PARASHAT VAERA 5783 – Vendredi 20 janvier 2023 – Yom Chichi 27 Tevet 5783 | Samedi 21 janvier 2023-Yom Shabbat  28 Tevet 5783

Horaires :
Tel Aviv, Ashdod, Netanya, 
entrée 16 h 43 – sortie : 17 h 43
Jérusalem : entrée 16 h 22– 17 h 42
Paris : 17 h 10 – 18 h 22
Marseille : 17 h 16 – 18 h 22
Chaque personne doit faire rentrer Shabbat avec les horaires de la communauté qu’il fréquente.

UN RECITAL NON STOP

Cette section nous entretient à propos des sept premières plaies d’Egypte et c’est dans la prochaine section : BO que nous pourrons analyser les 3 dernières plaies.

Nous allons consacrer quelques réflexions aux deux premières plaies mais c’est surtout sur la deuxième des plaies.

Le Baâl HaTourim commence son exégèse par le titre-même de cette section en totalisant la valeur numérique des lettres de ce mot : Vaéra totalise 208 tout comme les lettres du nom du deuxième patriarche : Isaac ou Yitshak.

Baâl HaTourim met en exergue des éléments qui, de par leur valeur numérique ou de par leur symbolique, permettent d’affirmer que c’est par la protection des Patriarches, que nous avons pu sortir d’Egypte et que cette sanction de 400 ans prononcés lors de   » l’alliance des morceaux » (brith beyn habetarim) et que ces 400 ans furent diminués pratiquement de moitié puisque de 400 les descendants de Jacob ne seront libérés qu’après 210 ans d’exil.

Tous les exégètes pratiquement se sont penchés sur cette énigme : pourquoi cet exil de 400 ans a-t-il été mû à 210 ans ? Je citerai ce midrash : HaShem parle aux trois patriarches qui se sont tous prononcés en faveur d’une réduction de cet exil beaucoup trop long de 400 ans. HaShem propose aux 3 Patriarches de donner une  lettre de son nom et la valeur numérique de cette lettre ôtée/échangée sera retranchée des 400 années. : Abraham et Jacob s’écrièrent ensemble qu’aucune lettre ne peut être retranchée de leurs noms. Seul Isaac dont le nom est youd-tsadik-heth-kouf sera modifié et s’écrira désormais youd-sine-heth-kouf  (Yiss’hak tel qu’il est écrit dans les Tehilim-Psaumes) et c’est ainsi que l’exil fut raccourci à 210 ans.

Ainsi que le Midrash le soulignera dans la section « BO », le sang du sacrifice pascal devra être badigeonné sur les chambranles des portes des demeures des Juifs mais pas seulement car ils devront aussi être circoncis. Pourquoi les chambranles ? Car le linteau supérieur représente la personnalité d’Abraham sur lequel vont se « brancher » les deux autres patriarches Isaac et Jacob de manière à former une ouverture solide sans laquelle aucune demeure ne peut être construite.

Toutes les plaies qui seront envoyées en terre d’Egypte sont toutes pesantes et elles ont toutes une raison profonde. Toutes les analyser est du domaine du possible mais cela ne peut se faire en quelques lignes, bien entendu.

Nous allons ici tenter d’analyser les deux premières. Dam et Tsefardéâ soit le Sang et les Grenouilles.

DAM : Le sang est véhicule de vie. L’eau est indispensable à la vie. Lorsqu’en étendant son bâton sur le Nil Moïse transforme l’eau en sang que se passe-t-il ? De l’avis de tous les Sages, cette plaie n’était pas dangereuse. Elle ne mettait pas la vie des Egyptiens en danger mais, l’eau pure coulait à flots, si l’on peut dire, chez les Hébreux. Les Egyptiens se procurèrent de l’eau potable en allant et en payant grassement les Que se passait-il avec Pharaon ? Est-ce qu’il avait de l’eau ou du sang dans son palais ? Les Sages répondent qu’en fait, dans le palais il y avait de l’eau potable.

Que se passa-t-il avec Pharaon qui disait à qui voulait l’entendre qu’il était un dieu par la preuve qu’il ne se « soulageait » jamais car, en réalité, il se rendait tous les jours afin de satisfaire ses besoins dans le Nil.

D’autre part le Nil lui-même, qui traversait toute la contrée arrosait tous les champs. Les Egyptiens s’approvisionnaient en poissons aussi grâce aux eaux du Nil… En conséquence, les eaux devenant sang, rendant impossible l’arrosage, la boisson et la pêche, le Nil fut démystifié. C’était en quelque sorte : d’une pierre plusieurs coups.

