Dans les communautés ashkenazes, à partir du 17 tamouz, on ne célèbre aucune « simha » (fiançailles, mariages ou bar mitsva, et s’il y a une brith mila cela se fera sans musique), on évitera d’écouter de la musique ou de se réjouir. Chez les Sefaradim ou les Bené Edoth HaMizrah (irakiens, yéménites, kurdes, parsim etc), dans certaines communautés, les « semahoth » seront permises jusqu’au 1er Av.
Dès Rosh Hodesh Av et jusqu’au 10 av (à 14h00[1]), il est normalement interdit pour les Ashkenazim de consommer de la nourriture carnée, de faire des lessives, de mettre du linge propre. Pour les Sefaradim et Edoth haMizrah, les interdits sont valables pour « la semaine dans laquelle tombe le jeûne de 9 beav » c’est-à-dire que, si le jeûne tombe un mardi, les interdits seront valables depuis la sortie du shabbat précédent et jusqu’à la fin du jeûne (l’interdiction de manger de la viande s’étendra jusqu’au lendemain à 14h00).Le Rav Ovadia Yossef zatsal avait souligné que les sefaradim ne doivent appliquer les lois privatives de 9 beav que lors de la semaine où le jeûne a lieu (shavouâ shehal bo). Cette année, le jeûne tombe un shabbat et le jeûne est donc repoussé au dimanche ce qui annule tous les interdits. Il est à souligner que dans certaines communautés des Edoth HaMizrah, il n’y a pas d’interdit de consommer des aliments carnés.
Le jeûne étant repoussé, il y a moins de rigueur à l’observance surtout pour des personnes faibles.
En souhaitant que le Mashiah se dévoile très bientôt pour que ce jour de deuil national se transforme en jour d’allégresse nationale.
Caroline Elishéva REBOUH
MA Hebrew and Judaic Studies
Administrative Director of Eden Ohaley Yaacov
[1] Car les cendres du Temple brûlèrent jusqu’au 10 av après-midi.
Les Interdits de Ticha BeAv
Il est interdit de manger et de boire, de s’enduire, de mettre des chaussures en cuir (si la semelle ou le dessus est en cuir), d’avoir des rapports conjugaux et de se laver : on ne se lavera les mains que jusqu’au bout des phalanges (le matin ou en sortant des toilettes). Le matin, on pourra passer ses doigts humides sur les yeux pour les nettoyer.
La nuit est soumise aux mêmes règles que le jour.
Travailler & Etudier
Il est préférable de ne pas travailler ce jour là, dans la mesure du possible.
Il est interdit d’étudier la Torah, les Prophètes, Kethouvim, le Midrash, la Michna ou la Guemara à Tich’a beAv. On ne lit pas non plus les Téhilim. On se contentera d’étudier uniquement les passages relatifs au deuil ou à la destruction du Temple (nous pouvons vous envoyer les passages à étudier ce jour là sur simple demande).
Saluer & Se Promener
On ne salue pas son prochain à Tich’a beAv. De plus, on ne se promènera pas ce jour-là pour éviter d’en arriver au rire et à la légèreté.
Fumer le 9 Av
Il est préférable de s’abstenir de fumer à tich’a beAv (tout au moins en public).
Qui dois jeûner ?
Tout le monde à l’obligation de jeûner.
Les femmes enceintes et celles qui allaitent, si elles sont malades (même sans grave danger), ne sont pas tenues par le jeûne. (Il faudra néanmoins consulter un Rav).
Un malade même si ses jours ne sont pas en danger ou une personne âgée pour qui le jeûne comporte un risque sont dispensés de jeûner.
Les enfants ne doivent pas jeûner tant qu’ils n’ont pas atteint leur majorité religieuse, même une partie de la journée.
source : laquotihalakhique. org