Avant-propos : Beaucoup de personnalités qui se présentent comme des « défenseurs de la planète » dans les médias ,dans les discours et les écrits sont des promoteurs du transport « tout électrique ». Est-ce fondé ?
Pour en faire la promotion les Autorités Européennes classent les voitures électriques dans la catégorie des voitures a « zéro émission »…Pourquoi ?
Les Autorités Françaises ont utilisé leurs prérogatives dans la gestion de constructeurs automobiles tels que PSA pour imposer la création et la distribution prioritaire de véhicules électriques et cela malgré les réserves graves de son President Carlos TAVARES (https://hybrideaeau.fr/carlos-tavares-monde-fou/). Pourquoi ne pas lui répondre ?
Carlos TAVARES a écrit « Le monde est fou. Le fait que les autorités nous ordonnent d’aller dans une direction technologique, celle du véhicule électrique, est un gros tournant.Je ne voudrais pas que dans 30 ans on découvre quelque chose qui n’est pas aussi beau que ça en a l’air, sur le recyclage des batteries, l’utilisation des matières rares de la planète, sur les émissions électromagnétiques de la batterie en situation de recharge? ». Tout acheteur de véhicule électrique bénéficie en France de « bonus écologique »pouvant atteindre de 6000€ à 10000€ malgré les problèmes budgétaires graves du pays.
Qu’en est-il ? Carlos TAVARES est-il un « fou » qui a risque sa carrière sur la base de fausses données ou un visionnaire a l’exemple des prophètes bibliques qui a dénoncé une faute grave ?
Cet article veut rétablir les faits.
Les voitures électriques face au défi climatique
Selon le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC),groupe dont les thèses ont été adoptées par les Conférences Internationales sur le Climat (COP), le dérèglement climatique résulterait pour les 2/3 de l’émission excessive de gaz à effet de serre (GES) tels que le Gaz Carbonique par l’activité sociale.
Ce problème suivant le GIEC serait extrêmement grave car s’il se poursuit il remettrait en cause la survie de planète! Il faut donc éviter tout ce qui pourrait accroitre les emissions de GES. Vraiment ?
Selon une étude menée par Hans-Werner Sinn et le professeur de physique Christoph Buchal, de Cologne, les voitures électriques n’émettent pas moins de Gaz Carbonique que les voitures à essence ( https://www.europe-israel.org/2020/02/une-etude-allemande-revele-que-les-voitures-electriques-polluent-plus-quune-voiture-diesel-leur-empreinte-carbone-pourrait-etre-28-superieure/).
Il s’agit de personnalités scientifiques connues : Hans-Werner Sinn est l’’ancien président de l’Institut de recherche économique Ifo de Munich, , et Christoph Buchal est professeur de physique.
Dans l’article publié dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung. ces deux chercheurs font observer que VOLKSWAGEN . « VW atteint des valeurs presque identiques aux nôtres ».
Ils prétendent que dès que les émissions de CO2 provenant de la fabrication des batteries et du mélange électrique allemand sont prises en compte dans le calcul, une voiture électrique pollue 11 à 28 % de plus l’environnement qu’une voiture diesel ! Alors que signifie la promotion systématique de la voiture électrique par ceux qui prétendent « sauver la planète » ?
A noter que le rapport a été produit par l’Agence européenne pour l’environnement, un organe de l’Union européenne (UE) dont le siège est au Danemark parvient à des conclusions de même nature « Un véhicule rechargé avec de l’électricité produite par le charbon produit plus d’émissions dans son cycle de vie qu’un véhicule à essence ».
Le bilan global des emissions en GES des voitures électriques ne peut être conduit sans prendre en compte les emissions provoquées lors de la production de batteries et leur destruction après usage et sans les emissions provoquées par la production d’électricité qui sert à alimenter les batteries.
Toute affirmation confirmant que les véhicules électriques sont à « zéro émission » de GES sont donc des « fake news » !
