Les sufganiyot ont parcouru un long chemin depuis l’époque de l’humble beignet à la confiture. Mais selon le fournisseur le plus célèbre d’Israël, il a toujours une place dans nos cœurs.

Lorsque j’étais au lycée, j’ai passé deux Hanukkahs à remplir, glacer, décorer et vendre des beignets chez Roladin, la chaîne de boulangeries qui est devenue synonyme de vacances. C’était le travail le meilleur et le plus savoureux que j’aie jamais eu.

Avance rapide d’une décennie et demie et j’interviewe le PDG de Roladin, Noa Bachar Aharoni, qui trouve ma démarche très drôle.

Je lui dis que le premier jour, jusqu’aux coudes dans l’huile, je me suis jurée de ne plus jamais manger de beignet, mais qu’à la seconde j’en dévorais joyeusement quatre ou cinq par quart de travail. Il s’avère que je ne suis pas la seule dans ce cas.

« Le marché israélien vend environ 30 millions de beignets, et nous y avons bien sûr une part substantielle », note Bachar Aharoni.

Malheureusement, elle est incapable de fournir des faits concrets sur la question de savoir si d’autres personnes mangent aussi autant de beignets qu’il est humainement possible pendant les vacances. « Nous avons essayé de faire des recherches, mais nous n’avons pas obtenu les chiffres », admet-elle.

« Mais nous avons remarqué que nous avons des clients qui se sont fixés comme objectif d’essayer toute la collection. Ils viennent tous les jours ou deux et goûtent des choses différentes, et nous disent ce qu’ils ont le plus aimé et ce qu’ils ont moins aimé. Il y a beaucoup de familles qui achètent un pack de 12 et commencent ensuite à partager, à découper les beignets et à goûter un peu de tout.

Mascarpone aux fruits de la passion, un amateur ?
Parmi les très nombreuses saveurs que Roladin s’apprête à vendre pour Hanukkah, il y en a vraiment d’extravagantes : pensez à la crème de mascarpone aux fruits de la passion, aux flocons de noix de coco et aux cerises ; ou crème vanille, noix de pécan caramélisées, bonbons au caramel et chantilly.

Comment sont concoctées toutes ces saveurs ?

« Au moment où Hanukkah se termine, nous commençons à travailler sur les fêtes de l’année prochaine », explique Bachar Aharoni.

« Nous nous inspirons de la cuisine française et de différentes capitales du monde », dit-elle. «Nous incorporons aussi bien sûr des saveurs que les Israéliens adorent, bien que ces dernières années, les saveurs soient devenues de plus en plus universelles. Le halva et la pistache, par exemple, sont appréciés dans le monde entier.

Roladin est le plus célèbre fournisseur de beignets de Hanukkah extravagants en Israël. Celui-ci est plein de crème pâtissière et garni de pacanes caramélisées, de caramel et de crème fouettée. Photo de Ronen Mangan

source : www.israel21c.org
Par Naama Barak