La victoire de l’armée des Macchabées contre les Syriens eut lieu de cette façon :

La petite armée juive eut recours à un stratagème : ils quittèrent leur camp et se glissèrent sans bruit derrière le camp ennemi. Croyant que les Juifs apeurés avaient pris la fuite voyant leur camp désert, ils se lancèrent droit devant eux à la poursuite des « fuyards ». Yéhouda lança alors le signal d’attaque et bientôt, tout le camp syrien fut la proie des flammes. C’est ainsi que Yéhouda HaMaccabi et ses soldats eurent raison des ennemis, que les Syriens restant furent chassés du pays et Jérusalem libérée du joug grec et syrien.

L’autel ayant été souillé par les sacrifices païens un nouvel autel fut construit et l’inauguration fut fixée lors du sacrifice d’inauguration (hanoucca signifie inauguration) au 25 kislev 165. Le culte au Temple, avait cessé depuis 3 ans…….

Les cohanim cherchèrent de l’huile d’olive pure pour rallumer la menora et ils n’en trouvèrent qu’une fiole qui suffirait à peine pour une journée………. Or, pour se rendre jusqu’au moulin où l’on fabriquait l’huile, pour fabriquer cette huile, et revenir du moulin au Temple, il fallait huit jours pleins !  Le miracle que D. fit est que la fiole d’huile servit à allumer la Menora et que la menora resta allumée 8 jours durant jusqu’à ce que le Cohen Gadol, en possession de nouvelles fioles, rallume chaque jour, la Menora par la suite !!! (Guemara shabbat).

La ville illuminée célébra le miracle et les cris de joie du peuple libéré retentirent dans tout Jérusalem. Les Anciens décrétèrent que désormais le 25 kislev serait célébrée la fête de Hanoucca.

Rappel des règles d’allumage : La hanoukia est constituée de 9 lumières. On peut utiliser des bougies ou des veilleuses d’huile d’olives. Huit lumières doivent être alignées sur le même plan (une par jour de Hanoucca)  et l’emplacement du shamash (neuvième lumière) est indifférent. Si la hanoukia ou l’emplacement des lumières est en terre cuite il faudra veiller à ce que ces supports de lumière soient neufs à chaque utilisation. La durée minima d’allumage est de 30 minutes et pour le vendredi soir de hanoucca la lumière doit avoir une durée d’au moins  une heure 40 minutes.  On doit allumer les bougies au moins 30 minutes avant les bougies du shabbat. Pour motsaé shabbat on procèdera d’abord à la havdala puis on allumera les lumières de hanoucca.

Les jours de semaine on allumera les bougies tout de suite après la tombée de la nuit.

L’emplacement de la hanoukiaest, de préférence, à un endroit où les lumières allumées peuvent être vues de l’extérieur pour répondre à la mitsva de « pirsoumadénissa » c’est-à-dire « publier le miracle ». Si cela n’est pas possible on placera la hanoukia à la porte d’entrée, sous la mezouza.

Pendant l’allumage et au moins pendant 30 minutes toute activité doit être suspendue on en profitera pour déguster des friandises et/ou distribuer des présents et faire des dons en argent (argent de poche) aux enfants (demé hanoucca en hébreu et hanoukaguelt en yiddish) ou jouer à la toupie (sevivon en hébreu) à quatre facettes où se trouvent les lettres noun/guimel/hé et pé en Israël (nessgadol haya po = un grand miracle a eu lieu ici) et à l’extérieur d’Israël figurent les lettres noun/guimel/hé et shine initiales de nessgadol haya sham = un grand miracle a eu lieu là-bas (en Israël).

Chaque jour on place les bougies dans la hanoukia de la droite vers la gauche et pour l’allumage on y procède en allumant d’abord la bougie de chaque nouvelle journée de la gauche vers la droite……… La lumière du shamash sert, en cas de panne d’électricité, d’allumage les lumières de hanoucca ne devant pas servir pour un usage profane.

On a coutume de consommer pour Hanoucca des mets lactés et frits pour célébrer le miracle de l’huile et aussi pour rappeler l’acte héroïque de Judith qui, pour débarrasser le peuple juif de son oppresseur est allée rendre visite à Holopherne, lui a donné à manger des mets lactés et à boire beaucoup de vin. Lorsqu’il s’endormit elle lui trancha la tête.

Nous avons évoqué les us et coutumes de Hanoucca mais nous n’avons pas encore cité les ajouts qui se font dans les prières pendant les huit jours de Hanoucca.

1 – Dans les tefiloth âmida trois fois par jour on ajoute après « modimanahnoulakh » un texte qui a un rapport direct avec l’histoire de Hanoucca (et à Pourim un texte qui a un rapport avec Pourim) et les miracles que D a faits en ce temps-là : « âlhanissim ». Ce même petit texte est ajouté dans le birkath hamazone (bénédiction après le repas quand on a mangé du pain).

2 – on lit le hallel, puis on sort le sefer torah pour la lecture de la « parashat hanessiim » et on prie moussaf avec l’ajout de âlhanissim.

3- Hanoucca est la seule fête pendant laquelle on célèbre un rosh hodesh (téveth).

La lecture de la Torah pendant les huit jours de Hanoucca est appelée Parashathhanessiim. Ce texte est extrait de la parashat nasso, (bamidbar chapitre VII) dans lequel sont relatés les sacrifices offerts par les 12 Prince ou chefs des 12 tribus du 1er au 12 nissan. Pendant Hanoucca on lit chaque jour le sacrifice offert par l’un des « Princes » sauf au premier jour où il sera question de l’élévation du mishkane et du huitième jour où on lira les sacrifices de cinq princes et aussi de ce qui a trait à la menorah du Temple.

ZOTH HANOUCCA : Le dernier passage de la Torah pour le huitième jour de Hanoucca commence par les mots « vezoth hanouccat hamizbéah » voici l’inauguration du tabernacle. Chez certains, ce dernier jour de fête donne lieu à des festins, des promenades……

Pendant les 8 jours de Hanoucca on ne dit pas de tahanounim/vidouye.

C’est la seule fête qui regroupe une dimension messianique étant donné que pendant ces 8 jours il y a forcément une brith mila, il y a comme dit plus haut un rosh hodesh et un shabbat. Remarque : l’acronyme de ces trois mots forment le mot houmash  (H pour hodesh, M pour mila et SH pour shabbat).

JOYEUX HANOUCCA

Caroline Elishéva REBOUH     

MA Hebrew and Judaic Studies
Administrative Director of Eden Ohaley Yaacov