Le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, en visite privée à Paris en hommage au militant sioniste de droite et ancien président du Likoud Jacques Kupfer, a accordé hier soir un entretien à i24NEWS, la chaîne d’information internationale du groupe Altice.
Au micro de Benjamin Petrover, le ministre israélien a évoqué les relations diplomatiques d’Israël avec les États-Unis et l’Europe depuis la formation du nouveau gouvernement : « Si nous avons des divergences de vues avec les États-Unis et avec la France, une amitié profonde nous unit, et une volonté de garantir la protection d’Israël et la sécurité des Juifs à travers le monde ».
Interrogé sur les violences perpétrées dans la ville palestinienne de Hawara et sur ses propos appelant à « effacer la ville de la carte », le ministre a déclaré : « J’espérais que vous ne vous souviendriez pas de ma réaction, mais je rappelle qu’un terroriste a tiré sur deux enfants, des jeunes qui n’avaient rien fait et qui voulaient juste passer par ce village comme des milliers d’Israéliens le font chaque jour. Regardez les festivités qui ont suivi l’attentat dans les villages palestiniens. Peut-être que je n’ai pas choisi les bons mots pour exprimer ma pensée mais l’État d’Israël doit lutter de manière plus déterminée contre le terrorisme ».
Le ministre israélien des Finances a poursuivi ses propos en expliquant que le gouvernement actuel « n’en fait pas assez » pour lutter contre le terrorisme : « Je me bats pour cela au sein du gouvernement. Mon travail consiste à assurer la sécurité et la paix dans la vie des citoyens de l’État d’Israël ».
Bezalel Smotrich a souhaité également mettre en avant le lien particulier qui unit l’État hébreu et les communautés juives de France : « Je veux parler de ces centaines de Juifs qui sont là, qui aiment et soutiennent l’État d’Israël. […] Les Juifs de France doivent venir et renforcer l’économie israélienne. Cette communauté est fière de ses valeurs, heureuse et chaleureuse ».
Enfin, il est revenu sur la réorganisation de dernière minute de l’événement parisien auquel il participait et ce, pour des raisons de sécurité : « Les responsables de la salle ont fait l’objet de menaces. […] C’est l’exemple de toute la haine qu’Israël provoque, et c’est pourquoi les Juifs ont besoin d’un État fort ».