Un contrôleur municipal vient de remettre son rapport. Il a soulevé plusieurs disfonctionne-ments dans de nombreux domaines dont la sécurité.
La ville d’Ashdod n’est pas préparée à faire face correctement à des tirs de roquettes massifs, à un fort tremblement de terre ou à une importante exposition de matières dangereuses. C’est l’image inquiétante qui se dégage du rapport du vérificateur municipal
Les entrepôts d’urgence de la municipalité d’Ashdod et leurs équipements sont inopérants et mal structurés en cas de victimes à grande échelle survenant à la suite de guerres, de tirs de roquettes et de missiles massifs, ou un puissant tremblement de terre, à la fois en termes de personnes et de l’ampleur des dommages aux bâtiments.
C’est ce qui ressort d’un rapport du contrôleur de la Mairie d’Ashdod, Shlomo Ben Ezra pour 2018, qui a été mis sur la table du conseil municipal cette semaine. Cet audit a été réalisé à la demande du directeur municipal, Ilan Ben Adi.
Au moment de l’audit, qui portait sur l’entretien des entrepôts et de leurs équipements, seuls quatre des neuf entrepôts étaient effectivement utilisés pour stocker du matériel d’urgence, tandis que les cinq autres stockaient du matériel autre que celui de la municipalité. Il a également été constaté que les bâches d’étanchéité des toits des neuf entrepôts étaient déchirées et « l’audit a révélé que les entrepôts municipaux ne satisfaisaient pas aux exigences de sécurité incendie telles que stipulées dans la loi sur les incendies ».
L’un des entrepôts destiné à Youvalim a été évacué, car inutilisable du fait que son toit était complètement cassé. La liste des inventaires du matériel d’urgence stipule qu’il est obsolète et dans les entrepôts de nombreux articles inutilisables ont été trouvés, notamment des tables de cuisson à gaz, des ballons à gaz et des kits d’alerte pour les établissements scolaires.
La quantité d’équipements nécessaires pour venir en aide à 10 000 sans-abri dans 22 centres d’accueil devant fonctionner dans les établissements d’enseignement, où d’hébergement, comme les générateurs et les kits d’éclairage est nettement inférieure aux besoins, et certains articles qui s’y trouvent n’ont rien à voir avec de l’équipement d’ urgence. « L’audit a révélé que l’équipement existant devait être actualisé, et que les équipements inutilisés ou inappropriés devaient être soustraits des lieux. »
Il a également été constaté que la municipalité ne disposait pas de toilettes dans les sites d’aide à la population. Il faut prévoir d’en installer pour les sans-abri à proximité de leurs maisons démolies, en cas d’urgence.
Parmi les équipements d’urgence des 60 abris publics, il a été trouvé des trousses de premiers soins inadéquates, des conteneurs qui contenaient de l’eau non traitée, non consommable, seulement 30 des 60 WC publics étaient équipés de produits chimiques, aucune lampe de poche et piles, certains générateurs étaient hors service.
L’audit a révélé, entre autres, que la municipalité doit prendre des mesures d’urgence pour assurer la sécurité dans les abris, comme l’installation d’extincteurs, de remplacer les équipements défectueux ou manquants et d’en évacuer certains comme des armoires et des livres appartenant a la municipalité.
Le maire a ordonné que l’équipement d’urgence soit en bon état et prêt à être utilisé à tout moment.
Au fil des ans, le conseil municipal a utilisé les fonds destinés à des travaux d’aménagement du cimetière pour financer d’autres travaux d’aménagement.
L’audit a signalé qu’il était approprié que le conseil religieux, en coopération avec la municipalité d’Ashdod, établisse un plan pluriannuel pour le développement du cimetière afin d’utiliser le solde important accumulé dans le budget réservé aux travaux de développement. »
En réponse, le Dr Yehiel Lasri a déclaré: « Le Conseil religieux doit nommer un auditeur interne pour examiner les procédures du conseil et respecter les principes d’efficacité et d’économies. »
La moitié des habitants ignorent le fonctionnement des administrations
Dans un paragraphe consacré au service des transports scolaires, responsable de la gestion du ramassage scolaire, il est question d’un système de navettes qui comprend environ 215 véhicules utilisant 161 lignes de transport en commun et transportant plus de 1 000 passagers. Il a été constaté que des élèves étaient transportés, alors qu’ils n’aient pas droit au transport. Par conséquent, ils ne sont éligibles à aucun remboursement du ministère de l’Éducation.
Le système est géré sous forme d’un enregistrement manuel, qui parfois ne comprend pas d’informations détaillées. Certaines des amendes infligées aux compagnies de navettes pour violation de contrat, y compris pour paiement tardif, n’ont pas été payées et les amendes réelles sont inférieures à celles prévues dans les contrats. Il a également été critiqué le fait que le ministère n’ait pas demandé l’approbation des agents de sécurité des sociétés de transport pour inspecter les véhicules, les compétences du conducteur, etc…Il n’y a eu aucun contrôle sur la validité des permis des chauffeurs qui doivent être régularisés fréquemment. Ces navettes ont quelques fois été utilisées à des fins qui ne figurent pas dans le contrat. Les sociétés de transport ont fait appel à des sous-traitants sans l’accord de la municipalité.
Selon le maire, les processus de travail avec les sociétés de transport doivent être fondamentalement modifiés et rationalisés par des moyens informatiques avancés.
Il a également été demandé de respecter les consignes de sécurité sur les véhicules de transport.
Le rapport du commissaire aux comptes comprend également une section traitant du fonctionnement des administrations de quartier et de la qualité des services qu’elles fournissent aux habitants de la ville. L’audit précise que ces établissements et leur destination première doivent être considérés avec une grande vigilance mettant le résident au centre de leur activité. Il a également noté : « déjà au cours de l’audit, des mesures ont été prises pour améliorer les processus de travail et corriger certaines des lacunes. »
L’audit a révélé que les pratiques de travail sont obsolètes, il y a un écart entre la taille du quartier et le personnel intégré à l’administration en question. Les administrations souffrent d’un manque de localisation en un même lieu car elles sont situées dans des centres communautaires, rendant les conditions de travail difficiles. Dans la plupart des cas, environ la moitié des résidents ignorent l’existence et les services de ces institutions municipales.
Certains chefs de services ne détiennent pas dans leur bureau le cahier des charges selon lequel les contractants sont censés effectuer leur travail. De l’avis de l’audit cela a conduit au développement de la « Torah orale » ce qui parfois n’est pas conforme aux instructions d’appel d’offres. Toujours selon l’audit, les lacunes seront corrigées en «organisant des procès de travail dans les services grâce à des pratiques de travail définies, tout en précisant les responsabilités des différents postes, en fournissant aussi des orientations détaillées sur la manière de s’acquitter de leurs fonctions en veillant à ce que les processus de surveillance et de contrôle nécessaires soient exécutés. »
En conclusion, les responsables vont agir sur les dysfonctionnements mis en évidence dans l’audit et les procédures seront modifiées en conséquence, tout comme les autres problèmes que le contrôleur a rencontrés.»
Source : Kan-ashdod.com en hebreu