Les membres proches de la famille des nouveaux immigrants qui ont émigré en Israël il y a moins de 4 ans pourront se rendre en Israël et voir leur famille dès le mois prochain, a décidé le ministère de l’Intérieur.
La question a été soulevée par la commission des affaires d’immigration, d’absorption et de la diaspora de la Knesset au début du mois, en raison des nombreuses demandes que plusieurs députés ont reçues de nouveaux immigrants demandant que les membres de leur famille de l’étranger soient autorisés à les visiter.
Le président du comité, le député du Likoud, David Bitan, a annoncé ce mercredi 18-11-2020, lors d’une audition du comité que l’Autorité de la population et de l’immigration du ministère de l’Intérieur a décidé d’approuver la demande du comité pour de telles visites, pour remplacer un patchwork de diverses exemptions sur l’interdiction des ressortissants étrangers d’entrer dans le pays depuis que la crise du COVID-19 a éclaté.
La nouvelle politique devrait entrer en vigueur à la mi-décembre en raison des préoccupa-tions du ministère de l’Intérieur concernant les taux élevés d’infections dus au COVID-19 actuellement aux États-Unis et en Europe.
Une date précise de mise en œuvre n’a pas encore été communiquée.
Il y aura un système de demande officielle afin d’obtenir le permis d’entrée pour les parents d’immigrants par l’intermédiaire du ministère de l’Intérieur, mais les détails ne sont pas encore clairs.
Les nouveaux immigrants sont définis dans la loi israélienne comme ceux qui sont arrivés il y a moins de dix ans, mais le ministère de l’Intérieur était réticent à accorder des visites familiales à cette catégorie plus large en raison d’une préoccupation concernant le nombre de ressortissants étrangers entrant dans le pays pendant la pandémie actuelle.
Il a noté que 125 000 nouveaux immigrants sont venus en Israël au cours des quatre dernières années et que permettre aux membres de la famille d’un plus grand nombre d’immigrants que cela serait problématique.
Yorai Lahav Hertzanu, député de Yesh Atid, qui a été impliqué dans l’initiative depuis le début, a salué la décision, notant que de nombreux nouveaux immigrants manquent de soutien familial en Israël et que la nouvelle mesure aidera à résoudre ce problème en autorisant les visites familiales.
«Les Olim [immigrés] ont moins de systèmes de soutien ici que certains, et j’ai immédiate-ment réalisé l’importance de trouver une solution qui leur permettrait une visite de leurs proches», a déclaré Lahav Hertzanu suite à l’adoption de cette proposition.
«Je sais qu’avoir ma famille ici est une grande source de force pour moi à travers ce confinement, et j’espère maintenant que cela sera plus facile pour les nouveaux olim également. Je suis reconnaissant envers le député David Bitan qui s’est joint à moi pour soulever cette cause importante et parvenir à un compromis avec les bureaux du gouvernement.
La députée de Kakhol lavan, Michal Cotler-Wunsh, a noté lors de la réunion du comité de mercredi qu’elle avait reçu des demandes de parents âgés qui avaient fait leur alya il y a plus de quatre ans et qui souhaitaient que leurs enfants puissent venir les voir, expliquant que cette décision actuelle n’aiderait pas ces citoyens.
Elle a cependant largement salué les nouvelles mesures.
«Après avoir soulevé la question de toutes les manières possibles et demandé une solution globale et holistique qui reconnaît l’importance de l’alya et les implications supplémentaires liées au COVID-19 pour les olim, je suis heureuse de constater que les autorités chargées d’immigration prennent cette mesure en considération et étendent les critères de visite en permettant aux parents immédiats d’entrer en Israël, conformément aux directives du ministère de la Santé », a déclaré Cotler-Wunsh.
Elle a toutefois ajouté qu’elle était déçue que les nouveaux critères de visite soient limités aux immigrants jusqu’à quatre ans et qu’elle travaillerait pour les élargir afin de permettre à tous les nouveaux immigrants tels que définis par la loi, de rendre visite à leur famille en Israël.
«Je reçois d’innombrables demandes d’olim qui sont ici depuis plus de quatre ans, par exemple, qui sont âgés et dont les enfants vivent à l’étranger – ils ont également besoin de leur soutien. D’autres ont de jeunes enfants ou veulent simplement parce qu’ils en ont besoin du soutien de leurs parents. Nous suivrons la mise en œuvre de ces lignes directrices et continuerons à discuter et à résoudre ce problème de manière responsable afin que tous les olim puissent être réunis avec leurs familles immédiates et leurs proches, en cette période difficile plus que jamais.
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