Les autorités israéliennes ont localisé le navire responsable du déversement de pétrole brut dans la mer qui a atteint et couvert la majorité des plages d’Israël.
La ministre de la Protection de l’environnement, Gila Gamliel, a annoncé mercredi que le navire responsable de la pollution au large des côtes israéliennes avait été identifié.
«Nous avons mis la main sur le bateau criminel. Notre bras long atteindra tous ceux qui nuisent à notre nature, à la mer et à nos plages », a-t-elle déclaré. «Nous avons localisé le pétrolier qui a pollué les côtes d’Israël. Il s’agit d’une cargaison appartenant à des Libyens et transportée d’Iran en Syrie. Nous traduirons en justice le criminel environnemental qui a pollué les côtes de notre pays et exigerons une compensation au nom de tous les citoyens israéliens.
«Il s’agit d’un pétrolier du nom d’Emerald, détenu et exploité par des Libyens, qui transportait des marchandises, de manière piratée, d’Iran en Syrie. Le navire bat pavillon panaméen. L’Iran mène le terrorisme non seulement en s’armant d’armes nucléaires mais aussi en portant atteinte à l’environnement. Notre combat pour la nature et les animaux doit être transfrontalier. Ensemble, nous examinerons le responsable du terrorisme environnemental qui a commis un crime contre l’humanité. Nous continuerons de réhabiliter les plages et les animaux blessés. Ensemble, nous triompherons et éliminerons la pollution des côtes de notre pays. »
Le navire a désactivé son système de suivi lorsqu’il était près des eaux israéliennes, lorsqu’il déversait du pétrole brut dans la mer.
170 des 190 km de la côte israélienne ont été recouverts de goudron et endommagés lors d’une catastrophe écologique le week-end dernier, la pire catastrophe environnementale en Israël depuis des décennies.
Le goudron solide et semi-solide d’une source inconnue couvrait la majorité des plages d’Israël. On estime qu’un navire a déversé des centaines de tonnes de goudron qui ont été amenées sur les plages par la tempête hivernale importante.
Des animaux marins morts se sont échoués sur les plages d’Israël, y compris un bébé rorqual commun de 17 mètres.
Cette forme de pollution oblige les gens à se déplacer sur les plages et à séparer le goudron du sable à la main.
Israël a alloué 45 millions de shekels pour traiter la catastrophe.
Le porte-parole du ministère de la Protection de l’environnement a publié le rapport suivant:
À la suite d’une enquête approfondie menée par l’unité marine du ministère de la Protection de l’environnement au cours des deux dernières semaines, avec l’aide de partenaires israéliens et d’organismes internationaux, le ministère de la Protection de l’environnement a pu localiser le pétrolier qui a pollué les côtes d’Israël.
L’équipe d’enquête du ministère de la Protection de l’environnement a pu déterminer que le pétrolier Emerald est le responsable de la pollution de la mer et des plages en Israël. L’équipe était dirigée par le directeur de l’Unité maritime du Ministère de la protection de l’environnement, Rani Amir, et le chef de l’équipe d’enquête spéciale, Rami Peleg; Nir Lewinsky enquêteur en chef, Adv. Yoni Shamir de la police spécialisée en écologie du ministère de la Protection de l’environnement et de l’unité maritime Maayan Haim et Yoav Ratner, avec l’aide de l’Institut de recherche marine et lacustre et de la société israélienne Windward, combiné avec des données d’agences étrangères telles que la NOAA et l’EMSA.
Aucune source ne disposait d’informations en amont sur une tache suspecte qui a conduit à l’incident, qui n’a été découverte pour la première fois que lorsque des morceaux de goudron ont ete rejetés sur les côtes d’Israël le 17 février. Par conséquent, toute analyse des événements est une rétrospective, utilisant le suivi des données des navires et des images satellitaires .
L’équipe d’enquête a formulé la situation suivante : Le pétrolier Emerald est vieux, âgé d’environ 19 ans, et ne peut donc pas être réceptionné dans les ports européens ou américains. Il transporte 112 000 tonnes de pétrole brut. L’incident du déversement de goudron s’est produit entre le 1er et le 2 février, à des dizaines de kilomètres des côtes d’Israël, dans les eaux économiques d’Israël.
Des satellites européens ont retrouvé rétrospectivement des informations sur l’apparition d’une tache le 5 février dernier, qui pourrait être associée au pétrolier en question, à des dizaines de kilomètres au large des côtes d’Israël. Cette tache peut être celle qui a été découverte le 11 du mois à environ 50 km au large des côtes d’Israël, source de morceaux de goudron qui se sont posés sur les côtes d’Israël.
Les tests en laboratoire des échantillons prélevés par le ministère de la Protection de l’environnement ont révélé qu’il s’agissait de pétrole brut, et par conséquent la liste des suspects potentiels a été réduite à environ 35 navires dont quatre pétroliers : deux pétroliers ont été exclus en raison à leur emplacement les jours précédant l’incident; Un autre pétrolier a été inspecté en Espagne par une équipe locale ainsi qu’en Grèce par l’équipe d’enquête israélienne, il a été complètement disculpé de cette histoire et le quatrième pétrolier, maintenant en Iran, est celui identifié comme la étant la cause de l’incident.
L’analyse d’images satellitaires effectuée par des chercheurs du ministère de la Protection de l’environnement, le personnel de l’Institut de recherche marine et le personnel de la société israélienne Windward montrent que le navire faisait passer du pétrole brut d’Iran en Syrie. Le pétrolier a quitté la région iranienne quand il faisait «sombre», sans système AIS (système de positionnement automatique). Avant le canal de Suez, il a allumé les appareils, a traversé le canal dans la région égyptienne et, avant d’entrer dans les eaux économiques d’Israël, a de nouveau éteint le système.
Entre le 1er et le 2 février, il a pollué les eaux économiques d’Israël en mouvement et avec des appareils éteints, et quand il a atteint la région syrienne, il a rallumé les appareils. Entre le 3 et le 14 février, il a déchargé tout le pétrole brut qu’il avait sur d’autres navires dans la région syrienne.
Il convient de noter que pendant cette opération, rétrospectivement, deux autres spots ont été découverts sur la zone où le navire se trouvait entre Chypre et la Syrie. Le navire est de nouveau rentré en Iran de la même manière en diminuant les appareils une fois dans les eaux économiques d’Israël pour ne pas se faire reperer, jusqu’à ce qu’il atteigne un port en Iran, où il est actuellement ancré.
Le Ministère de la protection de l’environnement, en collaboration avec l’Autorité des transports maritimes et des ports, s’assurera que l’État d’Israël exige une indemnisation du Fonds international (IOPC 1992) et s’adressera également aux assureurs du pétrolier Emerald.
«En tant que compagnie israélienne pour laquelle la mer est importante, nous nous sommes mobilisés dès le premier instant pour aider le ministère de la Protection de l’environnement à localiser la source du désastre, et nous avons fait don de l’utilisation de notre système volontairement. Le système Windward et les chercheurs ont fourni une intelligence de qualité basée sur l’intelligence artificielle », a déclaré Ami Daniel, PDG et fondateur de Windward.
source : www.jewishpress.com
