Alors que plusieurs rapports au sujet de la pauvreté en Israël émis par différents organismes – Latet, Bitouah Leumi – ont été diffusés ces dernières semaines, le tableau est inquiétant: plus de 1.95 millions d’Israéliens vivent en-dessous du seuil de pauvreté parmi eux, 853 800 enfants et 212 400 personnes âgées.
Lorsque l’on se penche sur la joie de vivre et l’espérance de vie, les chiffres peuvent paraitre étonnants au regard de ceux de la pauvreté. Le site Walla a analysé certaines données qui amènent à réfléchir.
Ainsi, prenons l’exemple de la ville de Modiin Illit qui est la plus pauvre d’Israël. Et bien, c’est aussi à Modiin Illit que l’espérance de vie est la plus longue: 87.6 ans. A titre de comparaison, dans la ville voisine de Modiin Maccabim Reut, qui fait partie des plus riches du pays, l’espérance de vie est de 86.5 ans, à Tel Aviv de 83.1 ans.
Autre exemple, celui d’Ashkelon, l’une des villes les plus durement touchées par la situation sécuritaire fragile avec la bande de Gaza. Ashkelon est la ville qui se développe le plus en Israël. Pourtant, le niveau socio-économique y est moyen (5 sur 10 sur l’échelle socio-économique). Et par-dessus tout, ce qui frappe est le taux de personnes en dépression dans la ville : 19.4% des personnes de plus de 20 ans ont une tendance dépressive contre 25.1% à Tel Aviv (8 sur 10 sur l’échelle socio-économique).
De manière générale 89.3% des Israéliens se disent heureux dans la vie. A Bné Brak, une ville pauvre (2 sur 10 sur l’échelle socio-économique), ils sont 96.4% à se déclarer heureux dans la vie et à Bet Shemesh, 91.3%. Presque autant qu’à Rishon Letsion ou Haïfa (7 sur 10 sur l’échelle socio-économique) où ils sont respectivement 93.7% et 92.2% à être heureux.
Sans nier la nécessité de permettre à toutes les familles de manger à leur faim et de vivre dans des conditions matérielles correctes, il est bon aussi de mettre les chiffres de la pauvreté en perspective avec la force de vie et la résilience du peuple d’Israël.