La Finlande est en tête de l’enquête annuelle de l’ONU pour la quatrième année consécutive
Israël a grimpé de deux places se plaçant au 12e rang dans le dernier rapport annuel sur les pays les plus heureux dans le monde. Le Canada a terminé 14e, le Royaume-Uni 17e et les États-Unis 19e.
Au milieu d’une campagne de vaccination sans précédent, mais après trois confinements dus au coronavirus à l’échelle nationale et avant sa quatrième élection nationale en deux ans, Israël a amélioré sa position dans l’enquête annuelle de l’ONU. Publié vendredi, le rapport couvrait cette année 149 pays, bien qu’il n’ait enquêté pleinement que sur les deux tiers d’entre eux en raison de la pandémie.
Israël s’était classé 14e dans le rapport 2020, en baisse d’une place par rapport à la 13e place en 2019.
Le Rapport sur les pays les plus heureux dans le monde 2021 , publié un an après que la pandémie mondiale de coronavirus a commencé à prendre de l’ampleur dans le monde, a classé 149 pays sur la base du produit intérieur brut par personne, de l’espérance de vie en bonne santé et des opinions des résidents. Les sondages ont demandé aux répondants d’indiquer sur une échelle de 1 à 10 le niveau de soutien social qu’ils ressentent en cas de problème, leur liberté de faire leurs propres choix de vie, leur sentiment de corruption dans leur société et leur générosité.
Les résultats des deux méthodes ont permis aux pays européens d’occuper neuf des 10 premières places de la liste des endroits les plus heureux du monde, la Nouvelle-Zélande complétant le groupe. Les 10 premiers pays sont la Finlande, le Danemark, la Suisse, l’Islande, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, le Luxembourg, la Nouvelle-Zélande et l’Autriche.
C’était la quatrième année consécutive que la Finlande s’imposait. Les États-Unis, qui étaient au 13e rang il y a cinq ans, sont passés de la 18e à la 19e place. Sur une liste abrégée classant uniquement les pays entièrement étudiés cette fois, les États-Unis se sont classés 14e et Israël 11e.
Le rapport annuel, produit par le Réseau des solutions de développement durable des Nations Unies, est divisé en huit chapitres axés sur différents aspects de la pandémie de COVID-19, y compris une section sur les pays et régions qui ont mieux résisté que d’autres, à savoir l’Asie de l’Est, l’Australie et la Nouvelle Zélande.
«Nous devons de toute urgence apprendre du COVID-19», a déclaré l’économiste de l’Université de Columbia, Jeffrey Sachs, l’un des co-auteurs du rapport. «La pandémie nous rappelle nos menaces environnementales mondiales, le besoin urgent de coopérer et les difficultés à parvenir à une coopération dans chaque pays et au niveau mondial. Le Rapport sur le bonheur dans le monde 2021 nous rappelle que nous devons viser le bien-être plutôt que la simple richesse, qui sera en effet éphémère si nous ne faisons pas un bien meilleur travail pour relever les défis du développement durable.
Le succès comparatif de la Finlande dans la lutte contre le COVID-19 a peut-être contribué à la confiance durable que la population du pays a dans son gouvernement. Le pays a pris des mesures rapides et extensives pour arrêter la propagation du coronavirus et a l’un des taux de mortalité COVID-19 les plus bas d’Europe.
«Nous constatons année après année que la satisfaction à l’égard de la vie est considérée comme la plus heureuse dans les sociales-démocraties du nord de l’Europe», a déclaré Sachs. «Les gens se sentent en sécurité dans ces pays, donc la confiance est élevée. Le gouvernement est considéré comme crédible et honnête, et la confiance mutuelle est élevée.
Dans l’ensemble, l’indice a montré peu de changement dans les niveaux de bonheur par rapport au rapport de l’année dernière, qui était basé sur des informations antérieures à la pandémie.
«Nous avons posé deux types de questions. L’une concerne la vie en général, l’évaluation de la vie, nous l’appelons : Comment va ta vie ? L’autre concerne l’humeur, les émotions, le stress, l’anxiété », a déclaré Sachs. «Bien sûr, nous sommes toujours au milieu d’une crise profonde. Mais les réponses concernant l’évaluation de la vie à long terme n’ont pas changé de manière décisive, bien que la perturbation dans nos vies ait été si profonde.
Les problèmes qui affectent le bien-être des personnes vivant aux États-Unis comprennent les tensions raciales et l’inégalité croissante des revenus entre les résidents les plus riches et les plus pauvres, selon les experts du bonheur.
«Quant à savoir pourquoi les États-Unis se classent beaucoup plus bas que d’autres pays similaires ou même moins riches, la réponse est simple», a déclaré Carol Graham, une experte de la Brookings Institution qui n’était pas impliquée dans le rapport. «Les États-Unis ont des écarts plus importants dans ce classement du bonheur entre les riches et les pauvres que la plupart des autres pays riches.»
Sonja Lyubormirsky, co-auteure du rapport, professeure de psychologie à l’Université de Californie à Riverside, a noté que la culture américaine valorise les signes de richesse tels que les grandes maisons et les voitures multiples plus que les autres pays, «et les choses matérielles ne font pas de nous des heureux. »
À l’inverse, la perception des gens selon laquelle leur pays gérait bien la pandémie a contribué à une augmentation globale du bien-être, a déclaré Sachs. Plusieurs pays asiatiques se sont mieux comportés qu’ils ne l’avaient fait dans le classement de l’année dernière; La Chine est passée à la 84e place de la 94e l’année dernière.
«Cela a été une période difficile. Les gens regardent au-delà quand ils recherchent le long terme. Mais il y a aussi beaucoup de gens qui souffrent à court terme », a-t-il dit.
La philosophe finlandaise Esa Saarinen, qui n’était pas impliquée dans le rapport, pense que le caractère finlandais lui-même pourrait aider à expliquer pourquoi le pays continue de mener le haut du pavé.
«Je pense que les Finlandais sont assez satisfaits à un certain niveau d’être ce que nous sommes», a-t-il déclaré. «Nous n’avons pas vraiment besoin d’être plus.»
Les trois derniers pays dans le rapport de cette année sont le Rwanda, le Zimbabwe et l’Afghanistan.
Source : www.timesofisrael.com an anglais
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