Les jours entre Yom Kippour et Soukkot sont des jours saints, durant lesquels nous sommes occupés à la Mitsva de la Soukka, afin de s’élever de niveau en niveau. Nos maîtres enseignent que les 4 jours qui séparent Yom Kipour de Soukkot sont reconnus comme étant des jours saints, comparables aux jours de H’ol Ha-Mo’ed (demi fête), durant lesquels tout Israël s’adonne aux préparatifs de la Soukka et du Loulav, et ces actions stimulent le cœur d’Israël à aimer Hachem et à se réjouir de ses commandements, à se réjouir d’une joie spirituelle authentique, pour servir Hachem dans la bonne humeur.
Durant tous ces jours là, nous ne disons pas les supplications journalières, car ces jours sont comparables à des jours de fêtes.
Nos maitres enseignent que la Souccah doit être constituée de 3 parois et d’un Skah’ (toit de la Souccah).
Les parois – c’est-à-dire les murs – de la Souccah, peuvent être constitués de la matière que l’on désire, à condition que les parois soient suffisamment résistantes et stables, pour tenir correctement face au vent, car les parois qui ne résistent pas au vent, ne sont pas valables pour accomplir la Mitsva de Souccah.
C’est pourquoi notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l tranche qu’il ne faut pas constituer les parois de la Souccah avec des draps, des tentures ou autres, car ces choses se déplacent avec le vent. Même s’il s’agit uniquement d’un léger mouvement, ils ne sont pas considérés comme résistants au vent. Même si l’on tend correctement les draps, et qu’on les attache fortement à l’armature de la Souccah afin qu’ils ne bougent pas avec le vent, on ne peut pas permettre, car il arrive parfois que les nœuds se desserrent avec le vent et que les draps se mettent à bouger, à ce moment-là, la Souccah devient Péssoula (non valable selon la Halah’a), la personne qui s’y trouve ne siège pas dans une Souccah, et si cette personne a récité la Bérah’a de « Léshev Ba-Souccah », sa Bérah’a est « Lévatala » (récitée en vain). Même si selon l’opinion de certains Poskim (décisionnaires), tant que les draps ne se déplacent pas beaucoup avec le vent (environ 3 Téfah’im = 24 cm de chaque côté), les parois sont valables, malgré tout, il semble à travers les propos des Rishonim (décisionnaires de l’époque médiévale) que même le mouvement le plus léger invalide la Souccah. Telle est l’approbation de la majorité des décisionnaires contemporains, et parmi eux:
Le Gaon Rabbi Shlomo Zalman OYORBAH’ z.ts.l, et le Gaon Rabbi Yossef H’aïm ZONENFEILD z.ts.l.
Le Gaon Rabbi Moshé FEINSHTEIN z.ts.l écrit qu’il ne faut pas autoriser la construction de telles Souccot constituées de tentures en tissus ou plastique, et il ajoute que même si l’on constate aux États-Unis (lieu où résidait le Gaon Rabbi Moshé FEINSHTEIN z.ts.l) la vente de Soukkot dont les parois sont constituées de tentures, il est évident que cela ne se fait pas sous les instructions d’un Sage, car il ne faut pas utiliser de telles Soukkot.
Une chose réceptive de l’impureté
Matière réceptive d’impureté
Lorsque nous avons écrit qu’il est permis de constituer les parois de la Souccah de tout ce que l’on désire, cela inclus même des objets, comme une armoire, une caisse ou autre, malgré le fait que l’armoire est un objet, et qu’en tant que tel, elle est réceptive de l’impureté (c’est-à-dire : si une personne impure touche cette armoire celle-ci peut recevoir à son tour l’impureté), or, selon la règle, toute chose réceptive à la Toum’a (l’impureté) ne peut pas être utilisée pour le Skah’ (le toit) de la Souccah, malgré cela, les parois peuvent être constituées même de choses qui sont réceptives à l’impureté.
Cela signifie que ce n’est que le Ska’h qu’il faut constituer exclusivement de choses qui ne sont pas réceptives à l’impureté, mais les parois de la Souccah peuvent être constituées même d’objets ou de toutes autres choses réceptives de l’impureté.
« Ma’amid » (le support du Ska’h) – Les colliers de serrage
Cependant, la partie des parois de la Souccah sur laquelle le Skah’ repose, s’appelle « Ma’amid » (support du Skah’), or, Léh’atéh’ila (a priori), il faut constituer le Ma’amid du Skah’ à partir d’une chose qui n’est pas réceptive à l’impureté. Par conséquent, si l’on constitue une des parois de la Souccah avec une chose qui est réceptive à l’impureté, comme une armoire ou des tuyaux de métal (qui sont eux aussi réceptifs à l’impureté), il est bon dans ce cas de placer une planche en bois sur l’armoire ou sur les tuyaux aux 4 côtés de la Souccah, de sorte que le Skah’ soit posé sur la planche de bois, et non sur une chose réceptive à l’impureté.
C’est pour cela qu’il faut veiller à priori, à ne pas consolider ou faire supporter le Ska’h avec toute chose réceptive d’impureté (comme expliqué plus haut). De ce fait, il est juste de veiller à ne pas attacher le Ska’h à la Soukka au moyen de colliers de serrage pour ne pas que le Ska’h s’envole par un vent fréquent. Mais si l’on a attaché le Ska’h avec un collier de serrage par crainte d’un vent inhabituel (tempête), on peut autoriser.
source : www.halachayomit.co.il