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Le premier satellite spatial construit par l’Université de Tel-Aviv est prêt à être lancé

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Le nanosatellite TAU-SAT1, conçu, développé, assemblé et testé au nouveau Centre de Nanosatellite de l’Université de Tel-Aviv, a été envoyé ces jours-ci à l’Agence spatiale nationale du Japon (JAXA) pour une dernière batterie de tests avant son départ pour l’espace. Construit par une équipe d’étudiants et de doctorants de l’université, TAU-SAT1 surveillera le rayonnement cosmique dans l’espace et collectera des données scientifiques qui permettront de concevoir des moyens de protection pour les astronautes et les systèmes spatiaux.

Le Centre de NanoSatellites de l’Université de Tel-Aviv est le produit d’une coopération interdisciplinaire entre la Faculté d’ingénierie, la Faculté des sciences exactes de l’École Porter des sciences de la Terre et de l’environnement. « TAU-SAT1 est le premier nanosatellite qui a été conçu, construit et testé de manière indépendante dans une université en Israël », explique le Dr. Ofer Amrani, Directeur du Laboratoire de mini-satellites de l’Université de Tel-Aviv. « Il s’agit d’un nano-satellite, ou mini-satellite, de type ‘CubeSat’, mesurant 10 cm de haut sur 10 cm de large et 30 cm de long, soit la taille d’une boîte à chaussures, et pesant moins de 2,5 kg ».

Le tour de la Terre toutes les 90 minutes

Il s’agit d’un satellite de recherche qui mènera un certain nombre d’expériences en orbite. Entre autres, il mesurera le rayonnement cosmique dans l’espace. « On sait qu’il existe dans l’espace un mouvement de particules énergétiques qui provient du rayonnement cosmique », explique le Dr. Meir Ariel, Directeur du Centre de Nano-Satellite de l’Université. « Notre mission scientifique est de surveiller ce rayonnement et de mesurer le flux de particules et ses produits. Il faut comprendre que l’environnement spatial est un environnement hostile pour l’homme mais aussi pour les systèmes électroniques. Lorsque ces particules heurtent des astronautes ou des équipements électroniques dans l’espace, elles peuvent causer des dommages importants. Les données scientifiques qui seront collectées par notre satellite permettront de concevoir des moyens de protection pour les astronautes et les systèmes spatiaux. À cette fin, nous avons prévu que ce sattellite puisse réaliser un certain nombre d’expériences, qui ont été développées par le Département de l’environnement spatial du Centre de recherche nucléaire Soreq ».

Tausat1.2Une autre question qui préoccupait les chercheurs était de savoir comment extraire les données que le satellite allait collecter. TAU-SAT1 passera en orbite autour de la Terre à 400 km au-dessus du niveau de la mer, à une vitesse vertigineuse de 27 600 km / h, soit 7,6 km par seconde. Compte tenu de sa vitesse, le satellite effectuera le tour de la Terre toutes les 90 minutes. « Nous avons construit une station satellite dans ce but sur le toit du bâtiment de la Faculté d’ingénierie », explique le Dr. Amrani. « Notre station, qui sert également de station de radio amateur, comprend un certain nombre d’antennes et un système de contrôle mécanisé automatique. Lorsque TAU-SAT1 passera ‘au-dessus’ d’Israël, c’est-à-dire dans un rayon de quelques milliers de km à portée de réception de la station au sol, les antennes suivront la trajectoire du satellite et un processus de transmission de données s’effectuera entre le satellite et la station. De tels échanges se produiront environ quatre fois par jour, et dureront à chaque fois moins de 10 minutes. En plus de sa mission scientifique, le satellite servira également de relais spatial aux amateurs radio du monde entier ».

Ce n’est qu’un début

TAU-SAT1 a été envoyé ces jours-ci à l’Agence spatiale nationale du Japon ‘JAXA’ pour subir les derniers tests avant son lancement dans l’espace. Du Japon, il sera envoyé aux États-Unis, où il est destiné à « embarquer » sur un vaisseau spatial d’approvisionnement de la NASA et de la compagnie Northrop Grumman, destiné à être lancé vers la Station spatiale internationale de la NASA au premier trimestre 2021. Après son arrivée à la station, un bras robotique le propulsera vers l’orbite terrestre basse (OTB). Nous le suivrons (de loin) également sur les réseaux sociaux de l’Université de Tel-Aviv. Vous êtes invité à suivre avec nous son voyage à la poursuite de l’inconnu. Recherchez le hashtag # tau2space sur Facebook et sur les stories Instagram.

Le satellite devrait être actif en tout pendant plusieurs mois. Comme il n’a pas de moteur, sa trajectoire s’estompera avec le temps sous l’effet de la traînée atmosphérique et il finira par se consumer dans l’atmosphère et par nous revenir sous forme de poussière d’étoile. Mais selon le Dr. Amrani, le lancement de TAU-SAT1 n’est qu’une première étape pour l’Université de Tel-Aviv qui se joint à présent à la « nouvelle conquête spatiale ».

«L’idée derrière la nouvelle révolution spatiale est d’ouvrir l’espace aux acteurs civils également. Dans un passé encore proche, les satellites nécessitaient des développements très coûteux qui prenaient de nombreuses années et impliquaient la participation de dispositifs gouvernementaux lourds et compliqués. Nous avons pu réaliser la planification, l’assemblage et les tests de notre satellite en moins de deux ans, à l’aide d’une équipe d’étudiants et de doctorants. De plus, nous avons construit nous-mêmes l’infrastructure, depuis les salles blanches jusqu’à la station de réception et de transmission que nous avons placée sur le toit, en passant par les différentes installations de contrôle telles que la chambre à vide thermique. A présent, à partir de ces infrastructures toutes prêtes, nous commençons le développement de TAU-SAT2. L’idée est que tout chercheur et tout étudiant de n’importe quelle faculté de l’Université de Tel-Aviv ou d’une autre université, soit dans l’avenir en mesure de planifier et de lancer des expériences dans l’espace, même sans être un expert dans ce domaine ».

« La réalisation de toutes ces activités y compris le lancement du satellite dans une période de deux ans seulement n’aurait pas été possible sans la collaboration de nombreux services: la direction de l’université qui a soutenu le projet et la mise en place des infrastructures sur le campus, le Prof. Yossi Rosenwaks, Doyen de la Faculté d’ingénierie, les Prof. Sivan Toledano et Haim Suchowski de la Faculté des sciences exactes, le Prof. Colin Price de l’Ecole Porter, et par-dessus tout, l’équipe du projet qui a pris en charge la R&D 24 heures sur 24: Elad Sagi, Dolev Bashi, Tomer Nahum, Idan Finkelstein, le Dr Diana Laufer, Eitan Schlisel, Eran Levin, David Greenberg, Sharon Mishal Et Orly Blumberg ».

https://www.ami-universite-telaviv.com

Photos:
1. et 2. : Dernières inspections en salle blanche (Crédit: Université de Tel-Aviv).
3. : L’équipe sur le campus, avant le départ pour l’aéroport. Le satellite est dans la valise (Crédit: Université de Tel-Aviv).

 

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