Accueil Favoris Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite «Shabbat Shalom» : date, horaires, paracha

Toute l’équipe d’AshdodCafé vous souhaite «Shabbat Shalom» : date, horaires, paracha

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PARASHAT BESHALAH 5783 – Vendredi 03 Janvier 2023-Yom Chichi 12 Chevat 5783″ – Samedi 04 Janvier 2023-Yom Shabbat 13 Chevat 5783″

Horaires :
Tel Aviv, Ashdod, Netanya, 
entrée 16 h 56 – sortie : 17 h 55
Jérusalem : entrée 16 h 34– 17 h 54
Paris : 17 h 32 – 18 h 43
Marseille : 17 h 34 – 18 h 39
Chaque personne doit faire rentrer Shabbat avec les horaires de la communauté qu’il fréquente.

QUE  D’EAUX….

Cette sidra est la quatrième du livre de shemoth ou Exode en français. C’est aussi la quatrième du groupe de six sections shabbatiques dites des Shovavim.

Dans la lecture de cette semaine, nous célébrons plusieurs sujets et en particulier la traversée de la Mer Rouge avec cette déchirure des flots en 12 couloirs (un par tribu) et le miracle incroyable que le sol sur lequel les descendants de Jacob engagèrent leurs pas était absolument sec pour faciliter leur marche et celle des animaux qui constituaient leur héritage.

Lorsqu’à la lecture de la Haggada de Pessah est abordée la question des débats rabbiniques/académiques sur le nombre de plaies infligées aux Egyptiens, il est remarquable qu’ il n’est pas question du nombre de prodiges et de miracles suscités par l’Eternel lors de cette sortie d’Egypte (je ne parle même pas du fait que pour chacune des dix plaies des quantités de prodiges ont été produits[1])… Et pourtant, ces prodiges étaient très nombreux prouvant s’il en était besoin à quel point ce peuple rétif, toujours prêt à se soulever, à rechigner, à écouter le premier venu, à quel point l’Eternel l’a entouré de prévenances, d’attentions, tout comme le ferait un parent attentif et soucieux de choyer son enfant dans la moindre des choses….

HaShem, sous forme d’une colonne de nuée montre le chemin le jour et sous forme d’une colonne de feu assure l’éclairage la nuit mais non pas seulement : car la colonne de nuée s’étendait aussi sur les têtes du peuple et sous leurs pieds pour les protéger du soleil et de la chaleur ainsi que leur permettre de marcher agréablement sans que le sable et les insectes ne les dérangent dans leur itinéraire ; l’air ambiant dégageait des senteurs de thym de lavande et de romarin, la nuit, la colonne de feu les éclairait, leur procurait une douce chaleur, faisait fuir les scorpions les serpents et toutes les nuisances.

Lorsque Pharaon, avec ses 600 chars, s’est lancé à la poursuite de ce peuple si longtemps exploité et maltraité, qu’il regretta d’avoir relâché, la Torah écrit : l’Ange qui était dans la colonne de nuée à l’avant se déplaça à l’arrière en protégeant ainsi le peuple de la vue de Pharaon.

Le shabbat de la parashat Beshalah s’appelle aussi Shabbat Shira à cause du cantique de la Mer Rouge dont les trois premiers mots sont AZ YASHIR MOSHE. Ce cantique à la Gloire divine est à vocation messianique car lors de la Rédemption, Moïse se lèvera du Mont Nébo et ramènera tous les Juifs du Monde et tous ceux qui sont enterrés ailleurs qu’en Israël et les ramènera à Sion.

Au chapitre XIX de l’Exode, ce sont trois versets (19, 20 et 21) qui se partagent l’insigne honneur d’inclure dans leur texte les 72 lettres du Nom divin Ineffable que commente la Cabbale et que seul le Cohen Gadol savait prononcer correctement pour porter devant le Maître du Monde les prières du peuple qui prit sur lui d’agir et d’appliquer cette Torah, cadeau de D à Son peuple, avant même que de tenter d’en saisir le sens et la portée.

Or, si le mot nuage se traduit par ânane en hébreu âyine-noune-noune, ce mot possède un synonyme qui est âv : âyine-beth dont la valeur numérique est 72  d’où l’on comprend quelle est la signification de cette nuée qui protège Israël dans son exil vers une terre pleine de promesses avec la Présence divine constante !!!

En sortant d’Egypte, ils ont emporté avec eux de la nourriture dont la matsa cuite à la va-vite et de l’eau potable mais, après 3 jours de route, les provisions d’eau potable vinrent à manquer et, les esprits prompts à s’échauffer s’enflammèrent surtout ceux qui, sans doute apeurés par l’inconnu, et encore incapables de comprendre qu’ils étaient sous la Protection divine et n’avaient rien à craindre, qu’à présent ils pouvaient avancer sans crainte, qu’ils pouvaient demander ce qu’ils voulaient ou ce qui leur manquer sans amertume au lieu de toujours regarder en arrière…

Mais, les reproches, les railleries, les sarcasmes sont toujours là, tapis, n’attendant qu’un souffle pour s’embraser….

