Accueil Favoris Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite «Shabbat Shalom» : date, horaires, paracha

Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite «Shabbat Shalom» : date, horaires, paracha

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ENTRÉE ET SORTIE DE CHABBAT
Chaque personne doit faire rentrer Shabbat avec les horaires de la communauté qu’il fréquente.

Tel Aviv, Ashdod, Netanya, entrée 18 h 34 – sortie : 19 h 32
Jérusalem : entrée 18 h 13– 19 h 31

Paris – 18.51 – 19.58
Lille – 18.48 – 19.58
Strasbourg – 18.29 – 19.36
Lyon – 18.39 – 19.44
Nice – 18.29 – 19.32
Marseille – 18.37 – 19.39


SANCTIFICATION DE L’ESPACE SPATIO-TEMPOREL
Cette péricope est l’avant dernière du groupe de cinq parashioth qui termine la description et l’ordonnance de la construction du Tabernacle : mishkan משכן mot qui appartient à la racine שכן voisin.
Dans cette sidra, se trouvent des instructions concernant l’édification du mishkan un peu comme il en a été question lors de la parashat Terouma. Alors peut-on dire qu’il y a ici une répétition ?

Non parce que la raison de cette répétition est complexe et liée aussi à cette parasha en elle-même : en effet le texte commence par les mots ויקהל משה…. Moïse a rassemblé le peuple. Le mot ויקהל vient de la racine קהל qui signifie rassemblement ou ensemble de personnes soit communauté קהילה . Le mot kéhila ou communauté est un terme                « dynamique » alors que l’autre terme qui existe pour désigner une communauté : עדה dont la racine est עד, témoin est plutôt un terme «statique». Nous retrouverons ce terme de êda après l’épisode des explorateurs lorsque tout une communauté sera engloutie par la terre.

Ici comme ailleurs, le mot êda signifie que la communauté en question va servir de témoin à l’ensemble des personnes regroupées, à cette nouvelle société qui en est à ses balbutiements et qui se forme autour d’un pôle qui va se nommer משכן Tabernacle mot qui vient de la racine שכן = voisin ainsi qu’il a été dit un peu plus haut. Pourquoi ce terme de mishkan ? Car, D a émis Son désir de résider parmi les enfants d’Israël : ושכנתי בתוכם « Je résiderai parmi eux ». Lorsque D ordonne à Moïse de Lui construire un Tabernacle est-ce à dire que D va y habiter ? Un midrash enseigne que ce monde n’est que le marchepied du trône céleste et dans un autre midrash D dit que Sa demeure se trouve au ciel et aussi ici-bas …. Mais comment la chose est-elle possible ? Par la brisure des vases ? Non pas seulement : ce mishkan est destiné à frapper l’imagination humaine : les hommes ayant vécu en Egypte pays de l’idolâtrie, des sacrifices, de la servitude où les hommes sont habitués à être coiffés par un chef dirigeant, avaient besoin de vivre selon un même calque pour pouvoir comprendre leurs actes et leur modus vivendi leur façon de vivre c’est ainsi que Maïmonide explique les sacrifices car les Hébreux étaient habitués à en voir et ils n’eussent pas pu concevoir une autre façon d’adorer D sans sacrifice de même, habitués à voir des édifices servant de temple, ils avaient besoin de voir concrètement un lieu d’habitation pour D

Pour le début de cette parasha, Moïse, fait un acte urgent : il rassemble le peuple pour donner des instructions pour l’élaboration du Mishkan, tout va aller selon une dynamique imprimée par Moïse pour mener le peuple tambour battant. Tout le monde va y prendre part, les hommes tout comme les jeunes et les femmes qui vont contribuer aux travaux en filant les poils de chèvre et les fibres et en tissant des étoffes et en se dessaisissant de leurs belles parures d’or et d’argent et en participant activement.

Le shabbat arrive et tous les travaux sont suspendus. Même l’élaboration du Mishkan s’arrête pour le respect du Shabbat dont on dit qu’il est comme 1/60ème du monde futur.-
De même que le Shabbat sert de témoin chaque semaine pour la sainteté que D nous fait partager chaque semaine, de même, le Mishkan qui est entièrement kadosh (saint) implante au milieu de nous la Sainteté du Créateur à notre échelle. Le Shabbat et le Mishkan font se rejoindre en un point commun qu’est la Sainteté et l’espace-lieu et l’espace-temps. Car dans l’espace-lieu l’homme évolue et c’est là qu’il se trouve confronté à la Sainteté que le Saint Béni soit-Il a « contractée » pour la placer au milieu des hommes et le Shabbat qui est un rendez-vous de sainteté qui se répète indéfiniment tous les sept jours. Dans la semaine, l’homme travaille et peu importe dans quel domaine matériel l’homme s’ efforce mais à heures régulières, il se rend à un rendez-vous multi quotidien avec le spirituel et le sacré, au moyen des prières et de l’étude où les dimensions spatio-temporelles se rejoignent pour le sacré.
Les travaux servant à l’édification du mishkan ne repoussent pas l’observation du shabbat car le sacré n’annule pas le sacré.
Ces travaux (39 en nombre) sont ceux qu’il est interdit de faire le shabbat non seulement eux-mêmes mais avec leurs dérivés comme par exemple : peindre mais aussi par extension se vernir les ongles. Le motif de l’interdiction des 39 travaux et de leurs dérivés le shabbat n’a absolument rien à voir avec la fatigue comme on le prétexte encore souvent. Il s’agit de l’œuvre créatrice : Ne rien créer le jour du shabbat.
A la différence de la faute du veau d’or commise par le êrev rav (la multitude des non-Juifs sortie avec les Hébreux) où tous ont été contraints d’offrir de l’or dans une sorte de frénésie, pour la construction du Tabernacle, D demande à Moïse de n’accepter que ce que chaque personne veut bien offrir, selon son cœur.

Il a déjà été spécifié que les femmes offrirent non seulement leurs bijoux mais aussi les ustensiles en cuivre qui, bien polis, leur avaient servi de miroirs au temps où le travail en Egypte était si dur que les hommes s’écroulaient de fatigue et que les femmes se faisaient belles en s’admirant dans leurs miroirs pour encourager les époux à procréer. C’est d’ailleurs cette quantité de cuivre qui a été utilisée pour façonner la cuvette ou le bassin utilisé pour faire toute l’application destinée à reconnaître si une femme était coupable d’infidélité ou pas.

Le rôle des femmes dans le judaïsme est reconnu et important la seule chose que l’on réclame d’elle étant sa pudeur. La pudeur n’est pas un comportement absurde : jusqu’au début du XXème siècle les femmes étaient « pudiques » et les hommes étaient conquis dès qu’ils apercevaient une cheville. Puis les femmes ont confondu égalité des droits et égalité dans les autres domaines. Il est entendu que les temps et les nécessités évoluent et qu’une femme ne pourrait conduire un véhicule ou piloter un avion en revêtant une robe à crinoline et, un pantalon peut être seyant et pratique même s’il ne laisse pas voir la morphologie exacte de la femme qui reconquiert sa féminité et ses atouts.

Caroline Elishéva REBOUH.


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