Après 14 ans !!! d’attente Vicky Tzur a reçu son guet ce matin au Beit Din de Netanya.
L’histoire débute à la fin de l’année 2006. Le mari de Vicky décide de divorcer. Quelques mois plus tard, il quitte Israël, abandonne sa femme et ses quatre enfants et s’installe en Argentine. Les premières années, Vicky espère que la crise est temporaire. Les années passent. En 2013, Vicky comprend que son mari a refait sa vie en Argentine et qu’il refuse de lui donner son guet.
Le Département des Agunot du Tribunal rabbinique d’Israël se saisit du dossier en 2016. Depuis lors des négociations sont menées avec le mari par l’intermédiaire du rabbinat d’Argentine et du Grand Rabbin Gabriel Davidovitch. Vicky céde sur presque tout. En vain. Nous tentons presque tout, mais à chaque concession de Vicky, l’époux à une nouvelle exigence, parfois très technique et sans importance, parfois une exigence financière, et les mois passent, sans que nous arrivions à mener une négociation sérieuse. Après avoir pendant des années dit clairement non, il choisit une nouvelle tactique et fait trainer le processus. Des accords sont échangés. Mais rien n’avance. “Katy me dit Vicky, vraiment je ne comprends pas comment cela peut être possible. On ne peut rien faire ? Lui continue sa vie, et moi…”. La révolte de Vicky semble sans issue.
En novembre 2019, avec l’aide de l’organisation Yad laisha, une procédure contre l’époux pour dommage et intérêt débute. La Cour de Justice après plusieurs mois de procédure donne gain de cause à Vicky et impose une amende de 720.000 shekels à son époux. Mais, toujours en Argentine, il continue à refuser, malgré les pressions presque quotidiennes du rabbinat d’Argentine.
Le dénouement se produit, il y a une quinzaine de jours, en pleine crise de Corona, le Rav Davidovitch réussit à convaincre l’époux. Une autorisation spéciale est donnée pour pouvoir sortir malgré le confinement très sévère imposé à Buenos Aires. La semaine dernière l’époux a remis le guet au Rabbinat d’Argentine et vendredi, le guet, le guet-shlihout est arrivé en Israël. ” Vicky a retrouvé sa liberté après 14 ans de cauchemar.
Ce nouveau combat montre que même lorsque l’époux récalcitrant se trouve à l’étranger, la justice israélienne peut agir et réussir. Certes, le combat a été long, ardu, douloureux. Mais aujourd’hui Vicky est libre.