L’eau manque. Moïse s’adresse à D qui lui désigne un arbre qui rendra l’eau douce et pourtant cet arbre est amer (hardouf est le laurier-rose) pour certains exégètes il s’agit plutôt d’un cédratier s’appuyant sur le verset du récit de la Création où HaShem ordonna à la terre de créer et de faire sortir des « arbres-fruits » faisant des fruits et que le bois du cédratier est aussi amer que son fruit. C’est-à-dire que le Créateur désirait que la terre produisît des arbres au goût de fruits et produisant des fruits. Or, la terre désobéit ! Pourquoi ? Car elle se permit de réfléchir par elle-même au lieu de laisser s’épanouir la nature selon les règles fixées par le Saint béni soit-IL…et la terre pensa : « si je fais des arbres au goût de fruit les hommes mangeront les arbres et en un rien de temps ils détruiront les arbres et il n’y aura plus rien ! Tandis que si, les arbres ont un goût peu plaisant, les hommes mangeront les fruits et les arbres resteront en terre pour de nombreuses années ».

Sachant que rien n’est fruit du hasard dans la Torah, les sages se sont toujours efforcés de tirer des parallèles entre les parashoth et les fêtes au long du calendrier et, c’est ainsi qu’ils ont trouvé aussi des parallèles entre la sidra de beshallah et Tou Bishvat ainsi, disent certains d’entre eux le fait que dans cette section il soit question d’une étape du désert, celle de Alima où les enfants d’Israël ont trouvé 12 sources d’eau : une par tribu et une petite palmeraie où 70 palmiers dattiers offraient leurs fruits si riches et succulents aux esclaves libérés…n’est pas un hasard. C’est en lien avec Tou bishvat.

Cependant, le peuple juge vite et prend des positions, juge et ne sait rien en réalité. Chaque évènement a ses causes et ses effets et les secrets et les raisons réelles ne sont gardées que par le Saint béni soit-IL !!!

L’esprit de l’homme n’est pas assez roué pour pouvoir déceler la vérité et savoir démêler les pièges tendus par le Malin. C’est ainsi, nous confient le Midrash, Abravanel et le Kli Yakar que le serpent de la Création sut comment influencer surtout Eve qui, à son tour, fit chuter Adam « lorsqu’HaShem a interdit la consommation du fruit de l’arbre-fruit (pri ets-pri) IL n’a pas interdit la consommation du fruit de l’arbre simple qui n’est pas un arbre-fruit, donc, vous pouvez manger,  il ne vous arrivera rien……… et la faute eut lieu, laquelle nous tentons de réparer chaque année lors de Tou Bishvat d’après Hayim Vital, le Sefer HaYetsira et le Rav Hayim Falaggi.

C’est ainsi que Rabbi Israël d’Aphta a écrit le postulat suivant : étant donné que la terre a fauté au troisième jour de la création[2] en n’accomplissant pas complètement l’ordre divin et qu’HaShem a façonné l’homme à partir de la terre, il n’y aura jamais sur terre d’homme n’ayant jamais fauté à un moment de son existence.

Les descendants de Jacob dans un élan sincère et spontané ont prononcé « naassé venishma » (nous ferons et nous entendrons) avant de recevoir la Torah et c’est pour cela que l’Eternel aima ce peuple (entre autres).

De même qu’aujourd’hui dans toutes les nations, sont édictées des lois qui semblent n’avoir aucune raison d’être et pourtant, par force de loi tous les appliquent sans que la seule pensée n’efflore l’esprit de critiquer, de raisonner ou de ne pas observer. De même, les « houkoth » de la Torah sont posées, commentées dans le Talmud et il faut les observer bien que nous ne puissions les comprendre.

Cette semaine de Beshalah, du shabbat shira, il est fortement conseillé de lire d’une part la parashat Ha Manne telle qu’elle apparaît dans les sidourim/livres de prières ou opuscules dédiés à cet usage et de lire tout aussi dévotement la prière pour l’éducation des enfants du Shlah HaKadosh ou Rabbi Yishaya Hourwitz surnommé Shlah en regard avec son œuvre maîtresse : Shné Louhoth HaBrith.

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
Etudes juives

[1]  Ne serait-ce que lors de la plaie des ténèbres où ont disparu les 4 cinquièmes des descendants de Jacob car ils avaient nié l’essence-même de leur appartenance et grâce aux ténèbres les Egyptiens n’ont pu apercevoir les cortèges funèbres provoqués par ces morts qui devaient être ensevelis.

[2]  Le troisième jour de la création HaShem dit à la terre de couvrir la terre de gazon et de produire des herbes/plantes et cela se fit, IL ordonna à la terre également de produire des arbres-fruits qui produiront des fruits mais ils ne se trouvèrent à la surface de la terre qu’au sixième jour pour que Adam puisse prier pour la pluie et qu’immédiatement les arbres sortent de terre et produisent des fruits mûrs et comestibles en l’instant….

« TOU BICHVAT SAMEAH »
Restons fiers de notre histoire : Il n’en rougira jamais !
puis demeurons aussi indéracinables que cet arbre, que D,.. a su créer pour nous !

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