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Et si nous revenions aux vrais valeurs ? L’importance du rôle de la femme juive dans le judaïsme !

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Pendant cette période troublée où toutes les valeurs sont bafouées, où l’on en arrive à perdre certains repères, j’ai pensé rafraîchir un peu l’atmosphère en rappelant le rôle de la femme juive.

Pendant des millénaires on a toujours considéré la femme comme un accessoire, nécessaire à la vie, mais, comme un accessoire tout de même.

Jusqu’à présent on ne regardait certaines femmes qui ont fait parlé d’elles et ont laissé des traces que comme des cas d’exception. Comme par exemple Sara Iménou qui a eu le courage de dire à Abraham de renvoyer Hagar, Sara qui a eu le courage de suivre Abraham pour cette terre inconnue. Sara qui a accepté ce destin peu commun avec la confrontation avec cette femme choisie par Abraham et qui était une rivale et donc survint un litige. Puis, en apprenant incidemment le sacrifice d’Isaac,  cette nouvelle eut raison d’elle. Sa force ne put sublimer cette souffrance.

La sagesse de Sara réside en ces deux mots prononcés par HaKadosh Baroukh Hou : shemâ bekola. Ce qu’il faut retirer comme leçon de cela c’est qu’ Abraham était en proie à des remords car malgré tout Ishmaël était son fils et Hagar avait partagé son intimité. Donc, lorsque Sara a dicté à Abraham ce qu’il devait faire, elle obéissait à une certaine logique et une certaine intuition au contraire du mari se laissant guider uniquement par ses sentiments. Ce qui ne veut pas dire que la femme n’a pas de sentiments, seulement, ce qui est plus urgent et prépondérant c’est la finalité des actes pour les femmes.

Nous l’avons vu, le rôle de Myriam fut capital pour la naissance de Moïse et son rôle assisté de sa mère Yokhéved fut aussi très important pour sauver des âmes pendant l’esclavage en Egypte puisque Shifra et Poua les célèbres meyaldoth (sages-femmes) n’étaient autres que  Myriam et sa mère.

Nous pouvons citer les rôles capitaux de femmes comme Esther la reine, qui sauva le peuple juif et ceci se déroula pendant Pessah, Yéhoudith qui nous débarrassa de Holopherne.

Le destin peu commun de Ruth la Moabite, est aussi l’illustration que l’intuition de la femme juive va droit au but et   démontre souvent de l’importance des actes  vis-à-vis de la nation juive. Or, lorsque l’on voit avec quelle détermination, Ruth s’est attachée  à notre peuple et la récompense qu’elle en a eue, nous renforçons ainsi les vers de Salomon sur la femme vertueuse.

Longtemps, les hommes ont sous-estimé la compétence des femmes pour les matières intellectuelles ou halakhiques et pourtant : la femme de Rabbi Méïr Baal Haness[1]  était d’une grandeur intellectuelle telle que de grands Hakhamim[2] en but avec la halakha[3] demandaient souvent comment se sortir d’un problème et Brouryia[4] savait toujours dénouer les problèmes et savait expliquer comment et pourquoi seulement voilà : le fait est que Brouryia était d’une tsniouth[5] surprenante  : elle ne cherchait pas à se montrer. Elle enseignait derrière un rideau. Elle communiquait avec des rabbanim avec des petits mots : des p’takim. Souvent, elle entendait les problèmes soulevés depuis sa cuisine et elle écrivait la réponse sur un pete[6]k et le mettait à la place de celui qui se posait des questions

On peut citer de nombreux  cas  qui ont jalonné toute notre histoire mais ce qui n’a jamais manqué à ces femmes c’est qu’elles se sont toujours souvenues de leur rôle au sein de la famille. Du rôle qui lui a été confié par Dieu  de par sa conformation physique et de par ses aptitudes : douceur, faculté d’adaptation etc….  et si justement les Hakhamim ont dispensé les femmes de certaines mitsvoth[7] ce n’est pas parce qu’elles n’en sont pas capables mais parce que les femmes ont une mission emplie de kedousha. C’est en quelque sorte la prêtresse du foyer. C’est grâce à elle que le foyer juif tient debout. Amoud Hatavekh  shel habayith zé haisha[8]. La femme que Dieu a créée à partir d’un côté de l’homme car la Torah nous dit que Homme et femme D les a créés en même temps, un midrash nous démontre que c’est d’une côte de l’homme que D a pris à l’homme que D a créé la femme pour qu’elle sache rester tsenoua, pudique.

Un autre midrash dit autrement : l’homme et la femme ont été créés ensemble d’une manière égale car l’homme et la femme sont égaux. Pourtant, la femme qui véhicule la vie en elle-même n’est désignée que sous l’appellation le sexe faible. Ce qui est totalement inexact car, s’il est vrai que la femme doit être multi facettes et multi présente son rôle est si varié et si large que lorsque la femme n’est pas là, le foyer va à la dérive. La présence féminine est gage de stabilité, d’harmonie, d’amour, de compréhension et de bien d’autres attributs aussi. La femme se doit d’être belle et douce, cultivée, agréable et avisée.  Mais elle doit savoir comprendre un homme suffisamment pour que l’homme sache qu’il va trouver chez sa femme, à la fois une confidente, une amie, une collaboratrice, une artiste capable de le comprendre lorsqu’il est tendu, pour qu’il se sente prêt à oublier ses soucis.

