Contrairement aux jeûnes solennels de Yom Kippour et de Tisha beav qui durent 25 heures, celui du 17 Tamouz est observé de l’aube au crépuscule et n’est pas chômé.
Un jeûne mineur
Les rabbins du Talmud ne semblent pas avoir tenu le jeûne du 17 Tamouz pour obligatoire ; certains considéraient que sa pertinence devait être évaluée en lien avec la situation dans laquelle se trouvent les communautés juives contemporaines24. En conséquence, s’il est toujours observé au sein des communautés juives orthodoxes, ce jeûne est tombé en désuétude voire a été aboli dans les communautés libérales.
Contrairement aux jeûnes solennels de Yom Kippour et de Tisha beav qui durent 25 heures, celui du 17 Tamouz est observé de l’aube au crépuscule et n’est pas chômé. Si le 17 tombe un samedi, le jeûne est décalé au lendemain. A la synagogue, on lit ce jour là le passage du Livre de l’Exode où Moïse intercède en faveur des Hébreux auprès de Dieu25. Comme lors de tous les jours de jeûne, des prières spécifiques sont ajoutées à l’office, notamment des poèmes liturgiques implorant le pardon divin nommés selihot (« pardons »).
Les trois semaines qui suivent le jeûne du 17 Tammouz sont qualifiées d’« [intervalle] entre les détresses » en reprise d’une citation du Livre des Lamentations, puis de « jours de détresse »26. Durant cette période – mais plus couramment à partir du 1er jour du mois d’Av – des rites de deuil sont observés par certaines communautés : les fidèles les plus observants s’interdisent de porter des vêtements neufs, de se rendre au spectacle et d’écouter de la musique, de se raser et de se couper les cheveux, de célébrer des mariages. Certains s’abstiennent également de consommer de la viande et du vin, sauf lors des jours de shabbat.
Dimanche prochain aura lieu le jeûne du 17 tamouz (en réalité nous serons le 18 tamouz car le 17 sera en vérité shabbat) et certaines communautés observent 3 semaines de « deuil » absolu alors que dans d’autres les célébrations familiales telles que bar mitsva fiançailles ou mariages ont lieu jusqu’à rosh hodesh av. Certaines autres communautés se conduisent avec un peu plus de « légèreté » dirons-nous car les deux jeûnes du 17 tamouz et du 9 av seront retardés d’une journée… Demandez à vos rabbins comment vous devez agir c’est ce qu’il y a de plus avisé à faire car souvent les coutumes ont force de loi….
Le 17 Tamouz est un jour de jeûne, en commémoration de plusieurs malheurs.
La principale raison de cette journée de jeûne est la réparation, génération après génération, de la faute du Veau d’or commise par les Bnei Israel, après leur libération de l’esclavage.
En effet, quelques mois après sa sortie d’Egypte, le peuple qui attendait le retour de Moïse monté sur le Mont Sinaï pour y recevoir la Torah, s’était abandonné à des pulsions idolâtres. Lorsque Moïse, vit ce que le peuple avait fait en ce jour du 17 Tamouz, les Tables de la Loi lui tombèrent des mains et se brisèrent.
Cet épisode traduit la faiblesse de la confiance de l’Homme. D’une gravité considérable dans l’histoire juive, il constitue l’acte de trahison absolu envers le Créateur qui venait de prendre le peuple sous Sa protection.
Moïse implora et obtint de D.ieu un jour d’expiation (Yom Kipour) et une deuxième chance pour le peuple. Mais le 17 Tamouz demeure un jour de regret de cette faute en particulier, ainsi que de toutes les fautes que le peuple commet, dans chaque époque.
Mais d’autres tragédies accablèrent la Nation d’Israël ce jour[24] :
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- L’offrande perpétuelle fut discontinuée pour la première fois de l’histoire, pendant le siège de Jérusalem avant la destruction du Premier Temple.
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- Une brèche fut percée dans les murailles de Jérusalem, qui conduisit à la destruction du Second Temple.
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- Apustamus, un officier grec de la période du Second Temple, fit brûler tous les séfarim dans le but d’éradiquer la Tora et ses fidèles.
- Une idole fut placée dans le Sanctuaire.
Pour ces raisons, on observe un jour de contrition, du lever du jour à la tombée de la nuit, sans nourriture ni boisson. Ce n’est pas un jour chômé : il n’est pas interdit d’effectuer des travaux.
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