Amir Khoury היד était un officier de police arabe-Israélien.
Il s’est précipité sur les lieux de l’attaque terroriste à Bne Brak et il a combattu l’assassin musulman palestinien qui aura raison de lui. Il fut durant cette semaine meurtrière le troisième policier à mourir, donnant sa vie afin de mettre un terme au massacre en cours.
A Beer-Shev’a, ce furent un policier druze et une policière juive originaire de France qui tombèrent sous les balles criminelles.
La couverture médiatique en Israël s’est concentrée sur un fait: deux des trois attentats terroristes meurtriers ont choqué le pays car commis par des citoyens arabes d’Israël! Ce développement inquiétant jette une ombre sombre sur les relations judéo-arabes.
On ne peut certes oublier les émeutes enragées, et haineuses, de cette même population en mai 2021 mais bien au contraire les comptabiliser!
Néanmoins, ce n’est qu’une partie de l’histoire complexe et ambiguë de notre pays. Tout aussi significatif, deux, parmi les 11 personnes assassinées lors de la dernière vague de terrorisme, étaient des policiers israéliens non Juifs donnant leur vie en protégeant celle de tous les autres.
Amir Khoury, 32 ans, a grandi dans une famille arabe-chrétienne du nord d’Israël et a rejoint la police israélienne, comme d’autres membres de sa famille l’avaient fait avant lui.
Mardi soir, alors qu’il était en mission dans la ville de Bnei Brak, au centre d’Israël, il s’est, tout de suite, précipité sur les lieux d’une fusillade signalée par radio.
Conduisant sa moto, Khoury identifie le tireur palestinien en pleine action et ouvre le feu sur lui, l’une des dernières balles de l’assaillant l’atteindra et le blessera très grièvement.
Amir Khoury a joué un rôle essentiel à cet instant, le terroriste est obnubilé par l’arrivée soudaine de ces deux policiers, c’est ainsi que la vie d’autres civils innocents sera sauvée. Son partenaire, dont le nom n’a pas été rendu public, finira par achever le terroriste.
Les funérailles de Khoury ont eu lieu jeudi dernier, dans sa ville natale de Nof Hagalil, en présence des membres de la communauté ultra-orthodoxe de Bnei Brak, venus honorer le courage et l’abnégation de l’officier de police.
Un jour, juste avant la mort de Khoury, un autre policier, Druze, a également été inhumé. Yazan Falah, agent de la police des frontières, âgé de 19 ans seulement, originaire du village druze de Kisra-Sumei dans le nord d’Israël, a été assassiné dimanche lors de l’attentat mené à Hadera par un résidu nauséabond de l’état islamique.
Selon sa famille, Falah voulait rejoindre la police des frontières afin de servir dans la même unité et suivre l’exemple d’autres membres de sa famille ayant servie avant lui. Son oncle, Louis Falah, a déclaré que son neveu « avait le sentiment d’appartenir à la famille de la police des frontières et était fier de la servir », et qualifia sa mort de « tragédie très douloureuse ».
Les sacrifices de Khoury et de Falah ont signifié pour de nombreux Israéliens l’importance de ne pas transformer la vague actuelle d’attentats terroristes en une guerre tribale – une possibilité inquiétante apparue au lendemain des attentats alors que des extrémistes de droite menaient les foules en scandant « mort aux Arabes » à proximité des lieux des attentats.
L’admiration du public Israélien pour la bravoure de Khoury, en particulier, s’est accrue après la diffusion des images de la caméra corporelle de son partenaire, mettant en scène la rapidité avec laquelle lui et son camarade se sont précipités vers les coups de feu et ont tiré sur l’agresseur. Sur cette même vidéo, on entend son coéquipier crier: « Khoury, attention! » avant d’entendre les coups de retentir.
De hauts responsables du gouvernement ont afflué vers la maison de la famille de Khoury près de Nazareth pour lui rendre hommage.
Quelques heures après la tragédie, le premier visiteur fut le commandant en chef de la police, Kobi Shabtai, qui a déclaré au père de l’officier décédé :
« Il est important pour moi de vous dire que votre fils a sauvé la vie de nombreux civils. Son acte sera à jamais un patrimoine et une mémoire d’héroïsme pour tout le pays. »
Il lui a promis que la police: « se tiendra à vos côtés et vous fournira tout ce dont vous avez besoin ».
Le maire de Bnei Brak, Avraham Rubinstein, est également venu remercier la famille pour le sacrifice de Khoury. L’hommage sincère rendu au défunt officier de police, comme à sa famille, offrait une vision alternative des relations judéo-arabes en Israël face à la vague de terreur actuelle.
