution des revenus pour les titres étrangers vient du fait que ces derniers ont été moins prisés du public israélien.
Arnaud Sayegh
Avec l’aimable autorisation de KNE
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