Emission de GES et production/démantèlement des batteries
S’appuyant sur les résultats d’une quarantaine d’études menées à l’échelle internationale, l’IVL, l’agence suédoise pour la recherche et l’environnement, dresse un bilan de la production des batteries lithium-ion :selon les auteurs du rapport, chaque kWh de batteries produit engendrerait en moyenne l’équivalent de 150 à 200 kilos de CO2 émis dans l’atmosphère (https://www.automobile-propre.com/voiture-electrique-impact-carbone-batteries/). Pour réduire cet impact il faudrait trouver des solutions innovantes de production des batteries.
La solution technique actuelle pour démanteler les batteries passe par l’utilisation de température de 500 ˚C ce qui entraine des emissions importantes de GES. Plusieurs équipes dans le monde recherchent des solutions innovantes pour réduire cet impact.
Emission de GES et production d’électricité
Dans le monde actuellement près de 40% de l’énergie électrique est produite à partir du charbon : au niveau mondial la mise en service de voitures électriques va accroitre les emissions de GES .
Plus spécifiquement dans des pays comme la Chine ,l’Inde ,les Etats Unis , L’Allemagne, la Grèce, les Pays-Bas ,la Pologne, la Tchéquie, la Serbie,il devrait être interditd’utiliser des voitures électriques, pour ne pas accroitre les emissions de GES . Ce n’est pas le cas :pourquoi ?
Dans des pays comme la France ,le choix de l’énergie nucléaire a permis de réduire considérablement les emissions de GES par les Centrales en fonctionnement au cours de la production d’électricité.
Cependant, l’énergie nucléaire en produit indirectement sur l’ensemble de son cycle de vie, notamment lors de l’extraction de l’uranium et sa fabrication en combustible ,lors de l’évacuation des déchets et lors de la construction et du démantèlement des réacteurs. Le Bilan global est encore difficile à évaluer étant donné les incertitudes qui demeurent concernant l’évacuation des déchets et le démantèlement des centrales.
Conclusion : Si les prévisions de catastrophe du GIEC étaient exactes et si les Autorités Internationales , Européennes et Françaises y croyaient ,il semble que les partisans du transport électrique font une promotion inadaptée a l’état du monde ; tant que des solutions concrètes pour réduire les émissions de GES lors de la production de batteries et d’électricité ne seront pas opérationnelles diffuser à grande échelle des voitures électriques dans le monde est « un crime » puisque cela va accroitre les emissions de GES ! Pourquoi ce n’est pas le cas ?
Transport électrique et défiécologique
Dans l’ouvrage « Le Défi Climatique, Catastrophe ou Opportunité ? » que nous avons écrit mon ami et collègue de France, Norbert LIPSZYC et moi-même nous avons montré que le défi climatique n’est pas le seul, mais il amplifie les catastrophes et renforce les autres crises les plus préoccupantes pour la survie de l’humanité : manques d’eaux douces, aridité, sècheresse et désertification, dégradations des terres cultivables, pertes de biodiversité.
De semblables défis existaient avant le réchauffement climatique. Ils touchent une part considérable de l’humanité et entrainent le décès des enfants, une espérance de vie réduite pour les adultes, des séquelles sur la santé, les famines et la misère, les maladies et les troubles sociaux à grande échelle. Mais ils n’étaient pas ressentis consciemment dans les pays industrialisés, où vivaient la plus grande partie des penseurs de ces processus d’industrialisation et de ce qu’on appelait « le progrès ».
Vous trouverez le détail de ces thèmes dans le site https://www.deficlimatique-catastrophe-ou-opportunite.com/themes-du-livre et des actualités dans la page FACEBOOK
Ezra Banoun pour Ashdodcafe.com
Février 2020
Ezra, Ingénieur et Économiste, Fondateur et Directeur d’Entreprise en Israël, a contribué au développement technologique du Traitement des Eaux, a aidé des dizaines de ‘olim francophones à s’intégrer en Israël et continue à le faire pour tous ceux qui le souhaitent –https://www.facebook.com/banoun.ezra .