Le ministre de la Justice, Gideon Saar, a également twitté une photo de lui-même réconfortant la famille en deuil en ajoutant: « il a courageusement sauvé la vie de nombreux civils. Nous nous souviendrons de son héroïsme. Israël s’unira face au meurtre et à l’extrémisme – et gagnera! »
Amir Khoury était le troisième membre de sa famille à rejoindre la police israélienne, suivant les traces de son père et de son frère. Toute la vie d’Amir était consacrée aux services de police, il avait rapidement gravi les échelons, toujours le premier arrivé sur n’importe quel incident, homme volontaire, saturé de courage et empli d’abnégation!
Pour moi, l’héroïsme consiste en des actions devant aider les autres, même s’il existe une possibilité et un risque de blessure ou même de mort pour le secourant.
Certaines personnes considèrent que l’héroïsme est très proche de l’altruisme, mais c’est différent. Là où l’altruisme met l’accent sur des actes d’abnégation pour aider les autres, l’héroïsme signifie un sacrifice personnel. Le noyau de la bravoure tourne autour de l’obligation de la personne vers un but noble et la volonté d’accepter la conséquence de la lutte à cet effet.
L’héroïsme est vieux comme l’Humanité elle-même.
Les héros sont honorés dans les peintures anciennes, le folklore et les mythes. Les sociétés ont diffusé ces histoires dans les traditions orales et les légendes, les mythes dans les poèmes épiques. Les sociétés modernes maintiennent la tradition d’honorer les héros, non seulement dans des chefs-d‘œuvres, mais aussi dans les films et les medias. Être un héros, ce n’est pas simplement être une figure exceptionnelle. Nous croyons qu’il est devenu nécessaire de réviser les sens historiques du terme, étroitement lié aux services de sécurité, bien que l’héroïsme social mérite également une recherche approfondie. S’il consiste en une idée noble, il n’est généralement pas aussi dramatique que l’implication d’un risque physique direct. Ces différentes manières d’exhorter à l’idéal signifient une définition plus profonde et plus enchevêtrée de la vaillance. Les actions considérées comme héroïques sont généralement faites volontairement dans le sens où elles ne sont pas astreintes aux pressions extérieures ou, du moins, sortent des limites du comportement habituellement provoqué par des influences externes. En comprenant l’héroïsme comme une caractéristique universelle de la nature humaine, et non comme une caractéristique inhabituelle, il devient quelque chose se situant dans la ligne des possibilités pour tout le monde, nous inspirant peut-être à répondre à cet appel.
La pensée de la banalité de l’héroïsme dérobe le mythe des «élus héroïques». C’est un mythe qui renforce deux tendances humaines fondamentales : attribuer une particularité personnelle très rare à des personnes singulières qui accomplissent des exploits spéciaux – les voir comme surhumains, en les comparant au reste d’entre nous et au piège de l’inertie – certaines personnes l’appellent « Effet spectateur ». L’enquête a montré que cet effet est souvent motivé par la dispersion des responsabilités.
L’article Héroïsme dans « Les notions philosophiques », signé de, mon philosophe préféré, Michel Onfray, fournit quelques auteurs de base qu’il est bon de connaitre à mon humble avis.
La Renaissance fait un grand usage du héros: conquérant, volontaire, il imprime sa marque au réel et réalise l’Histoire par sa personne. L’héroïsme suppose des « vertus d’éclat qui excitent l’étonnement et l’admiration » (Encyclopédie de Diderot) […]. Contrairement à Balthazar Gracian, qui transformait en héroïsme toute action accomplie par un personnage illustre, un grand homme de guerre, un grand esprit politique, juridique, un génie dans les lettres, Hegel refuse l’explication charismatique de l’héroïsme. Les héros sont ceux qui, par leur singularité, réalisent le plan de l’Histoire, l’Idée, la Raison, dans l’Universel. Objet de l’incarnation du concept dans le réel, le héros est fait par l’Histoire, et non le contraire. L’héroïsme caractérise l’action du grand homme qui exprime ce que veut son temps et l’accomplit. Kierkegaard oppose le héros tragique et le chevalier de la foi. L’héroïsme est maintien de soi dans la sphère morale, renoncement de soi au profit du général dans lequel on trouve la sécurité.
Seul le second moment est celui de l’individu, donc du vrai.
Par contre, chez Nietzsche, l’héroïsme est la vertu de celui qui fait les grandes choses, crée les valeurs, affirme sa puissance et sa réalité de maître. Au début de ce siècle, Bergson a analysé la nature des hommes exceptionnels en lesquels la morale s’incarnait…
Rony Akrich pour @ashdodcafe.com