Succès sans précédent pour l’équipe de l’Université de Tel-Aviv au Championnat du monde de biologie synthétique (iGEM) 2020, qui s’est déroulé par zoom cette année. L’équipe, composée à moitié de femmes, a remporté la première place pour le développement d’une technologie innovante qui améliore la capacité du génome d’un organisme à intégrer les gènes synthétiques insérés au moyen des techniques de l’ingénierie génétique sans les rejeter. L’équipe de l’Université de Tel-Aviv a dépassé dans le classement général les équipes d’étudiants des meilleures universités du monde, notamment Cornell, Harvard, MIT, Stanford.
L’équipe de l’UTA a remporté la première place dans la catégorie du meilleur développement logiciel et la deuxième place du prix Fundational Advance attribué pour les solutions proposées aux problèmes fondamentaux dans le domaine de la biologie synthétique.
Le concours a mis en compétition des étudiants de 256 grandes universités du monde entier. Chaque équipe devait produire une idée et la mettre en œuvre, à la manière d’une startup. Le concours, qui a lieu tous les ans à Boston, s’est déroulé cette année en ligne en raison des contraintes du corona. L’équipe de l’Université de Tel-Aviv, sous la direction du Directeur du laboratoire de biologie systémique, synthétique et computationnelle de la Faculté d’ingénierie, le Prof. Tamir Toler, comprenait 12 des meilleurs étudiants des Facultés d’ingénierie, de médecine, des sciences de la vie et des sciences exactes: Karin Sionov (capitaine de l’équipe), Niv Amitay, Hadar Ben-Shoshan, Noa Kraicer, Bar Glickstein, Itamar Menuhin, Matan Arbel, Doron Naky, Omer Edgar, Itai Katzir, David Kenigsberger et Einav Saadia.
Une position de leader dans le domaine de la biologie synthétique
L’ingénierie génétique est basée sur la capacité d’insérer des gènes d’une créature à une autre. Le défi dans ce processus est l’instabilité de ces gènes, qui sont généralement «éjectés» assez rapidement du génome comme corps étranger. Au cours de la compétition, l’équipe a développé une technologie innovante qui améliore la stabilité génomique et préserve le gène synthétique inséré dans l’organisme sur le long terme. Dans la mesure où ce type d’ingénierie est utilisé aujourd’hui par la plupart des sociétés biotechnologiques et pharmaceutiques dans le monde, la technologie mis au point par les étudiants de l’université contribuera à des domaines tels que le développement de médicaments, l’industrie alimentaire et agricole et le développement de l’énergie verte.
Elle est basée sur des outils provenant de diverses disciplines, dont l’ingénierie, l’informatique et la biologie moléculaire, et comprend entre autres un logiciel pour la conception de séquences d’ADN génétiquement stables et des méthodes innovantes de mesure de la stabilité génomique. Le projet a fortement impressionné le jury et a valu à l’équipe une médaille d’or, des prix et un classement élevé dans plusieurs catégories.
«C’est un grand honneur pour moi d’être à la tête d’une équipe d’étudiants exceptionnels qui ont fièrement représenté l’Université de Tel-Aviv et l’État d’Israël » a déclaré le capitaine de l’équipe, Karin Sionov, titulaire d’une licence en génie biomédical de la Faculté d’ingénierie. « Ce succès est l’expression de notre investissement et du défi qu’il a représenté pour nous tout au long de l’année. Nous sommes arrivées au concours avec une grande motivation, nous nous sommes totalement investis dedans et je suis heureuse que nous ayons laissé derrière nous des universités de premier plan du monde entier ».
« C’est un succès très impressionnant qui montre que l’Université de Tel-Aviv a une position de leader dans le domaine de la biologie synthétique, non seulement en Israël mais dans le monde entier. », conclut le Prof. Tamir toler. « L’une des preuves de la taille de ce succès trouve son expression dans l’intérêt porté par une société suisse qui nous a transmis un don de soutien, et a l’intention de nous accompagner par la suite pour commercialiser notre idée ».