La sècheresse entre 1985 et 2019
Les effets du changement climatique ont commencé au Moyen Orient en 1985. Selon les climatologues la région est condamnée à une sécheresse qui ira en s’aggravant avec la hausse des températures, la réduction des précipitations, l’aridification et la progression de la désertification.
De 1885 à 2019 nous avons eu en Israël un réchauffement des températures, une aridification, une progression plus rapide du processus de désertification et surtout une réduction drastique (30% environ) des précipitations. Les dirigeants du pays à l’exception d’Ariel Sharon ont pensé qu’il s’agissait d’une réduction saisonnière et ont cherché à la compenser par des prélèvements excessifs dans le lac de Tibériade et dans les nappes souterraines.
Le plan de Sharon comportait la réalisation de 5 centrales de dessalement d’eau de mer avec une capacite de production totale de près de 600 millions de m3 d’eaux potables par an pour couvrir tous les besoins de la consommation urbaine du pays.
Pour donner suite aux oppositions et à la maladie de Sharon ce plan a été réalisé avec un retard de plusieurs années, en 2005 pour la 1ere centrale et en 2015 pour la cinquième. Entre temps le pompage massif dans le lac de Tibériade et dans les nappes souterraines a créé une situation catastrophique :
1-le niveau de l’eau dans le lac est tombe beaucoup plus bas que le niveau dangereux inferieur à ne pas franchir dans le lac et des sources salines au fond du lac bloquées lorsque le lac contenait un niveau minimal d’eau ont commence un processus de salinisation du lac (cf. graphe ci-dessous : Déshydratation des rivières et des lacs )
La salinité de la mer de Galilée au plus haut niveau depuis 50 ans
Le pompage excessif des eaux des nappes souterraines a créé des risques d’instabilité des infrastructures et de certains bâtiments.Le niveau de la nappe souterraine du littoral qui se trouve sous la zone super-urbaine du Centrea baissé de 10 m.
Le gouvernement israélien a decidé en Juin 2018 de mettre en œuvre un projet stratégique pour faire face à cette situation. Ce projet comporte en particulier la réalisation de 2 nouvelles centrales de dessalement d’eaux de mer, l’extension progressive de la capacite de dessalement d’eau de mer du pays a 1.1 milliards de m3/an, la restauration du lac de Tibériade. Pour cela des infrastructures ont été construites pour transporter 100 millions de m3/an d’eaux dessalées au lac et il a été decidé d’accroitre leur capacite à 300 millions de m3/an.
Le miracle des deux hivers 2018/2019 et 2019/2020
En opposition avec les prévisions des climatologues qu’Israël et le Moyen Orient, étaient dorénavant condamnées par suite du changement climatique à la sécheresse de plus en plus intense comportant la réduction drastique des précipitations de plus en plus fortes.
Les précipitations qui se sont produites dans 2 hivers successifs 2018/2019 et 2019/2020 permettront de :
- remplir le lac de Tibériade, de fournir de l’eau aux agriculteurs de la vallée du Jourdain et aux Jordaniens
- remonter le niveau des nappes souterraines.
Les prévisions faites au niveau international (COP) et au niveau national sur la base des données fournies par les climatologues semblent fragiles; la climatologie est une science neuve et insuffisamment fondée.
Il y a sans aucun doute un changement climatique : mais ses effets sont beaucoup plus complexes que ce que déclarent les climatologues. Pour avoir cru à ces prévisions les investissements prévus pour stocker l’eau des pluies n’ont pas été effectues et des villes comme Nahariya ont été inondées.
Ezra
Février 2020
Ezra, Ingénieur et Économiste, Fondateur et Directeur d’Entreprise en Israël, a contribué au développement technologique du Traitement des Eaux, a aidé des dizaines de ‘olim francophones à s’intégrer en Israël et continue à le faire pour tous ceux qui le souhaitent –https://www.facebook.com/banoun.ezra .
