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Quels sont ces juifs vivant sous d’autres latittudes ???

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Dans les différentes évaluations statistiques du peuple Juif,  ne sont pris en considération que les Juifs vivant en Israël, aux Etats Unis, Canada, Europe, Amérique centrale ou du Sud, en Australie mais, on ne sait que très approximativement combien de personnes se réclamant du Judaïsme vivant sous d’autres Latitudes.

Mon propos n’abordera pas le sujet de Juifs qui pour des raisons personnelles se sont « exilés » choisissant de résider dans certains pays d’Asie par exemple, car pour ces personnes leur origine est traçable. Je ne veux, ici, traiter que de communautés dont l’origine est méconnue pour ne pas dire inconnue totalement et qui pratiquent le Judaïsme, parfois, à leur façon, et parfois, de manière semblable à des communautés plus ou moins connues ou repérables.

Je vous propose de faire un peu de tourisme pour nous retrouver sous des horizons incroyables et même, tout-à-fait improbables ….

LES IGBOS (prononcer Ibo) :

Ils se trouvent au Nigéria, aux abords du fleuve du Niger, au Nigéria. Principalement dans le centre et la région sud-est.

Ils disent qu’à l’époque du premier exil,[1] ils ont fui la terre ancestrale, promise à Abraham, pour s’enfoncer dans des régions africaines et s’y installer, à l’abri, pensaient-ils, des peuples dominateurs empressés d’en finir avec les Juifs.

Les Juifs du Yémen prétendent être issus de la tribu de Dan. Les Igbos, pour leur part établissent le fait qu’ils sont mélangés étant donné que des Cohanim et des Léviim vivent avec eux et que leur origine propre vient de ressortissants des tribus de Dan et de Menashé et, aussi de Zabulon….

Leur héritage spirituel est la Torah avec les 613 commandements qu’ils continuèrent à appliquer en priant quotidiennement, en pratiquant sur leurs bébés mâles la circoncision au huitième jour ainsi que cela est indiqué, ils mangent « casher », observent les lois de pureté familiale, et les fêtes de pèlerinage, Rosh Hashana et Yom Kippour, le tout en langue hébraïque.

Depuis une trentaine d’années, des chercheurs, passionnés par l’histoire des tribus dispersées se partagent ce secteur méconnu. C’est donc, lors de ces réunions que les personnes provenant des Etats Unis, principalement, ont enseigné aux Igbos les fêtes de Pourim et de Hanouka commémorant des faits historiques qui ont eu lieu après ce premier exil, confirmant, en quelque sorte, que les Igbos sont bien originaires du peuple juif.

Leur nombre est estimé à environ 40,000 âmes (soit environ 0,030% de la population du Nigéria). Ils disposent dans la capitale du pays : Abuja et à Port Harcourt une ville de pratiquement 2,000,000 d’habitants et dans le sud du Nigéria de plusieurs synagogues disséminées dans plusieurs villes.

Tout comme eux, les LEMBAS, situés en Afrique australe, se réclament de Judaîsme, ils sont disséminés entre le Zimbabwe et l’Afrique du Sud. Les recherches généalogiques effectuées à l’aube du XXIème siècle, tendirent à prouver que pour certains leur ADN était identique à celui des membres de la tribu Lévy et des Cohen en particulier. Pour la plupart, de manière plus générale, les Lembas présentent des gènes sémites (juifs ou arabes).

Ce peuple aujourd’hui sis dans ces régions étaient, apparemment à l’origine, des nomades provenant d’Afrique du Nord (voir plus haut) mais certains évoquent plutôt le Yémen, plus particulièrement de la ville de Séna.

Leur nombre serait de 70,000 personnes environ. Ils se retrouvent dans des synagogues pour prier lors du shabbat et des fêtes et pratiquent la circoncision.

Les PAPOUS JUIFS : En Papouasie – Nouvelle Guinée – se trouvent des hommes et des femmes Papous qui prétendent être Juifs…. Des touristes ont rapporté une vidéo de tout une communauté déclamant Shéma Israël et la phrase qui suit que l’on dit en murmurant mais qu’eux clament à haute voix – baroukh shem kevod malkhouto leôlam vaêd.

Dans ce cas, comme dans ceux cas cités plus haut,les examens génétiques montrent une ascendance juive chez les Papous juifs de Nouvelle Guinée.

Leur origine et leur implantation dans ce coin du monde, semble-t-il, remonterait, en premier lieu, à la flotte de Salomon à des marins qui auraient fait naufrage dans ces contrées, ou à des voyageurs d’une époque plus récente que celle du bâtisseur du Temple de Jérusalem.

Il est possible aussi que des membres du « peuple » Lemba se soient installés en Nouvelle-Guinée.

Ils auraient déclaré à un chercheur britannique, le Prof. Parfitt, qu’ils étaient originaires de la région de Galilée ou de Haute Galilée. Leur tribu se nomme Gogodala et ils ne sont que 25,000 personnes.

Leur histoire rapporte qu’ils ont débarqué dans ce pays vers -400 avant l’ère commune, ce qui signifie après le retour de l’exil de Nabuchodonosor en Israël.

Les missionnaires chrétiens de toutes églises confondues ont toujours considéré les peuples asiatiques et africains comme « pain-béni » mais ils ont également toujours déployé des efforts gigantesques pour obtenir la conversion d’individuels et/ou de masses juives ajoutant foi à la promesse d’un paradis obtenu pour chaque âme rapportée….

Cependant, ces « tribus »-là comme d’autres, ont toujours refusé de renier leurs origines bien que la rabbanout hésite à les reconnaître formellement comme des Juifs à cause de cas de « mamzerout[2] » qui pourraient avoir eu lieu au fil des ans.

Le Rabbinat d’Israël s’était prononcé en faveur des Juifs d’Ethiopie ou les Bené Ménashé d’Inde mais pour l’instant ceux qui se réclament d’ascendance juive qu’ils soient de Chine ou d’Afrique centrale ou du sud, ou de Papouasie, n’ont pas encore eu cet avantage.

Caroline Elishéva REBOUH

MA Hebrew and Judaic Studies
Administrative Director of Eden Ohaley Yaacov

[1]Celui de Salmanasar en -722. D’après certaines sources historiques, c’est donc bien avant l’exil provoqué en –586 par Nabuchodonosor que des Juifs s’étaient déjà exilés eux-mêmes en se dirigeant vers l’Afrique du Nord, la Cyrénaïque et donc, en chemin ont essaimé au long des routes ou des villes portuaires pour ceux qui s’étaient enfui par voie maritime.

[2] Un mamzer est un enfant issu d’une union illicite comme une union adultérine ou incestueuses et cet enfant ne pourrait, selon les termes de la Torah, jamais entrer dans le quorum juif.

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