LES GRENOUILLES : Que se passe-t-il avec cette plaie ? Abravanel dont certains propos sont rapportés par le Kli Yakar les trois groupes de « datsakh » « adash » et « Beahab » affirme ceci : ces trois groupes représentent, en fait,  les trois catégories dans lesquels se rattache la population égyptienne : a) ceux qui ne croient pas que D. existe,

  1. b) ceux qui croient qu’il y a un D mais qu’IL a autre chose à faire que de s’occuper de tout.
  2. c) ceux qui croient qu’il y a un D mais qui pensent qu’IL n’a aucune incidence sur la Nature.

C’est ainsi que le Sage espagnol défend son opinion car le premier groupe des plaies ou « detsakh » (dam, tsefardéâ et Kinim ou sang, sauterelles et poux/vermine) prouve que D existe. Le deuxième groupe « adash » démontre non seulement que D existe mais encore qu’IL règne sur tous les domaines et le troisième groupe prouve qu’IL EST PARTOUT DANS TOUT ET SUR TOUT.

Le « PEREK SHIRA » cite au début une « conversation » entre les grenouilles et le Roi David, lequel dirait à HaShem que parmi tout ce qui fut créé dans le Monde il existe une créature qui ne cesse jamais de louer D… Ce à quoi les grenouilles répondent à David : pourquoi te désoles-tu de notre existence ? Les grenouilles font alors une rétrospective pour lui apprendre plusieurs évènements remontant à 3000 ans et depuis, les grenouilles n’ont pas cessé de croasser!!!

En effet, lorsqu’Abraham le Patriarche fut jeté dans la fournaise par Nimrod. HaShem signifia le rôle échu aux grenouilles en ce temps-là : Les grenouilles avaient eu pour mission de « recracher » ou de projeter de l’eau sur la fournaise afin d’éteindre les flammes et de faire en sorte que tout s’éteigne laissant Abraham sain et sauf. Elles eurent le même type de tâche lorsque seront introduits dans la fournaise de Nabuchodonosor Hananya, Mishaël et Azariya, compagnons de Daniel…. Et que les grenouilles sans protester se sont introduites dans la grotte en flammes pour sauver les jeunes-gens.

Pendant la deuxième plaie d’Egypte, les grenouilles ne se sont pas cantonnées à envahir tous les espaces publics mais elles ont pénétré aussi le corps des Egyptiens tout en continuant à croasser c’est ce qui contribua à rendre les habitants du pays excédés par ce bruit incessant.

Les Sages nous expliquent ces croassements incessants par cette « conversation » entre ces petites créatures et le Roi David : depuis que le monde fut créé, les anges du Service divin pourvus de 6 ailes chantonnent et psalmodient sans cesse sur ces 6 mots : BAROUKH SHEM KEVOD LEOLAM VAED  Que soit béni à jamais le Nom glorieux.

Quel est ce Nom dont il est question ? Nous savons qu’HaShem possède plusieurs noms que nous connaissons pour les lire et prier dans la liturgie quotidienne mais il en existe d’autres tels que Shalom, et puis le nom en 42 lettres (Ana bekoah) et celui en 72 pour ne citer que ceux-là…

Les commentaires un peu plus cabalistiques nous apprennent que lors de l’épisode où Moïse tua l’Egyptien il récita le Shéma Israël. Or dans cette profession de foi que nous récitons 3 fois par jour (le matin, le soir et avant le coucher), il y a 25 lettres et la Torah (la Torah n’écrit jamais rien sans qu’il n’y ait une raison) écrit : Et il (Moïse) a regardé ici et ici (koh vakhoh ou 25 et 25 ce qui fait comprendre qu’en récitant le Shéma Isra
ël dans cette intention, il a pu voir que cet homme était un rashâ –impie-).

Et dans la suite du verset il est écrit que Moïse a « frappé » l’Egyptien impie. Il est écrit « TAKE » (tav- kaf- hé) mais ce n’est pas lui qui l’a tué, il l’a frappé et HaShem l’a tué.

Le Roi David ayant essuyé de très nombreux dangers et ayant eu à affronter de très nombreux ennemis très dangereux, il termina son livre de psaumes  par les mots suivants : Kol HaNeshama Tehallel Kah et ces mots commencent par ces lettres (en désordre) tav-kaf-hé…

Parfois on pourra trouver ces 3 lettres en fin de mots comme par exemple : Eth Yadekha HéHazakah   (ici elles apparaissent en ordre) tav-kaf-hé….

Ainsi qu’il est écrit dans le Pérek Shira les grenouilles dans leurs croassements ont donné l’exemple du courage pendant plus de 3000 ans des exemples de courage et d’intrépidité en accomplissant les ordres du Créateur sans rien craindre…Loué soit le Nom Glorieux à tout jamais… « CROA CROA »….

Caroline Elishéva REBOUH

ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו