OMER : Dès le deuxième soir de Pessah, on compte le ômer (voir article joint) et l’on a coutume de prendre en main une poignée de gros sel.
Il est bon de ne pas se détacher des coutumes même si parfois nous n’en connaissons pas la source. Les coutumes sont une part de nous-mêmes et de notre identité…….
Pâque est une fête qui possède plusieurs noms comme par exemple « la fête du Printemps » hag ‘haaviv……………
Certaines particularités sont à signaler concernant la fête de Pessah. Ainsi, on récite le Hallel pendant la fête de Pessah, cependant, le premier soir on le lira en entier, mais, dès le deuxième soir, on n’en lira que certaines parties car bien que Pessah soit une période de joie, Dieu S’attriste de toute façon d’avoir dû tuer des Egyptiens qui sont aussi des créatures humaines.
Dès le premier jour de la fête, avant la prière de moussaf, le hazan va procéder à la prière de la rosée (tikoun ‘hatal) et dès cette prière de moussaf on cessera de dire « mashiv ‘harouah oumorid ‘haguéshem » que l’on récite depuis le moussaf de shemini âtseret où l’on aura prié pour avoir de la pluie en hiver. Lors de la prière de « moussaf » qui cloture la prière de la première matinée de Pessah, on va demander au Créateur de ne pas oublier de parsemer nos champs de rosée : morid ‘hatal car la rosée est essentielle en agriculture pour rendre les cultures florissantes. A pessah on prie pour la rosée dès le premier jour de fête car si la rosée descend du ciel, cela ne causera aucun dommage aux pèlerins qui devaient monter à Jérusalem alors que l’on attend le dernier jour de shemini âtseret pour demander la pluie (afin que le temps que la pluie n’arrive tous les pèlerins aient eu la possibilité de regagner leurs demeures qui pouvaient se trouver à une distance de deux semaines à pied )!!!!
Dès le deuxième soir, les hommes attendront que la nuit soit complète pour commencer à « compter le ômer » 49 soirs durant.
Qu’est-ce que le ômer ? La récolte de l’orge se faisait en cette période et la mitsva est de présenter un ômer (mesure) d’orge au Temple. Cependant, cette période est une période de deuil car se sont produits des faits regrettables en cette longue période de 7 semaines. Ainsi, le plus souvent, est rapporté le fait qu’une épidémie se produisit pendant cette période, épidémie meurtrière s’il en est puisque 24000 élèves parmi les disciples de Rabbi Akiva moururent et l’épidémie s’arrêta complètement le 33ème jour du Ômer. 33 en hébreu s’écrit avec les lettres lamed et guimel que l’on prononce « Lag Baômer » –en Algérie ou le guimel porteur d’un point se prononçait comme un « r » on désignait ce jour sous l’appellation de la fête de « Lar ». Ce soir-là, on avait coutume d’apporter de l’huile pour allumer des veilleuses dans les synagogues, on y apportait aussi des fleurs et on allumait des veilleuses ou des bougies décorées à la mémoire de Rabbi Shimôn bar Yohay. Les fidèles entonnaient sur des mélodies différentes des poèmes à la gloire du grand Sage qui est né et mort à la même date du 18 Iyar à Mérone.
En Israël, un très grand pèlerinage réunissant des dizaines de milliers de fidèles a lieu chaque année à Mérone : des pèlerins campent aux alentours du lieu saint plusieurs jours durant et les tombeaux des autres tsadikim enterrés à Safed ou à Tibériade sont aussi visités.
Le compte du Ômer est généralement fait par les hommes la nuit tombée et le décompte doit se faire sans interruption. Si, par hasard, la personne a oublié et ne s’en souvient que le lendemain, il pourra continuer à compter sans la bénédiction. Etant une mitsva dépendant du temps, les femmes en sont exemptées encore que dans certaines communautés ashkenazes il est admis que les femmes aient le droit de faire le décompte.
Pendant le Ômer, il est généralement interdit de se raser ou de faire une coupe de cheveux ; on n’écoute pas de musique et on ne célèbre ni mariage ni bar mitsva mais seulement une brith mila ou le rachat d’un premier né. Cependant dans certaines communautés ashkenazes, on célèbre des mariages ou des fiançailles jusqu’à rosh hodesh iyar par contre, ils ne font pas d’interruption à lag baomer mais ils « tiennent le deuil » jusqu’à shavouoth.
Depuis la création de l’Etat d’Israël, on fait une entrave au deuil pour fêter le jour de l’Indépendance (le 5 Iyar) et le jour de la réunification de Jérusalem (le 28 Iyar) mais là aussi de nombreuses controverses séparent les uns et les autres.
Le Rav Ovadia Yossef avait permis aux personnes à peau sensible pour lesquels il est difficile de garder la barbe de se raser pour honorer le shabbat.
Caroline Elishéva REBOUH