On cite souvent les filles de Rashi comme des femmes qui mettaient le talith et les tefiline. Pourquoi en ce cas ne les met-on pas aujourd’hui ?

Parce que de la même façon que chaque homme dans une entreprise a une responsabilité et un rôle, la femme a le sien. Elle est, de plus, assujettie à des considérations physiques  qui peuvent l’empêcher de mener à bien ses attributions et c’est justement ce que les Hakhamim ne souhaitent pas et c’est la raison pour laquelle  il n’est pas souhaitable que la femme prenne sur elle des attributions ou des rôles beaucoup trop importants qui pourraient lui faire oublier son rôle principale. La femme est le creuset de la famille nous l’apprenons d’une expression tirée des noms des 4 femmes de Jacob : Bilha, Rahel, Zilpa et Léa = barzel, le creuset dans lequel est fondée la famille.

C’est la raison pour laquelle, de manière à sauvegarder la pureté de notre peuple, la femme se doit d’être pure, pudique, pour savoir avec certitude d’où viennent les enfants dont elle est la mère.

La femme doit être la parure de son mari, elle doit être sa fierté et sa référence.  C’est elle en fait qui doit diriger la famille c’est parce que la mère enseigne ses enfants : shema beni torat imekha[9], c’est elle qui va influencer ses enfants par son nom et c’est pour cela que lorsqu’on doit calculer par la cabbale à quel élément nous nous raccrochons que nous utilisons le prénom de la personne augmenté du prénom de  sa mère c’est ainsi que l’on peut voir à quel point l’influence de la maison est importante pour tout un chacun.

La mère juive va être fière de ses enfants mais il faut aussi que les enfants soient fiers de leur mère et de leur père bien sûr.  C’est la mère juive qui est encensée chaque vendredi soir avec le chant Eshet Hayil[10] qui vante la femme vertueuse. C’est en général ainsi qu’on traduit eshet hayil. En fait, il n’y a dans ce poème que l’illustration exacte d’une femme qui  n’est autre que chef d’entreprise : elle mène sa maison de main de maître ainsi que ses employés, elle mène aussi ses affaires et procure du nahat[11] à son mari. Ce nahat qu’elle va donner à son mari nahat = 458, lui est permis si elle se conduit vraiment comme le tavekh de la maison, amoud hatavekh = 546

Tavekh = 432

Nahat = 458 la différence en guematria entre amoud hatavekh et nahat c’est  26 c’est-à-dire que sans le concours et la bénédiction d’Hakadosh baroukh hou il ne peut y avoir d’harmonie complete et d’entente c’est aussi ce que l’on dit lorsqu’un couple se marie et si la shekhina[12] ne réside pas entre les deux membres du couple, il ne peut y avoir 15 (yah) et ne reste que le feu.

Aujourd’hui, la femme a le droit d’étudier les textes sacrés, seuls certains rabbanim continuent à enfermer et à limiter le rôle de la femme dans l’ignorance. Or, si rabbi Akira[13] est devenu ce qu’il est devenu c’est grâce à sa femme qui a préféré continuer à vivre dans le dénuement plutôt que son mari ne soit un désœuvré; Elle l’a poussé à devenir un talmid hakham[14]. Aujourd’hui la femme a un rôle important pour la suite des générations c’est de pousser son homme et ses enfants à étudier à fixer des temps pour la Tora.

On compare souvent le don de la Tora à un mariage : l’alliance de D avec sa bien-aimée Israël et la Tora est la houppa ou la ketouba[15]. Mais, qu’à D ne plaise, que se passe-t-il ; lorsque le mari et la femme ne se plaisent pas ou ne s’entendent pas ? Le divorce ! La guemara raconte que lors d’un divorce les pierres du temple pleurent. Si Israël n’était pas fidèle à Dieu qu’arriverait-il ?   Un divorce ? Comment et sur quel plan ?

Que nous ne connaissions pas de triste destin pour notre peuple, mais, nos actions engagent notre devenir. Nous devons en être conscients pleinement.

Nous ne devons pas ressembler à des couples infidèles.

Des couples polygames. Pourquoi la polygamie n’existe-t-elle pas aujourd’hui ?

A cause de la takana[16] de Rabbenou Guershon Meor Hagola[17] non pas seulement…… On considère que de la même façon que Dieu n’a donné qu’une seule Torah  à Israël, il ne peut y avoir qu’une seule épouse à chaque homme. Et pourtant me direz-vous Abraham a eu plusieurs femmes ainsi que Jacob ?…. Oui mais, Abraham n’a pris Hagar que parce que Sarah était stérile et de même pour les servantes de Léa et Rahel qui n’ont été prises que parce que Rahel ou Léa ont été stériles à certains moments.

Caroline Elisheva Rebouh Ben Abou
אלישבע  רבוה בן אבו
MA Hebrew and Judaic Studies
Administrative Director of Eden Ohaley Yaacov

[1] Grand Talmudiste

[2] Sages

[3] Loi, règle religieuse

[4] Epouse de Rabbi Méïr

[5] Modestie, pudeur. Comportement très modeste.

[6] Un pétek (petit mot) des p’takim.

[7]  Commandements

[8]  Le pilier (de soutènement) du foyer est la femme.

[9]  Ecoute, mon fils, l’enseignement de ta mère.

[10] Femme vertueuse

[11] Bonheur

[12] Présence divine

[13]  Rabbi Akiva

[14]  Sage

[15] Acte de mariage

[16] Décision rabbinique.

[17] Rabbénou Guershon Méor HaGola

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